La 51ème semaine

Anton:[Ang] - Ah Tom-Tom ! Lui et ses alambics ! J'aimerai bien en faire de l'alcool ou des liqueurs mais il ne veut pas m'apprendre. Je comprends, c'est sa survie qui est en jeu.

Réalité qui s'impose. May-Li n'avait pas de suite pensé à quel point chaque connaissance des survivants, et ce quel que soit leur clan, pouvait à ce point être capitale. Et déterminer une survie. La rendre possible grâce à ces trocs permanents. Cette rencontre plus "humaine" et en dilettante presque, permettait de se poser les vraies et bonnes questions. Ce que son arrivée tourmentée ne lui avait pas permis de faire jusqu'ici. Restait à déterminer ce qu'elle même pourrait utiliser en échange ... de rester en vie et ne pas servir de dévidoir au pêcheur, dans un premier temps. Et quelque chose lui disait que ce ne serait ni avec ses recettes de Grand Ma', ni en lui apprenant le tango, qu'elle pourrait racheter sa liberté auprès de lui !

[Ang] - Je commence à mieux comprendre comment l'île fonctionne ... sacrées "règles du Jeu" qu'il faut vite assimiler ! Une sorte de juste milieu entre le "chacun pour soit" et l'échange de bons procédés indispensables en somme. C'est à cause de cette Purge ? Même au tout début les prisonniers ont préféré ne pas partager leurs connaissances, tout mettre en commun et s'entraider ?

Bien sur que pour que tout groupe fonctionne, une certaine hiérarchie était indispensable. A condition d'être équitable. Faute de cela, sur Hashima, c'est huit clans et autant de meneurs qui cohabitaient plus ou moins pacifiquement. Anton expliqua justement comment il se dépatouillait pour trouver des aliments de substitutions pour compenser ce qu'ils ne pouvaient cultiver ici, dans les potagers des Naturals qui semblaient être les seuls à produire. Et pas uniquement pour eux, puisqu'il fallait nourrir les Trackers durant l'hiver, s'ils voulaient s'assurer leur protection.

[Ang] - Pourquoi d'autres ne jardinent pas ? Vous les en empêcher, comme Tommy qui ne peut pas révéler comment faire de l'alcool ?

Autant pour les secrets des alambics cela restait un plus mais non vital, autant s'approprier le droit de pouvoir faire pousser de quoi ne pas mourir de faim était un "chantage" à un autre niveau. Survivre imposait choix et sacrifices, pas forcément facile ...
Le cuisinier semblait s'en sortir et s'être bien adapté, en plus d'être attaché à ceux avec qui il s'était engagé. Toujours cette histoire de devoir intégrer l'un de ces groupes. Ce qui ne ravissait pas la rouquine sur le principe. Problème qu'elle n'avait pas encore, puisqu'on avait décidé pour elle à qui elle appartenait ! Ce qu'elle précisa à son charmant hôte, lorsque celui ci confirma pour le père de Rioko avec qui elle devrait s'entendre et suggéra qu'elle les rejoigne.

[Ang] - Je serais enchantée de pouvoir rencontrer Rioko, bien sûr. Par contre, c'est un peu compliqué ... pour ce qui est de savoir qui rejoindre comme clan. Genki et James surtout, ont d'autres projets pour moi, on va dire ... je suis un peu la compensation suite aux soucis et mort qu'il y a eu dernièrement, et je dois me débrouiller un plan B pour racheter ma liberté avant tout  ...

May-Li préféra être honnête et parler de sa situation particulière, surtout cette alliance Natural-Tracker. Elle ne voulait surtout pas mettre en péril certaines choses établi, ni faire risquer quoi que ce soit à cause d'elle, ni à eux, ni à Tom-Tom, ni à personne.

[Ang] - Je ne voudrais pas que cela crée des problèmes, tu comprends ? Il me semble l'entendre d'ailleurs ...( rajouta t-elle en désignant du menton la cour intérieure ou il papotait avec un autre homme et une femme ) Si tu penses que Rioko acceptera de me rencontrer malgré tout et sans risques pour vous, ce sera avec plaisir. Merci pour le cocktail de fruits, même s'ils me sont inconnus.

Dernière phrase ajoutée avec un sourire et accompagnée d'un clin d'œil, la rousse trempe ses lèvres dans la boisson offerte, tout en regardant vers  la cloison japonaise donnant sur la cour, décidée à se montrer à ses occupants. James avant tout. Elle savait ou le trouver maintenant, et souhaitait montrer qu'elle n'était pas en train de se morfondre ou de sombrer dans la peur face à l'accueil qu'il lui faisait. Elle n'impliquerait personne si cela pouvait nuire, mais elle ne se cacherait pas non plus. Son attention revient au grand Black, qui avait avoué ne pas aimer se battre, et se voulait pacifiste et sans histoire visiblement, malgré un gabarit qui aurait pu le faire s'imposer par la force.

[Ang] - En effet, je ne reconnais pas beaucoup des ingrédients de ce jus de fruit, et je doute que j'ignore jusque là l'existence de la majorité de ce que vous faites pousser sur l'île, et serais ravie d'en apprendre mais je suppose que c'est secret. Tout ce jardinage doit nécessité beaucoup d'eau clair en plus ... et j'imagine qu'il n'y en a pas à foison sur ce rocher salé ! ... Dis moi, maintenant que tu connais mon "souci", tu penses toujours que Rioko voudra me voir ? ...

Sa franchise allait-elle payer ? Elle devait rencontrer l'experte en katana, elle même plutôt douée en Naginatajutsu, elles auraient forcément des points communs.
Et peut être que celle-ci avec ses conseils éclaireraient un peu plus la rousse et lui permettrait de trouver une solution pour faire évoluer les rapports un brin tendu avec son "propriétaire".
Si cela se trouve, ils avaient un tas de points communs et pourraient s'entendre mieux qu'ils ne l'imaginaient ...
Tout était possible ... Surtout dans leurs conditions de détention.
Certes, c'était pas gagné ! Et pas dit que l'un comme l'autre n'y croient suffisamment et soient encore prêt à de quelconques concessions "volontaires" ...

" Une sorte de juste milieu entre le "chacun pour soi" et l'échange de bons procédés indispensables en somme. C'est à cause de cette Purge ? Même au tout début les prisonniers ont préféré ne pas partager leurs connaissances, tout mettre en commun et s'entraider ? "

Lui demande t-elle...
Anton, partit sur sa lancée de bavardage tel un barman de saloon, répond dans la foulée.

Anton: [Ang]- Au début si, surtout après le premier hiver lorsque ONE dirigeait l'ensemble des survivants. Tout a changé lorsqu'il est parti sous terre avec son groupe. Tout le monde a fait à sa sauce et s'est divisé. Des semaines, de trop longues semaines. A son retour il était différents et n'a pas reprit les choses en mains.

" - Pourquoi d'autres ne jardinent pas ? Vous les en empêcher, comme Tommy qui ne peut pas révéler comment faire de l'alcool ? "

Anton: [Ang]- Ah ah oui, il y a un peu de ça. Pourtant au début tout le monde pouvait tenter de faire pousser des plantes. Le fermier savait comment faire, pas les autres... il nous avait tout apprit alors que personne d'autre ne savait faire. Faut se mettre dans le contexte de notre époque... qui avait les connaissances de la terre de quatorze à vingt quatre ans ? A l'heure des portables, du digital... de la modernisation. Victime de nos ages ma chère May ! Maintenant on protège nos acquis.

" - Je serais enchantée de pouvoir rencontrer Rioko, bien sûr. Par contre, c'est un peu compliqué... pour ce qui est de savoir qui rejoindre comme clan. Genki et James surtout, ont d'autres projets pour moi, on va dire... je suis un peu la compensation suite aux soucis et morts qu'il y a eu dernièrement, et je dois me débrouiller un plan B pour racheter ma liberté avant tout ... "

Anton: [Ang]- Tu as déjà rencontré Genki !? Ta liberté ? Pfff, nous sommes tous captifs ici, désolé de te saper le moral mais on n'est pas prêt de gagner notre liberté. Moi je me suis fait à l'idée de vivre ici pour toujours.

Souriante, reconnaissante, May-Li entame la boisson offerte par le chef cuistot des Naturals.

" - En effet, je ne reconnais pas beaucoup des ingrédients de ce jus de fruit, et je doute que j'ignore jusque là l'existence de la majorité de ce que vous faites pousser sur l'île, et serais ravie d'en apprendre mais je suppose que c'est secret. Tout ce jardinage doit nécessité beaucoup d'eau clair en plus... et j'imagine qu'il n'y en a pas à foison sur ce rocher salé ! ...Dis moi, maintenant que tu connais mon "souci", tu penses toujours que Rioko voudra me voir ?... "

Plongé dans cet échange, Anton est noyé dans ses pensées et paroles, il ne fait pas attention et dévoile quelque chose qu'il devait garder secret. Sur ce coup, May-Li avait bien joué en glissant une question importante.

Anton: [Ang]- Tu n'as rien vu encore et attends le printemps prochain, on en fera bien plus. L'eau du puits est seine, on a de la chance. Non mais t'inquiète, les filles intelligentes et qui communiquent comme toi arrivent à se débrouiller. Rioko ne refuse jamais de voir quelqu'un. Par contre elle se montre dure parfois... ce n'est pas de la méchanceté, juste sa franchise. Elle est directe.

En parlant du chat...
C'est elle qui tombe sur May-Li la première. Venant de la cour, une Asiatique portant un grand pull débarque un Katana à la main. Arme qu'elle pose sur un coin de comptoir en arrivant au niveau de boissons entreposés. Rapide regard sur Anton, ses yeux se portent sur May-Li. Sa voix est basse et sèche lorsqu'elle s'adresse à eux.


Rioko Yamashira: [Ang]- J'avais entendre voix Anglaises. Tout aller bien Anton ?
Puis elle passe en Japonais tout en sachant que la nouvelle le parle.
Rioko Yamashira: [Jap]- Te voila donc. Ma sœur et moi sommes arrivées à temps tout à l'heure. Pour peu Genki t'aurait embarqué sous terre. J'imagine que depuis tu as pris connaissance de notre situation globale sur l'île. Tu dois maintenant savoir qu'il te faut rejoindre un clan. Ne tarde pas trop. Conseil. Je suis Rioko, je protège cet endroit, celui végétal. Tu t'appelles comment ?

Assez froide en fait. Tous les occupants d'Hashima avaient un vécu, une expérience et un caractère différents. Là s'en était un autre que les sympathiques Tommy et Anton. D'un coté, Rioko ne connaissait rien d'elle et ne sait pas en avance quelle "voie" elle prendra.

Comme quoi, même celui qu'on rabaissait au rang de péquenot, pouvait ici et dans ces conditions, tenir dans ses mains terreuses un précieux et vital savoir. La magie de Dame Nature, qui dans un savant mélange de ses éléments, fait fleurir une graine qui pourra nourrir et donc permettre la vie.

Anton: [Ang]- Tu n'as rien vu encore et attends le printemps prochain, on en fera bien plus. L'eau du puits est seine, on a de la chance. Non mais t'inquiète, les filles intelligentes et qui communiquent comme toi arrivent à se débrouiller. Rioko ne refuse jamais de voir quelqu'un. Par contre elle se montre dure parfois... ce n'est pas de la méchanceté, juste sa franchise. Elle est directe.

L'eau du puit ...
Une réponse qui valait une bouteille de l'alcool de Tommy. Insidieusement obtenue. May-Li note, mais ne relève donc pas. Diversion de l'arrivée de la jumelle justement. A son approche, elle s'incline dans un respectueux Salut, non sans au préalable avoir observé le katana de la meneuse presque bilingue elle aussi.

Rioko Yamashira: [Jap]- Te voila donc. Ma sœur et moi sommes arrivées à temps tout à l'heure. Pour peu Genki t'aurait embarqué sous terre. J'imagine que depuis tu as pris connaissance de notre situation globale sur l'île. Tu dois maintenant savoir qu'il te faut rejoindre un clan. Ne tarde pas trop. Conseil. Je suis Rioko, je protège cet endroit, celui végétal. Tu t'appelles comment ?

[Jap] - May-Li Anko, Enchantée Rioko. Je tenais à te remercier sincèrement et personnellement, j'en ferais de même avec ta sœur.

C'est un regard franc qu'elle lui adresse, sourire reconnaissant, lorsqu'elle se redresse face à elle, relâchant ses mains qu'elle avait jointe devant celle qui par son intervention lui avait permis d'échapper aux deux meneurs se disputant son sort. Une aubaine qu'elle soit arrivée à temps, d'autant plus que peu de monde sur cette île ne semblaient avoir cette faculté de canaliser un tant soit peu Genki et James.

[Jap] - Je n'ai pas encore bien compris ce qui se trame sous terre, mais j'aime autant que cela ne se fasse pas forcée par Genki oui. Merci encore. Pour le reste de l'île, je commence à percevoir les règles du jeu, en effet, bien que cela fasse pas mal d'informations à analyser, je vais essayer d'au mieux respecter la donne et m'adapter ...

Poliment dit, et c'était la volonté de la nouvelle arrivante ... mais elle n'était pas naïve. Tant de différents clans et l'obligation d'en choisir un, sous entendait tourner le dos aux autres. Dans le cas d'un choix de s'impliquer intègrement à celui-ci, donc d'en appliquer chaque règle. Ce qu'elle ne concevait pas autrement, la traitrise ne permettant que rarement de s'en sortir sur le long terme. Chaque précieuse information et capacités étaient tenues secrètes de la part des membres respectifs qui se devaient un minimum de confiance pour rester unis. Ce qui faisait plus encore hésiter à divulguer celles obtenues, comme ce qu'elle venait de réussir à savoir concernant l'eau potable. Le liquide frelaté de Tom-Tom en échange devenait pas cher payé, du moment ou l'on réfléchissait un peu aux conséquences de partager cela avec lui. Cela méritait d'y réfléchir à deux fois. Nombreux cas de figure dans sa profession lui avaient appris à toujours garder une carte dans sa manche. Cela permettait parfois de se sortir de situation complexe voir d'apparence critique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que sur Hashima, elle n'allait pas en manquer !

[Jap] - Je retiens le conseil, mais il est difficile, voir impossible, de choisir un clan après seulement quelques heures non ? De toute façon, je ne suis pas concernée par ce casse tête, on m'a imposé les Trackers. J'appartiens à James, en dédommagement de ses pertes humaines et de matériel de ces derniers jours ... aumoins le temps pour moi de trouver comment remplacer différemment son manque à gagner

Autant de suite placer sa situation, se voulant honnête comme face à Anton.

[Jap] - D'ailleurs je ne voudrais pas que cela vous nuise d'une quelconque manière, je ne vous dérangerais donc pas longtemps. J'explorais les environs puisque la pluie a cessé, c'est le hasard qui m'a conduit à Dakota et Anton qui gentiment m'a proposé cette collation ... ( le regard de la rouquine se tourne un instant vers le saya contenant la lame courbée, reposant près des boissons sur le comptoir ) Très joli Nihonto que l'on m'a dit, tu maîtrises à la perfection ? Je n'ai que peu pratiqué, avec ces courbes lames, Grand Ma' m'a orienté sur le Naginata, et ce que Ma' voulait ...

Sourire pour accompagner sa dernière phrase, au souvenir du caractère bien trempé de celle qui avait passé sa vie à tenter de combler le manque de l'absence maternelle.

[Jap] - C'est une chance d'avoir trouvé un katana sur cette île dévastée ... enfin, le reste de l'île, parce qu'ici, c'est aussi beau que propre je constate, tout à votre honneur. Et quel "hasard" de partager cela avec sa jumelle, même s'il n'y a rien de drôle, pas comme si vous alliez ensemble en vacances d'été, mais j'imagine qu'avoir à ses côtés une sœur doit donner plus de force encore pour s'en sortir et survivre ? Comme dit, je ne souhaite pas déranger, ni abuser de ton temps, et je dois m'organiser pour cette première nuit ...et pour la suite ... Tu saurais ou je peux rencontrer ta sœur, afin de la remercier également, et m'indiquer quand le faire sans gêner ?

Rioko ne semble pas réagir aux remerciements, elle continue sa préparation personnelle.
Elle écoute d'une oreille tout ce que dit cette nouvelle arrivée jusqu'à ce que des propos l'interpelle. Elle repose le plateau en osier qu'elle s’apprêtait à emporter.

" [Jap] - Je retiens le conseil, mais il est difficile, voir impossible, de choisir un clan après seulement quelques heures non ? De toute façon, je ne suis pas concernée par ce casse tête, on m'a imposé les Trackers. J'appartiens à James, en dédommagement de ses pertes humaines et de matériel de ces derniers jours... au moins le temps pour moi de trouver comment remplacer différemment son manque à gagner. "

Elle allait dire quelque chose mais sa consœur, visiblement enclin à la communication, enchaîne sur sa lancée. La sœur Yamashira plisse les yeux en direction de la cour intérieure et les porte plus attentivement sur May-Li en écoutant la suite. Une deuxième question est prononcée " tu maîtrises à la perfection ? ", à laquelle Rioko hoche la tête. Une fin de discours et remarques ponctuées par une troisième question.

" Tu saurais ou je peux rencontrer ta sœur, afin de la remercier également, et m'indiquer quand le faire sans gêner ? "

Rioko Yamashira:[Jap] - Le clan des Spiritual auquel elle appartient se trouve tout en haut du mont, là ou un temple apparaît sur un toit. Dernier étage. Je ne connais pas l'emploi du temps de ma sœur. Pour ce qui est de ce Katana et celui de Tatsu, il n'y a pas d'honneur d'avoir trouvé cela dans une tombe. C'était juste bien tombé pour se défendre et se faire respecter. Par contre avant que tu ailles mourir dans un coin de l'île, tu dois m'accompagner pour quelques éclaircissements...

Oula, pas commode la sœur Yamashira ! Pas un sourire, pas un mot de trop, l'air méfiante et un ton que certains pourraient mal prendre. La diplomatie elle ne devait pas connaitre. C'est avec un signe de tête qu'elle l'intime de suivre en lui passant le plateau remplit de boissons dans des gobelets en bois. Anton n'avait rien compris aux échanges. Direction, cour intérieure... là ou se trouve James, l'autre malpoli et un grand blond bien plus costaud que les autres. Ils étaient tous les trois affalés sur des canapés bricolés... sous un balcon qui donnait sur un petit jardin entouré de murs. Un lieu discret et reposant. Surprise en voyant Rioko revenir avec May-Li la "rouquine Jap" ! James se met à rire nerveusement. Rory sourit en bombant le torse et Lutz secoue la main comme s'il voulait dire bonjour.

Rioko Yamashira:[Ang] - James ! Tu décider que fille est à toi ? Toi expliquer !?

James se redresse, se penche en avant les coudes sur les genoux et relève les yeux sur Rioko.

James Keller:[Ang] - Rioko, Rioko, Rioko... Heeey ouais, elle doit m'appartenir. Je dois te rappeler ce qu'il s'est passé ce matin ? Mes canots, de la bouffe chèrement gagnée, du matériel et le flingue ont été volés par trois bouffons. Ils se sont faits becter dans la foulée une fois passés l'épave du Sewoon. C'était MES affaires, le matos des Trackers. J'fais payer à qui la note ? Aux requins ? Aux anciens ? Ils se disaient Parias hein ! Je ne vais pas venir pleurer auprès de quiconque, je me sers pour me rembourser. Personne ne va le faire à ma place.

Rioko assimile les paroles du meneur des Trackers, sa principale alliance sur l'île. Elle tapote le manche de son Katana et cherche ses mots, ennuyée de devoir parler Anglais, langue qu'elle comprend bien mieux qu'elle ne le parle. Sur les cotés, les deux acolytes semblent d'accord avec les propos de James, hochant la tête et se soutenant du regard. Yeah yeaaaah quoi ! Puis, lorsque Lutz Meyers lève ses yeux sur May-li, son regard change. L'homme se met à hésiter comme s'il était pris de remords.

Lutz Meyers:[Ang] - Ouais enfin... c'est un peu hard pour un nouvel arrivant. Tu sais rien, t'as rien fait, t'es captif aussi vite qu'un pet et HOP tu payes pour des fautes que d'autres enfoirés ont fait avant toi. Question injustice y'a pas mieux.
James Keller:[Ang] - Oooh, tu vas pas t'y mettre aussi Meyers ! Elle est ou notre justice à nous ? Bientôt va falloir sucer les nouveaux ? On tend l'cul aux prochains voleurs ? Faut mettre les choses au clair d'office, nous faire respecter. J'avais pourtant prévenu tout le monde de ne pas toucher nos putains d'affaires au port ! Ils nous ont pris pour des jambons. De toute façon je les aurais tué à leur retour si la grosse bestiole ne les avait pas engloutie. Nous sommes plus que quatre et nous sommes de moins en moins craint. A la rigueur pour VRAIMENT remettre les pendules à l'heure, cette fille ont devrait la baiser et la tuer une fois pleine.

Ca devenait de plus en plus grossier. Ca déplaisait à Rioko qui comprenait les grosses lignes. James s'emportait de plus en plus, sa colère était bien réelle. Ils parlaient de May-Li comme si elle n'était pas là. Un peu instinctivement, la protectrice des Naturals se mettait devant elle.

Rioko Yamashira:[Ang] - Tu écoutes moi maintenant James. Tu vas demander solution au conseil et si pas de bonne solution proposée, tu feras ton plan. Pas avant.
James Keller:[Ang] - Pfff le conseil de mes deux ! Et toi la nouvelle, May-Li, tu en dis quoi ? Ca t'concerne, tu proposerais quoi à un mec comme moi pour être remboursé d'un putain de vol qui rabaisse mon clan ?

Toute concentrée à sa préparation de plusieurs collations, celle qui assure la sécurité des Naturals écoute les remerciements de la nouvelle à qui elle et sa sœur ont évité qu'elle ne soit embarqué sous terre. Mais sans même prendre le temps de la regarder. Froide et distante, comme l'avait prévenu Anton. L'invitée ne s'en offusque pas du tout. C'est pas l'île des Bisounours ici, et si les jumelles ont réussi à survivre et à s'imposer dans leurs clans, c'est déjà signe de santé mentale, permise par un recul face à leur tragique destin.
Toutefois, son attention est captée et elle repose même le plateau d'osier lorsque May-Li évoque son problème de ne pouvoir choisir objectivement de clan tant qu'elle ne s'est pas dépêtrée du meneur Tracker et de sa volonté de se servir d'elle en compensation aux pertes humaines et de matériels qu'il a subi. Sourcils froncés, la sœur Yamashira confirme sa maîtrise du sabre courbé, en silence, sa tête s'étant tournée vers la cour d'où émanait les voix reconnues de son propriétaire. Lorsque enfin elle prend la parole, c'est d'un ton directif qui n'attend ni objections, ni de réponses.

Rioko Yamashira:[Jap] - Le clan des Spiritual auquel elle appartient se trouve tout en haut du mont, là ou un temple apparaît sur un toit. Dernier étage. Je ne connais pas l'emploi du temps de ma sœur. Pour ce qui est de ce Katana et celui de Tatsu, il n'y a pas d'honneur d'avoir trouvé cela dans une tombe. C'était juste bien tombé pour se défendre et se faire respecter. Par contre avant que tu ailles mourir dans un coin de l'île, tu dois m'accompagner pour quelques éclaircissements...

Le plateau des boissons lui est tendu et la rouquine ne peut que suivre la direction donnée par un simple mouvement de tête. Elle s'exécute, forcément, et les voilà à présent dans une sorte de cour intérieure ou effectivement ses détracteurs Trackers sont tranquillement avachis sur des fauteuils de fortune et font la causette avec un troisième garçon plus que bien bâti qui lui la salue poliment d'un signe de main. De ce qu'on lui avait dit, la nouvelle devine qu'il doit s'agir de ce fameux gagnant du ParKour, appartenant lui aussi à ce clan un brin machiste. En tout cas son accueil est plus sympathique que le rire de James apparemment surpris de la voir ici, mais qui ne se démonte pas pour autant. Très sereinement, il rappelle à la jumelle ses pertes subies le matin même et sa légitimité de donc vouloir s'en acquitter, soutenu par les deux autres membres de son clan. S'en suit un échange verbal ou bien qu'étant le sujet principal, les quatre jeunes gens déblatèrent sur son sort comme si elle n'était pas présente ! Les jointures des mains tenant le plateau blanchissent tant la nouvelle serre les poings pour s'obliger à ne pas intervenir !
Elle peste intérieurement et manque même de leur lancer un " HéHooo ! j'suis là hein ! Et j'apprécierais d'être considérée autrement que comme un vulgaire objet décoratif ! " Mauvaise idée qui n'aurait certainement pas arrangée ses affaires. Heureusement, l'intervention de Lutz et son changement de regard lorsqu'il lève les yeux sur elle l'empêche d'en rajouter une couche. Au moins un qui admet que la sentence est un peu injuste tout de même. La rousse se penche pour mieux le voir, Rioko s'étant placée devant elle comme en protection le temps de demander des comptes sur cette histoire au seul avec qui elle a une alliance sur Hashima ... mais qui s'énerve d'autant plus et devient carrément vulgaire, remettant les pendules à SA juste heure, estimant même qu'elle mériterait la mort après viol multiple pour bien faire ! La concernée prend une fois de plus sur elle pour la boucler, mais le visage fermé et son regard fusillant trahissent bien son état d'esprit et ses nerfs acerbes ! Même une pièce de bœuf sur un étal de boucher est plus respectée qu'elle en cet instant ! Non mais sérieux, elle y pouvait quoi elle, s'ils avaient des soucis pour se faire craindre et si quelques illuminés imprudents avaient volés son matos ! Grrrrrrr ! Il lui faut une longue et silencieuse inspiration pour calmer la tension montant crescendo et accélérant ses battements de cœur.

Rioko Yamashira:[Ang] - Tu écoutes moi maintenant James. Tu vas demander solution au conseil et si pas de bonne solution proposée, tu feras ton plan. Pas avant.

Enfin un soupçon d'humanité compatissante de la part de celle plus sage qui propose une alternative. Mais le dominant lui renvoie la patate chaude !

James Keller:[Ang] - Pfff le conseil de mes deux ! Et toi la nouvelle, May-Li, tu en dis quoi ? Ca t'concerne, tu proposerais quoi à un mec comme moi pour être remboursé d'un putain de vol qui rabaisse mon clan ?

La question a un million ! Mais au moins il s'adresse à elle autrement que comme une potiche de salon ... encore que  ! D'abord étonnée d'être sollicitée, la rouquine se résume intérieurement la situation avant de répondre. Pour lui, son clan est affaibli par ses pertes. Mais ce qu'elle a noté dans ses propos, c'est aussi sa difficulté à assumer que cela fut possible, certainement habitué à ce que les survivants les craignent suffisamment pour ne pas se risquer à les contrarier. Et ça, il a du mal à l'avaler le blondinet ! De là à lui dire de rembarrer son amour propre et sa fierté démesurée, ce qu'elle aurait surement fait en d'autres circonstances, elle retient sa langue qui s'agite dans sa bouche et prend le temps de la réflexion.
Gagner du temps faute de solution évidente ? Tactique qui fait ses preuves normalement, mais dans ce contexte de captivité et de survie, pas dit que cela ait les mêmes effets ...
Tout comme lui demander " Avec ou sans élan le plateau dans ta tête ?!!!"

[Ang] - En quoi te vider les c..., enfin ... me violer, changera quoi que ce soit ? Cela ne te ramènera ni ton matériel perdu ou volé, ni la crainte que ton clan inspire moins sur l'île, il me semble. L'influence et la crainte sont d'autant plus importantes lorsqu'on est respecté non ? Et la violence forcée n'a jamais inspiré le respect ... Preuve en est des relations que tu entretiens avec Rioko, si j'peux me permettre, elles ne sont pas basées sur ce genre de principe de ce que je vois ... Dois je en déduire que tu es si peu sur de toi et de tes capacités pour en arriver à te rabaisser à cela ?  

Pas dit qu'il apprécie son analyse objective de cette situation, mais il fallait bien replacer les choses telles qu'elles l'étaient. Pis c'est lui qui demandait son avis. Et on ne pose pas de questions lorsque l'on n'est pas près à entendre toutes les réponses n'est ce pas ?

[Ang] - Tu ne me connais pas et n'a aucune idée de mes capacités. Qui te dit qu'il n'y ait pas un seul domaine ou je pourrais t'apporter un petit plus ? Une connaissance qui te permettrait d'avoir un avantage dans cette survie ... autre que mes fesses ? Une utilité quelconque qui aiderait ton clan de quatre hommes ? J'ignore ce qu'est ce Conseil dont parle ton amie, et bien entendu je respecterais leur décision, j'ai pas d'autres choix ... mais il y a forcément quelque chose de plus intelligent que mon postérieur pour réparer ton préjudice indépendant de ma volonté non ? Soins, cuisine, danse, sport, communication ou quelconque basses besognes mais qui amélioreraient peut-être un brin votre confort au quotidien, et l'image de ton clan, sans vouloir t'offenser bien sûr ... Je ne suis pas en position pour t'imposer quoi que ce soit, mais penses y. De toute façon, je ne vais pas passer ma survie, que je dois organiser dans l'urgence là, à me cacher sur cette petite île qui nous sert de geôle commune et que je découvre à peine, alors fait donc comme bon te semble, violez moi et tuez moi s'il n'y a que cela pour vous soulager ... et si cela te parait être la solution la plus intelligente ... 

Ce sur quoi elle se penche à l'oreille de Rioko pour résumer et traduire ses dires, et s'excuser, en japonais, de ces dérangements non souhaités, avant de laisser son regard passer de l'un à l'autre des hommes, essayant de capter une réaction face à ses propos, dit le plus calmement et poliment du monde ... ce qui ne suffirait certainement pas à calmer totalement leurs colères frustrées ! ...

Demander un dédommagement au conseil des Clans...
Pfff elle en avait de bonnes la sœur Yamashira ! Ce serait donner du crédit à ces mous du g'noux. Puis quoi, ils donneront quoi pour dédommager ces pertes ? Trois noisettes, un canard en plastoc et une god à se foutre dans l'fion ? Seuls les Mécanics avaient du lourd en matos et ces rapias étaient en deal direct avec les Mâchefers. Suivez mon regard bande d'abrutis ! Alors ouais, pour faire plaisir la main qui nourrit en hiver il ira blablater avec le conseil à la prochaine réunion... tout en sachant qu'ils proposeront de la merde et qu'au final il se servira comme c'était prévu. Les Trackers ne sont pas des canards merde quoi !

Qu'est-ce qu'il lui est passé par la tête pour demander l'avis de la Jap !?
Voila qu'elle l'ouvre et bien. Une couche verticale, une autre horizontale et une troisième en diagonale ! Ouaiiis un vrai caractère de Kamikaze, elle fait honneur à ses origines ! Chose qui excite encore plus le bout du gland de notre souriant surfer blond. Tout ça dans la langue du champion des vagues et de la castagne !

"[Ang] - En quoi te vider les c... enfin... me violer, changera quoi que ce soit ? Cela ne te ramènera ni ton matériel perdu ou volé, ni la crainte que ton clan inspire moins sur l'île, il me semble. L'influence et la crainte sont d'autant plus importantes lorsqu'on est respecté non ? Et la violence forcée n'a jamais inspiré le respect... Preuve en est des relations que tu entretiens avec Rioko, si j'peux me permettre, elles ne sont pas basées sur ce genre de principe de ce que je vois... Dois je en déduire que tu es si peu sur de toi et de tes capacités pour en arriver à te rabaisser à cela ?  "

De suite James se lève les oreilles bourdonnantes. Ses yeux grands ouverts laissent place à des fentes provoquées par son légendaire sourire narquois marqué de virilité dominatrice. Il serait bien parti à se marrer grassement s'il n'y avait pas la présence des copains et de cette experte en coupe-coupe qu'il respecte malgré tout. Sa bouche s'ouvre donc pour répliquer mais la Jap bilingue en remet quelques couches. Haaaaan ça se voit qu'elle est nouvelle la miss, elle ne s'arrête plus de parler ! Vivement qu'on lui foute quelque chose dans la bouche !

"[Ang] - Tu ne me connais pas et n'a aucune idée de mes capacités. Qui te dit qu'il n'y ait pas un seul domaine ou je pourrais t'apporter un petit plus ? Une connaissance qui te permettrait d'avoir un avantage dans cette survie... autre que mes fesses ? Une utilité quelconque qui aiderait ton clan de quatre hommes ? J'ignore ce qu'est ce Conseil dont parle ton amie, et bien entendu je respecterais leur décision, j'ai pas d'autres choix... mais il y a forcément quelque chose de plus intelligent que mon postérieur pour réparer ton préjudice indépendant de ma volonté non ? Soins, cuisine, danse, sport, communication ou quelconque basses besognes mais qui amélioreraient peut-être un brin votre confort au quotidien, et l'image de ton clan, sans vouloir t'offenser bien sûr... Je ne suis pas en position pour t'imposer quoi que ce soit, mais penses y. De toute façon, je ne vais pas passer ma survie, que je dois organiser dans l'urgence là, à me cacher sur cette petite île qui nous sert de geôle commune et que je découvre à peine, alors fait donc comme bon te semble, violez moi et tuez moi s'il n'y a que cela pour vous soulager... et si cela te parait être la solution la plus intelligente... "

Bassin en avant, James s'était rapproché, visage toujours illuminé par ce sourire d'amusé mouché. Ses potes ont toutes sortes de tics corporels et attendent la réplique de leur meneur. C'était bien plus simple quand c'était Lutz aux commandes...

[Ang] - Ouhaaaa ! J'peux en placer une ? Tu fais pas semblant lorsque t'argumentes toi heiiiin ! Maux d'tête assurés. J'reprends par ou... hum... déjà, petit rappel de mes viles intentions de te trouer le cul et te saigner comme une truie... eeeeet, le faire savoir de tous sur cette putain d'île de merde qui me les casse sévère ! UN, me venger. Deux, remettre les pendules à l'heure et de trois faire partir toute envie à d'autres de recommencer ! C'est simple et logique dans une situation de survie. Je ne suis pas assez barbare pour t'écorcher devant les autres avant de te découper en rondelles... je préfère te la prendre. J'te demande pas tes qualités, c'est pas l'sujet ma petite. Me parles pas de respect non plus, ce qu'il y a entre Rioko et nous n'a rien à voir. Tu m'parles de soin, cuisine et j'sais plus... et ça va me rembourser deux barques, un flingue et du matos !? T'es toute petite, la moitié du poids de Lutz et tu essayes de me faire croire que tu peux servir les Trackers ?

Lutz Meyers:[Ang] - Donne lui sa chance James... elle te le propose. Pourquoi pas une période d'essai ?
Rory Davidson:[Ang] - On emmerde le conseil, on a rien à attendre d'eux. Ouais moi j'suis pour c'que propose Meyers, une période d'essai pour voir ce qu'elle a dans le ventre. Si elle est naze, elle deviendra une couverture d'hiver qu'on se partagera... avec l'option range-bites pour Trackers. T'AS quelqu'chose contre Bruce-Li ?

Rioko Yamashira:[Ang] - STOP ! J'ai comprendre la moitié de vos voix. J'ai comprendre que vous laissez chance à May-Li. Donner chance alors, une vraie. Si vous frappez ou crac-crac avant je jure prendre décision fâcheuse pour nous tous. On se comprendre tous ?

Rioko avait l'air d'en avoir assez des sales paroles de ses alliés. Et encore, elle en avait compris qu'une partie. Elle tentait de régler de la meilleure solution entendue jusqu'ici. Elle regardait James avec insistance et attendait son avis... avant de se retourner sur May-Li.

[Ang] - Ouais ouaiiiis si vous voulez, si elle prétend crânement réussir. Tenter quoi ! Je demande à voir.

Maintenant c'étaient les quatre visages tournés sur elle.

Chique coupée aussi radicalement qu'un pieds de canne à sucre par une machette. Son propriétaire avait demandé son avis ? Il l'avait. L'expression qu'il affichait en se levant pour lui faire face, dès les premiers mots qu'elle avait lancé, trahissait bien ce qu'il pensait ! Et ce bien avant qu'il l'ouvre pour balancer son langage châtié, qui même à demi compris, choquait et agaçait la jumelle.
Le regret d'avoir laissé la parole à celle qu'il s'était approprié se lisait dans sa prunelle affinée par les plissures du sourire narquois qu'il ne pouvait dissimuler. Ca l'amusait en plus le bougre ! Elle même en aurait certainement sourit en d'autres circonstances, possible même que cela lui aurait plu de réellement entrer en joute verbale, et même physique, avec lui. Tout comme son jeu favori avec Alex était ce genre de provocation et défi, pour finir en duel au corps à corps ... ou bien entendu son militaire avait souvent le dessus sur elle, bien qu'elle le surprenait parfois.
Oui mais sauf que là ils n'étaient pas deux amoureux se titillant dans un jeu de séduction !
C'est de ses fesses et de sa vie dont il était question ! Pas d'autres choix que de se refreiner dans ses réponses à ce charmant prétentieux si sur de lui, malgré l'envie qui la démangeait. Elle l'avait déjà suffisamment ouverte là, ne lui laissant en placer une que lorsqu'elle eut fini de s'exprimer et donner son avis ! Temps qu'il utilisa pour se lever dès ses premiers mots et se rapprochaient d'elle en position pur mâle dominant ... un brin titillé tout de même.

[Ang] - Ouhaaaa ! J'peux en placer une ? Tu fais pas semblant lorsque t'argumentes toi heiiiin ! Maux d'tête assurés. J'reprends par ou... hum... déjà, petit rappel de mes viles intentions de te trouer le cul et te saigner comme une truie... eeeeet, le faire savoir de tous sur cette putain d'île de merde qui me les casse sévère ! UN, me venger. Deux, remettre les pendules à l'heure et de trois faire partir toute envie à d'autres de recommencer ! C'est simple et logique dans une situation de survie. Je ne suis pas assez barbare pour t'écorcher devant les autres avant de te découper en rondelles... je préfère te la prendre. J'te demande pas tes qualités, c'est pas l'sujet ma petite. Me parles pas de respect non plus, ce qu'il y a entre Rioko et nous n'a rien à voir. Tu m'parles de soin, cuisine et j'sais plus... et ça va me rembourser deux barques, un flingue et du matos !? T'es toute petite, la moitié du poids de Lutz et tu essayes de me faire croire que tu peux servir les Trackers ?

Wow mais c'est qu'il mordrait dis donc !
Touché donc ? Puisqu'il ne peut que répéter plus grossièrement encore le sort qu'il veut pour elle, se décrédibilisant tout seul en ignorant et rabaissant ce qu'elle proposait sans même y réfléchir. Dans tous les cas sans relever. Non, le blond à l'égo sur dimensionné préfère aboyer et cracher grassement son venin. Ce que May-Li comprend surtout, c'est que comme tous ceux rencontrés depuis son arrivée dans la matinée, il était fatigué et marqué par sa détention. Il ne parlerait pas si violemment de son intimité, elle le plaindrait presque.
" La moitié de Lutz " ...
La rouquine tourne vers celui-ci un regard observateur et plus doux pour le détailler de bas en haauuttt ... Pinaise il était immense en effet ! De sacrés morceaux ces pêcheurs, plus musclé que la majorité des survivants. Pas pour autant qu'ils n'avaient besoin de rien ni de personne comme sans doute l'aurait préféré leur nouveau Chef ...
D'un autre côté, il n'avait pas que tord, même si elle se garderait bien de lui dire ! Mais elle était certaine de pouvoir apporter quelque chose à ces Trackers. L'équivalent de " deux barques, un flingue et du matos " ? ... Salée addition, mais il y avait forcément un domaine ou elle pouvait leur rendre service. Peut être dans son conflit avec Genki ? Ou en se rapprochant de ceux susceptibles de pouvoir échanger de quoi remplacer le matériel ? Elle n'était pas sur Hashima depuis suffisamment de temps pour avoir une idée plus précise, pour le moment. D'où sa volonté de gagner un peu de temps, et l'argumentation de ses propos. Qui au moins avaient convaincu Rory et Lutz, se mettant même à prendre sa défense et proposer une période d'essai, avant l'intervention agacée de Rioko qui elle aussi, ordonna presque que ce laps de temps de répit soit respectée sans frappe ni crac crac !

[Jap] - Je suis désolée des désagréments Rioko et te remercie de cette patience dans ta demeure.

Inclinaison de tête et de buste devant la jumelle, puis hochement de tête aux hommes face à elle.
Contre toute attente, le bellâtre capitule (enfin, pas tout à fait et provisoirement, mais c'est tellement jubilatoire ! ). Il accepte même le passage devant le Conseil. Première impression après une légère satisfaction : " Ma belle t'as plutôt intérêt à assurer maintenant parce qu'il te loupera pas ! "
Quatre paires d'yeux la fixent comme si elle allait donner le nom du gagnant d'un jeu télévisé ! Euh ... pour savoir quoi proposer, elle doit déjà mieux connaître certains besoins. Et ficeler le contrat avec le meneur et, ou son bras droit. Et pas en public, dans le clan des Naturals qui eux n'ont rien à voir avec tout ça. Ses mirettes se plantent vers son propriétaire et elle s'avance même d'un pas, jusqu'à presque le toucher ... et s'incline humblement. Ben oui ! Le but est de calmer la discussion houleuse et grossière qui ne mènera à rien. La voix se fait presque douce, bien que déterminée

[Ang] - Merci Lutz, merci Rory, de votre "confiance". Et toi aussi James, de me laisser une chance de me connaître mieux pour voir si je ne vaux pas une barque ou deux. Humour désolée, mais je ne souhaite pas déranger Rioko davantage. Il faudrait pouvoir discuter, calmement, pour que je sache en quoi vous aider ... depuis mon arrivée ce matin, tout va vite et je dois aussi trouver un lieu pour la nuit, entre autres. Que veux tu faire ? Que nous discutions maintenant, ailleurs, ou plus tard ? Une fois que je saurais ou dormir ? Parce que là, je n'ai même pas vu la moitié de l'île encore. Dis moi, et je ferais. Il y a ces jeux dont vous parlez ... tu pourrais m'y utiliser en ne risquant rien d'autre que moi, rien à perdre donc pour toi ... et surement d'autres choses, même si je ne suis qu'un demi Lutz ...donne moi un bâton et je te prouverais que cela ne veux pas tout dire. Je peux aussi aider vos corps rudement sollicités toute l'année à se rééquilibrer, si vous avez des douleurs, ça rapportera rien, mais ça détends ! Y'a un tas de trucs qui aideront au quotidien le temps que je te rembourse ... puisque c'est le deal. Sinon ces bestioles là dessous ? Ca rapporte si on va aider à les tuer ? Tu vois j'ai plein de questions sans réponses alors décide de comment on poursuit ...

Aux excuses de May-Li, Rioko répond par un hochement de tête...
La Japonaise bilingue se lance ensuite dans des promesses. Des offres. Tout cela devant les trois chasseurs. Trop tard, elle venait de signer un contrat. C'est avec un petit sourire non dissimulé que James reçoit la chose. Des mots tels que "Que veux tu faire ?", "Dis moi, et je ferais", "Je peux aussi aider vos corps rudement sollicités toute l'année à se rééquilibrer", ça le bottait bien. Les deux autres aussi. Enfin Lutz pas trop si elle se proposait à finir en mer. Elle était partante la petite... prête à assumer la Loi selon Mister Keller ! Quelle erreur !? Pas forcement. Puisqu'elle se lançait, Rioko s'écarte et laisse le blond terminer son approche. Une approche qui se conclue par un contact bien physique. James lui passe le bras derrière le cou lorsqu'elle termine de dire:

" Sinon ces bestioles là dessous ? Ca rapporte si on va aider à les tuer ? Tu vois j'ai plein de questions sans réponses alors décide de comment on poursuit... "

[Ang] - Ouais... je vais compléter cela hein ! Aller viens, on va faire un tour.

Sans laisser le choix à quiconque, le meneur Tracker emporte avec lui la nouvelle arrivée. Il l’entraîne à l’extérieur du domaine Natural et se met à marcher lentement, la tenant toujours sous son bras. James se met à parler tranquillement en utilisant un ton de confidence.

[Ang] - On se promène pour enrichir tes prises de vue touristique. En même temps je vais beaucoup parler. Une perte de temps me diraient certains. Moi je répondrais que c'est un investissement. Tu as promis, tu as intérêt à assurer la Jap. T'imaginerais pas le nombre de guignoles qui m'ont déçu. Pour commencer, je te préviens d'office... ne me trahis jamais gonzesse. C'est compris ? Ici, de nos jours, il est préférable d'éliminer quelqu'un que de le laisser digérer ce que tu aurais pu chier. C'est une question de survie.

Sourire. Il avait l'air de bien vivre son enlèvement l'animal. Dans tous les cas en surface. May-Li parcoure une zone pas encore vue lorsqu'il continue sur sa lancée.

[Ang] - Pour la petite histoire, dans la vingtaine de Trackers formés, il n'y a eu que deux Asiats... Morts depuis. C'est pas à la mode chez eux de partir miser leurs couilles face aux requins. Bref, tout ça pour en venir à des détails connus de beaucoup mais tus par tous: les Japs et nous autres c'est pas la confiance. Ici on est sur territoire du soleil levant... le tout premier à être arrivé sur l'ile était Japonais et ce mec cachait un tas de choses. Il a tout emporté avec lui dans la mort. Tu remarqueras que son remplaçant marche sur les mêmes traces, Genki chaaaaine-ZOO ! Les Trackers sont sous la bannière étoilée... tout comme les détraqués Spirituals sont tous Japonais. On voit les influences. Nous autres on cherche à quitter ce cailloux, les autres remercient l'île. Si si juré, ils kiffent d'être ici eux !

Affabulations, sa façon de voir ou des semi-mensonges ? C'est ce qu'il affirmait. Tout en la collant contre lui, le sportif enchaîne:

[Ang] - Tu me demandais si ça rapportait de chasser les créatures des mines... c'est bien ça ? Ces gens qui fuient la lumière du jour et qui ont été modifiés par les radiations ? Parce que c'est ça, ce ne sont pas des monstres... juste des Hommes comme nous qui ont subi des années et des années d'enfermement sous terre. Je le dis, vous êtes tordus vous autres Japonais. Pas humain de faire des trucs pareils. Moi j'ai vu l'autopsie d'un des corps remonté à la surface, ils sont identiques à nous. Méfies toi des Mâchefers, conseil. En tuer ne rapporte qu'à eux et leurs petites affaires bien cachées. Ne t'amuse jamais à descendre là dessous sans arme, équipement et accompagnateurs... c'est la mort assurée.

Tentation ...
Pacte avec le Diable ... A qui Johann Georg Faust aurait certainement dit qu'elle venait de vendre son âme.
Mais la nouvelle débarquée sur Hashima ne faisait que s'adapter, autant à l'environnement hostile auquel, pour une raison encore inconnue, ils étaient captifs, qu'aux survivants qui peuplaient l'île depuis plus ou moins longtemps. L'accueil un peu brutal contrastait avec la sympathie de Tommy ou Chris, deux des Parias, de Roni qui lui avait permis de provisoirement échapper à ses détracteurs, ou encore Anton, et même Rioko, sous ses aspects froids, qui s'était placée en médiatrice. Et puisque James avait décrété qu'elle lui appartenait, justifiant cela comme un légitime dédommagement des pertes subies par son clan, décision avait été prise de ne pas se planquer ( ce qui aurait été stupide vu la taille du rocher ! ) mais au contraire, tenter de trouver un compromis. N'importe quoi pour qu'il cesse de ne voir en elle qu'un cul à s'approprier à sa guise, pour lui et ses amis.
Faute "d'offrir" ses charmes, May-Li s'inclinait donc humblement devant le redoutable Tracker.
Peut-être que cela pouvait s'apparenter à la vente de son âme au Diable ...
Mais en réalité, c'était réfléchie de sa part. Les échanges qu'ils avaient eu depuis son arrivée montraient bien qu'il n'était pas le genre d'homme à lâcher l'affaire, qualité déjà notée ... et c'est lui même qui lui avait conseillé de ne pas lui tenir tête de trop sans risque que " la note soit d'autant plus salée ". Ayant bien retenue la leçon, et n'étant pas en position de vérifier, pour le moment, qu'il s'agisse d'un bluff', la sagesse s'imposait d'elle même. Pas d'autres choix donc de ravaler fierté et tout le toutim, luxe dont elle ne pouvait s'autoriser les dérives en terrain inconnu. Puis il y avait les autres rencontres faites, des jeunes qui survivaient comme ils le pouvaient, et qui eux étaient restés très courtois, voir amical comme Tom-Tom. Impensable que de part sa faute ils aient des ennuis, ou qu'elle perturbe, dès le premier jour leur mode de fonctionnement ... en apparence bien huilé.

C'est ainsi qu'elle ne broncha pas lorsque James passa son bras derrière son cou pour l'entraîner vers l'extérieur. Balade touristique en papotant comme il annonçait. Motivé à éclairer ses lanternes, il commença toutefois par des mises en garde de rigueur.

[Ang] - On se promène pour enrichir tes prises de vue touristique. En même temps je vais beaucoup parler. Une perte de temps me diraient certains. Moi je répondrais que c'est un investissement. Tu as promis, tu as intérêt à assurer la Jap. T'imaginerais pas le nombre de guignols qui m'ont déçu. Pour commencer, je te préviens d'office... ne me trahis jamais gonzesse. C'est compris ? Ici, de nos jours, il est préférable d'éliminer quelqu'un que de le laisser digérer ce que tu aurais pu chier. C'est une question de survie

[Ang] - Reçu ! Petite précision : j'ai plus vécu sur ton continent qu'au Japon, je suis ... enfin j'étais un Agent du gouvernement Américain. Non pas que je renie mon pays d'origine, j'y ai appris des valeurs comme l'intégrité, l'engagement, la parole donnée ... qui te sont chères aussi on dirait ... je suis certes joueuse, mais pas au point de te trahir ! Et toi, tu faisais quoi avant de te r'trouver coincé là ? Si c'est pas top secret ...

Cela ne l'empêcherait probablement pas de continuer de l'appeler la Jap, mais elle souhaitait juste que ce soit moins péjorativement à ses yeux. Puisqu'il était d'accord pour éclaircir les choses, autant qu'elle soit transparente à son égard. Au moins concernant leurs "affaires".
Déjà il enchaînait sur un petit historique de l'île, du moins de sa vision. Qui avait le mérite d'être cash. Deuxième fois qu'elle remarquait cela en lui, autre qualité importante pour elle. La " Jap rousse " notait chaque mot de la part de celui qui la guidait de sa main toujours dans son cou, profitant pour observer les alentours et tenter de se repérer dans ce dédalle de bâtiments dévastés par le temps et l'abandon.
Le bruit crescendo des vagues s'écrasant sur les récifs présageait de leur arrivée sur les berges.
L'eau ... Son principal ennemi ici ! Qui lui faisait bien plus peur que le cynique petit jeu de domination qu'il lui imposait. Bien que là, ils auraient presque pu passer pour un banal couple en promenade. D'autant qu'il affichait une étonnante décontraction, et souriait, ce qui contrastait avec sa précédente et nerveuse attitude. Cela avait le mérite d'elle aussi la décontracter un peu. Elle avait bien fait de renfrogner sa cynique verve qu'il ne semblait que moyennement apprécier, il avait presque l'air humain là, sous les rayons du soleil hivernal ! Un humain Américain et fier de l'être, qui détestait et se méfiait des Asiatiques, accusés d'être à l'origine de ce sordide jeu de survie. Pas la première fois qu'elle entendait ce discours en quelques heures ...
Le pêcheur resserra sa main pour coller leurs corps, contact autrement plus agréable que lorsqu'il la traînait au bout d'une corde. Qui la surprit tout de même. Mais auquel elle se contraint sans sourciller, allant même jusqu'à trouver cela appréciable. Concentration, puisque le bavard poursuivait sa diatribe.

[Ang] - Chacun réagit à sa manière ... je suppose que si certains remercient l'île, c'est qu'ils ont des raisons, qui certes me dépassent d'avance également, mais on est tous différent non ? C'est vrai que vouloir fuir d'ici est la plus naturelle des réactions, et volonté ! Surement le but le plus louable. Mais bon, faut de tout pour faire un monde hein ?! Même une rousse Japonaise d'origine, au prénom chinois, et aux services de l'Amérique !

Remarque faites dans l'humour et accompagnée d'un léger coup de tête sur le corps masculin d'où il l'avait rapproché, ainsi que d'un franc sourire. Elle allait avoir besoin de cela, des subterfuges pour se donner bonne figure, parce que le ressac se faisait plus perceptible à chacun de leur pas. L'idée du liquide la stressait avant même qu'elle ne le voit. Et lorsqu'il raconta l'historique de son clan, les chasseurs de requins, elle se dit que c'était le moment de lui avouer sa phobie. Quoiqu'il n'avait pas l'air d'avoir pour elle comme projet qu'elle se mouille à leurs côtés en les accompagnant pêcher. Peu importe ! Cash elle se devait d'être. Et mieux valait de suite avouer cette faiblesse.


Et dire qu'elle était à deux doigt d'apprendre à nager avant qu'on la balance sur ce maudit rocher ! La jeune Anko respira un grand coup et fit stopper leur marche, pivotant jusqu'à se retrouver face à lui, sans se défaire de son lien.

[Ang] - Je note tes conseils pour tout ce qui se passe sous nos pieds, merci. Atroce comme tu dis d'infliger de telles horreurs, tout comme un tas d'autres dans le monde et pas uniquement par des asiatiques. Maintenant, je comprends que l'emplacement de cette île, soit disant face à Nagasaki, qu'on ne voit pas, pèse lourd dans la responsabilité des Japonais ...Mais s'il y avait un rapport de vengeance de ceux que les Etats Unis ont fait avec les bombes, pourquoi envoyer ici autant de jeunes de ces deux nations ? J'ai pas trop eu l'temps d'y gamberger mais ... Bref, grâce à toi j'y vois un peu plus clair tout de même ... et je t'en remercie ... James, je ne sais pas ce que tu attends précisément de moi, hormis ce que j'ai proposé pour embellir un brin ton quotidien. Votre, toi et tes amis, puisque je vous appartiens comme tu dis. Mais, tu dois savoir une chose, qui va te paraître ridicule, ou te faire te marrer ... je ... j'ai une phobie de l'eau ... en fait, je ne sais même pas nager ! ...

L'aveu lui coutait tant c'est une chose qu'elle avait un mal fou à maîtriser. D'ailleurs on pouvait en sentir l'effet sur son corps qui se contractait. Sa tête penchée en arrière pour fixer son regard, malgré quelques mèches de cheveux plaquaient par la brise sur son visage. Elle appréhendait un peu la réaction du meneur devenu son propriétaire. Avouer une faiblesse, et d'autant plus à celui s'appropriant une partie de son destin sur l'île, n'était pas franchement rassurant. Et peut être stupide. Mais probablement moins que de le laisser découvrir cela par hasard et se retrouver devant le fait accompli. Ce que la petite rouquine contre lui s'était dit en tout cas !
Il avait fait un pas en avant en acceptant d'être moins intransigeant avec elle et lui laisser une chance de faire ses preuves. Elle lui rendait la pareille en étant sincère et honnête avec lui ...

Heiiiin !?
Nan, sérieux !? Agent du gouvernement ? Des States en plus. On dirait qu'elle vient juste d'entrer au campus. Ils recrutent si tôt aux renseignements ?
James ralenti sa démarche et tourne deux fois la tête dans sa direction lorsqu'il reçoit l'information.
Allons bon, ce n'était pas la première fois qu'il entendait un truc qui dépasse sa perception des choses. De toute façon, à la CIA il n'y avait pas que des Men's in black aux lunettes noires. L'administration, traducteurs, photographes, cuisine, couture et chiottes quoi ! Faut tout pour faire un monde, même s'il est du renseignement. Si cette fille mitonnait pas, ça serait juste étrange qu'elle le dévoile au bout de quelques heures de son arrivée. Clair qu'elle ne devait pas être dans le secret du métier pour sortir cette énormité sur terrain inconnu et à un inconnu. Ils n'étaient pas formés là bas pour fermer leurs bouches ? Pas possible de recréer une île pareille sur territoire US pour un quelconque entrainement poussé... forcement c'était en territoire Nippon et ce genre d'info ne devrait pas être dévoilé. Enfin... selon James et sa logique lorsqu'il ne fait pas son intéressant aux bourses gonflées. Gouvernement, plus précisément ?

[Ang]- Naaaan je te crois pas. Pas sur ton origine vu que tu parles plutôt bien la langue et que ton comportement est pas trop Japonais dans son approche. Ton métier est louche. Ils enlèveraient des agents du gouvernement en prenant le risque que les recherches soient plus poussées qu'un citoyen lambda. Tu suis mon raisonnement ? Tu faisais quoi au "gouvernement" ? On parle bien du bureau des investigations ?

Après les réponses, le meneur des Trackers continue sa promenade le long de la berge et revient sur la deuxième info qui troue le cul: phobie de l'eau !
Si si, c'est ce qu'elle avait dit. M'enfin, c'est son droit d'avoir une sacrée peur de l'eau hein ! Juste que "phobie de l'eau" sur une île c'est ballot... et encore plus lorsqu'on fait un deal avec un "Tracker". Ou plutôt être au service du meneur Tracker puisqu'elle l'avait accepté. Pire qu'un doigt dans l'fion cette info. Elle serait pas en train de blaguer ? Non, visiblement pas. Alors James s'arrête de marcher non loin de ce qu'ils appelaient le "port" d'Hashima... là ou devrait accoster une embarcation si elle devait faire son approche. Ca caillait, ça soufflait assez fort dans la zone plus à découvert qu'une autre.

[Ang]- Euh ouais. C'est plutôt une info bien merdique. On est sur une île pour rappel. T'es pas dans la merde toi ah ah ! Ecoute... j'essaie de pas trop me perdre avec les raisons de nos présences ici. Je tente de pas me rendre dingue en cherchant une logique tu vois !? Parc'au début je posais des tas de questions et les réponses qu'on me sortait explosaient ma limite supportable d'interrogations retours. Je me concentre essentiellement sur trois points principaux qui vont avec mon futur... Un, me nourrir... deux, bousiller ces putains de requins et trois, garder le contrôle de mes actions. ONE mort, une tripotée d'enculeurs de mouches morts et le Jap Shenzo dans le mines ça m'a beaucoup aidé. Tu comprends ? Tu me demandais tout à l'heure ce que je faisais avant de me retrouver là... pour faire simple je te dirais: vivre ! Là je vie plus, je survie. J'entrerai dans les détails lorsqu'on sera plus intime si tu veux. Pour l'instant je vais répondre à une autre de tes interrogations: ce que tu pourrais faire pour moi.

Il lui fait signe de venir, le suivre, vers le bord. Si ça bloque il insistera. Trop tard elle a signé hein ! C'est hypra chiadé mais James l'attire vers lui, vers le bord du port. Hmmmm l'eau qu'elle parait agitée ! Violente, vivante, envoûtante, menaçante ! Une eau sombre, méchante, froide, mortelle ! Et ça sans savoir ce qu'il y a dedans, ce qui traîne non loin des bords, ce qui a tué grand nombre de jeunes enlevés qui savaient nager et qui n'avaient pas de phobie eux !

[Ang]- Aller approche ! APPROCHE bordel ! Regarde, regarde juste là... là oui, juste sous tes pieds. Approche plus tu risques pas de voir d'aussi loin. Regarde et dis moi ce que tu en penses...

Quel enfoiré de blond...
Il avait tout fait pour la convaincre d'approcher du bord. Le temps que ça prendra... il réussira n'est-ce pas. Puis lorsque May-Li est enfin au bord, penchée, à chercher du regard ce qu'elle doit voir, James la pousse dans l'eau. Plouf. PLOUF ! Surement accompagné d'un cri. Il s'agenouille près du bord et regarde un peu comment se débrouille la soit disant phobique jeune femme Américaine de nationalité aux origines Japonaises qui porte un prénom Chinois qui travaille pour le gouvernement et qui dévoile un métier à taire dans les conditions que subissent des otages d'une île plus que mystérieuse. Brrrr que ça doit être gelé là dedans ! Aller hop un morceau de corde pour remonter. Sait-on jamais... elle pourrait peut-être se montrer utile. Puis après un petit tour au squatte pour se sécher et se réchauffer. Facile de chopper la mort avec cette température.

Devant l'air surpris du meneur lorsqu'elle annonce travailler pour le gouvernement, il y aura bien quelques instants ou elle regrettera la révélation. Pas longtemps. De toute façon c'était trop tard hein ! Pis franchement, qu'est ce que cela allait changer sur sa survie ici ? Plus d'un an que certains se bataillait pour pas crever, et ce à quoi ils avaient du faire face n'avait rien d'espions gouvernementaux. Cette mascarade ressemblait plutôt à une expérience humaine. Un peu comme celle bactériologique qui avait été menée sur une île Ecossaise, ou le gouvernement avait balancé une bombe d'Anthrax sur des troupeaux de moutons ... Le pêcheur l'avait lui même confirmé, lorsqu'il avait parlé de ces "humains" vivants dans les sous sols d'Hashima. Tout comme ces bestioles dans la flotte ressemblant à des requins ayant subis quelques "transformations".
Alors elle aurait tout aussi bien pu être la Reine d'Angleterre que ça changerait pas les ignorées raisons de sa présence ici comme celle de tous ces jeunes ! Et surtout cela ne modifierait pas ses conditions de détention. La seule chose qui lui importait là, c'était de rester vivante au moins vingt quatre heures ... chose qu'il n'était pas franchement enclin à lui accorder ce matin dès son arrivée ... et ce n'était que le début de la face même pas cachée de ce traître imbus de sa personne. Et dire qu'elle lui avait presque trouvé du charme ! Tssss ...

[Ang] - Peu importe que tu me crois ou non en fait. Chacun voit midi à sa porte non ? Si certains d'entre vous pensent préférable de se faire la guéguerre mesquine qui saute aux yeux, c'est leurs droit et choix. T'as raison, j'vais plus rien te dire de personnel ...tant que l'on ne sera pas plus ... intime ...

Il voulait des détails, mais annonça que lui-même n'en donnerait pas avant qu'il ne soit plus intime. Soit. C'était pas gagné s'il gardait cette attitude, mais elle ne considérait plus cela comme une fin en soi du coup. Le blond expliqua sa vision des choses, qu'il ne voulait pas embrouiller avec des interrogations supplémentaires et préférait se cantonner à juste survivre.
Pourquoi pas ...
La rouquine était probablement en train de faire une erreur en espérant jouer franc jeu avec lui ... et les minutes suivantes allaient lui prouver à quel point !

Continuant de bavarder, il lui demanda de se rapprocher du rebord, sur la jetée, pour lui montrer une chose sur laquelle il voulait son avis. Pourtant il voyait bien qu'en arrivant à ce qui ressemblait au port de l'île, son stress s'était amplifié. Pourtant il avait entendu son aveu de cette phobie de l'eau ... Il n'avait pas ri, juste trouvait cela moche de se retrouver cernée par l'élément qu'elle craignait par dessus tout ...
Pourtant ...
Seulement voilà, il insistait pour qu'elle s'en rapproche, ne lui laissant pas le choix, et elle prit cela comme une façon de dédramatiser cette phobie. Quelle idiote ! Pourquoi avoir cru qu'il restait à cet homme arrogant et prétentieux un soupçon d'humanité, que la franchise dont elle avait fait preuve pouvait avoir une quelconque importance pour lui ? C'est la question qu'elle eut à peine le temps de se poser alors que son corps tombait à pic dans les vagues salées des récifs. Le choc fut tellement intense qu'elle ne réussit même pas à crier lorsqu'elle sentit les traîtres mains la pousser. Sa bouche s'était bien ouverte mais aucun son ne pouvait en sortir.

Fermer les yeux, se concentrer pour respirer ? Incapable même de cela, malgré l'eau glaciale qui l'avalait toute entière et gelait jusqu'à ses os. Mais elle ne ressentait plus rien déjà. Le contact humide avait remplacé la terreur ressentie lors de la chute en une intense détresse qui empêchait toute réflexion, tout contrôle de soi. Elle sombrait et tombait à pic, impuissante, psychologiquement choquée. Ses membres se mirent à s'agiter lorsque le redouté liquide la pénétra pour s'immiscer dans sa gorge presque totalement obstruée. Par réflexe. Et cela permit à ce que la rousse refasse surface un instant, les yeux écarquillés ou se mêlait le sel moins condensé de ses larmes de désespoir. Son pouls s'emballait au point que d'ici quelques secondes, elle allait convulser. Cela elle le savait, même si elle ne le réalisait pas là, complètement déconnectée de toute réalité et sans aucune possibilité de réaction. Impassible, elle subissait la peur nouant ses entrailles au plus profond.
Elle allait mourir et rater ce premier objectif de survivre une journée dans cet enfer. Si elle avait eu une once de conscience, elle se serait surement marrée en repensant à cette réflexion faite un peu plus tôt dans la journée, le pacte avec le Diable à qui elle avait vendu son âme.
Et par qui elle allait s'éteindre. Sans raison, juste parce qu'il jouait de son ego et de sa stupidité. Le corps raidi replongea à nouveaux dans les flots menaçants et agités, et heureusement ... ou pas ... sa trachée était tellement entravée que l'eau ne pouvait qu'à peine passer et empêcher une noyade plus rapide. Seuls les jambes et bras s'agitaient parfois de secousses annonciatrices de convulsions, et qui la faisaient remonter à la surface par intermittence ...
Son souffle allait s'arrêter, tout comme le temps était suspendu, comme sur pause, depuis que James l'avait jeté dans le vide. Ses pupilles ne distinguaient plus rien, seul le Noir absolu qui l'envahissait, dans un mortuaire silence malgré le ressac bruyant qu'elle ne percevait pas.
May-Li sombrait dans l'inconscience provoquée par un choc trop violent ...

Bloup bloup...
Ca c'était sous l'eau.
A la surface il y avait un James, blond de son état, qui restait planté au dessus du lieu du méfait. A savoir une p'tite poussonnade des familles sur la personne connue sous le nom Anko. Il a le sourire figé sur la face en plus... certain ou presque que c'était du mito. Comment être du bureau des investigations et ne pas savoir nager ? Enfin, après réflexion, James se dit que ce n'est surement pas un critère d'embauche de savoir nager. C'est vrai ça, un agent bureaucrate, a t-il besoin de savoir nager dans un bureau ? Merde alors, elle remonte pas. Le morceau de corde ne trouve pas la main, ou l'inverse c'est pareil. L'écume des vagues fait écran, pas moyen de voir ce qu'elle fait là dessous. Quoi, va falloir sauter là dedans sous cette température à cause d'une erreur de jugement ? Ou plutôt de parano non !?
Quelle merde ! Nan franchement, ça lui disait pas du tout de sauter dans l'eau en plein hiver, même si la température tropicale d'hiver de ce coin de globe permettait de subir qu'un petit coup de froid. C'est chiant de chopper la crève... le nez qui coule et la voix bien moins sexy. Quelle conne de pas savoir nager merde ! Oui okay elle avait dit que c'était une phobie... mais sans préciser qu'elle ne savait pas du tout nager ! Et là nuance, la grosse nuance ! Pas possible d'être aussi conne !

[Ang]- Hey OH tu fais quoi !?
glou glou

Hum... faudrait peut-être y aller. Ou ? Bah repartir au chaud chez les Naturals non ? Là le vent souffle fort et personne à l'horizon. Qui va savoir que la Jap Américaine au prénom Chinois a fait une trempette mortelle ? Bon okay c'est ballot, elle est baisable et a de la conversation. Deux bonnes raisons de vivre quelques jours de plus. Pour cela faudrait prendre le risque de chopper la crève. Y'a pas de médocs et ça dans la balance ça pèse son poids. Alors James se racle la gorge. Il sait que les requins ne raclent pas le béton du "port". Ca peut se faire vite. Combien de secondes qu'elle est en dessous ? Trente secondes ? Quarante ? Elle a surement bu sa dose de sel à l'heure actuelle... on a déjà vu pire pour crever. Puis combien de secondes pour la trouver là dessous et la remonter ?

[Ang]- Tu fais vraiment chier CIA !

Notre free-figther surfer prend la corde dans une main et saute dans l'eau les pieds joins. Plouf lui aussi. Avec sa main libre il la chercher sous l'eau. Ca prend pas longtemps pour attraper quelque chose. Il tire dessus et sent que ce sont ses cheveux. Hop il tire vers le haut un bon coup tout en tirant sur la corde. Surface ! James relâche la crinière et choppe la taille avant qu'elle ne reparte jouer les sirènes. Inconsciente le poids plume. Keller se met à l'entourer avec la corde... la taille et sous les bras. L'autre bout est solidement accroché à la bite d’amarrage et l'enfoiré s'en sert pour remonter. Putain il est tout trempé ! La boite d'allumettes et les cigarettes roulées sont dans le plastic mais est-il bien fermé ce sachet ? C'est moins certain. Double couilles si l'eau les a mouillé ! Dès qu'il est de retour sur la berge, le meneur Tracker tire sur la corde pour la remonter. Pas difficile. A première vue ce n'était pas la grosse noyade, plus un choc. Alors il la libère et la porte dans ses bras pour se mettre à couvert au plus vite. Oui vous avez bien lu, il la porte dans ses bras... et ça c'est beau.

Le retour au squat semble bien plus loin que ce qu'il attendait. Transporter quelqu'un en étant trempé c'est d'une galère ! James avait froid aussi et il savait très bien qu'une fois qu'il arrêtera de bouger ça sera pire. Fallait retirer le tissu mouillé et sécher au plus vite. Mais là, pas de feu de prêt le jour. Restait les couvertures dans les chambres. Exactement le lieu qu'il rejoint à bout de souffle. Non pas qu'elle était lourde mais la forme physique n'était plus celle qu'il avait il y a quelques mois. Fatigue, stress, malnutrition... Et hop il la large sur un coin de lit crasseux et la dessape après lui. Oui, James d'abord quoi ! Une fois en sous-vet, le blond s'enroule dans du tissu crade et se frotte énergiquement... avant de la frotter. Dès quelle ouvre les yeux, il lui balance en force:

[Ang]- T'AS DIT "phobie" ! PAS que tu ne savais pas nager BORDEL !
Regarde dans quel état son mes vêtements maintenant ! Tu crois qu'il y a un centre commercial dans le coin ? Le sel va ronger les tissus. J'aimais cette chemise merde, il y avait pas un seul trou. Si mes roulées sont nazes, j't'assure que tu vas me les repayer !

Il l'engueule en plus...
C'était l'effet Hashima James-Cool.

Un Jour sans Fin ...
Entre deux eaux et perdue dans les limbes même de son cerveau, la jeune femme devenue poupée de chiffon revivait son arrivée ... Cette cage d'acier qui monte à la surface, le froid métallique moins glaçant que celui de l'accueil. Ces hommes parlant d'elle comme si elle était déjà morte ... déjà partagée ?! devant servir de dédommagement physique ... trimballée comme un chien au bout d'une laisse. Voilà, c'est ça. Elle devait surement revivre sa matinée, comme si le film avait été rembobiné. La tignasse rousse sentait bien qu'on tirait dessus. Et comme quelques heures plus tôt, elle n'opposait aucune résistance. Bon, d'accord, elle était un peu en train de se noyer et tétanisée par sa phobie, au milieu de laquelle elle parvenait tout juste à gigoter, ou plutôt onduler par réflexe nerveux tel un poisson à qui l'on vient de couper la tête !
Tête extraite du liquide pour à nouveau ressentir le vent qui balayait les côtes d'Hashima et dont le souffle s'infiltrait dans la bouche de l'inconsciente. Comme si Neptune, de son trident l'offrait à Eole. Réalité moins mythique, ce n'est que le pêcheur ayant péché qui s'expiait en sauvant la Naïade.

Flottant à présent dans les airs, elle aurait certainement ri de se voir ainsi portée par les mains même qui l'avaient poussé.
Ri avant de le violenter de rage. Pas tant envers lui que contre elle-même, d'avoir eu la naïveté de croire que jouer franc jeu avec le meneur instaurerait entre eux des rapports plus ... plus quoi en fait ? Sincères ? De confiance ? Amicaux ? Complices ? On parlait de James ! Celui-là même qui se l'était approprié sans scrupules, en guise de marchandise de compensation, et qui se réservait la primeur de son droit de cuissage avant d'en faire aussi profiter ses amis !
Que pouvait-elle espérer de ce genre d'individu, dans les conditions de survie qui étaient les leurs ici ?
Pffff !! Elle méritait des baffes d'avoir sous estimé l'égo de ce mâle à la conscience amoindri, dénué de gêne, et conditionné par ce milieu hostile ou il survivait depuis une longue année.

L'éveil des sens se faisait au ralenti pour la nouvelle trimballée à bout de bras. Elle commençait à ressentir les éléments, se rassurait inconsciemment de ne plus flotter dans l'eau maintenant uniquement présente sur sa combinaison noire plaquée comme une seconde peau. Elle percevait le vent qui glaçait son visage tacheté, même si les yeux refusaient encore de s'ouvrir, toutes les connections neuroniques n'étant pas encore établies. Même le jet de son corps sur un lit crasseux ou il l'éjectait ne suffit pas à rétablir tous les contacts. Il fallut un autre contact, plus charnel, bien que vif et sans douceur. Des frottements énergiques qui déglacèrent le sang figé. Des mains qui s'agitent sur sa peau dénudée.
Hein ?!!! Comment ça elle sentait les traitres mains sur elle ?!
Tilt ! Ca a le mérite de la sortir de sa torpeur béate et la déchoquer plus efficacement que des décharges électriques. Pas suffisamment vite pour qu'elle ait l'avantage de la parole. Non, il ne lui en laissa pas le temps. A peine les paupières libéraient les iris que la bouche du mâle s'emballa

[Ang]- T'AS DIT "phobie" ! PAS que tu ne savais pas nager BORDEL !
Regarde dans quel état son mes vêtements maintenant ! Tu crois qu'il y a un centre commercial dans le coin ? Le sel va ronger les tissus. J'aimais cette chemise merde, il y avait pas un seul trou. Si mes roulées sont nazes, j't'assure que tu vas me les repayer !

Les mots arrivent aux oreilles ... pas au cerveau qui mettra quelques secondes avant de parvenir à les analyser. Laps de temps durant lequel les yeux de la rouquine passent du pousseur-sauveur enroulé dans le même tissu qu'elle, au tas de fringues gisant au sol devant le lit. Des vêtements trempés du Tracker, mais aussi les siens ! Son regard se plisse et s'écarquille alternativement, avant de se fixer sur le visage de l'homme viril.

[Ang] - P***** mais qu'est ce que tu fais ? Qu'est ce qu'on fout à poil ? Pis on est ou d'abord ?

A chaque mot prononcé machinalement, l'analyse de ceux masculins se fait.
Non mais sérieux ? Il était réellement en train de l'enguirlander ?
Souvenir. Cet abruti l'avait balancé dans la flotte ! Rien qu'à l'idée, sa respiration se bloque un instant, elle tremble à présent comme une feuille et a abandonné sa recherche visuelle pour s'assurer toujours porter ses sous vêtements. Elle pourrait bien être totalement nue à sa merci que cela ne changerait pas grand chose là ! L'esprit se focalise surtout sur la façon diabolique dont il l'a attiré proche du bord de la falaise pour l'en faire basculer. La phobie écartée laisse place à la Colère. La peur cède sur la rage qui monte jusque dans ses petites mains dont le poing se serre et vient marteler le torse masculin qu'elle devine à peine au travers de ses yeux embués. Même les jambes tentent de bouger pour taper, en vain puisqu'emprisonnées dans un tissu rêche. Carré de tissu dégueu qui glisse de ses épaules jusqu'à sa taille sans même qu'elle s'en rende compte, laissant seule la dentelle noire couvrir ses seins.

[Ang] - Espèce d'enfoiré d'ordure, pourquoi t'as fait ça ? Je ... Tu ... Grrrrr ( le rythme des poings qui rebondissent sur la poitrine semblant insensible, s'intensifie à s'en faire presque mal ) Putain mais t'es pas fini toi ! Tu m'balances comme une merde et tu me repêches ? Juste pour m'humilier ? Pourquoi tu ...

Cette fois elle ne voit plus que dalle. Des larmes haineuses ne parviennent pas à être contenues et voilent les prunelles, alors que la force de frappe s'atténue en synchrone, pour laisser place à cet instant ou la peur accumulée est assimilée mais non contrôlée. Trop choquée pour lui balancer une droite. Trop épuisée pour réfléchir à sa future vengeance. May-Li se contente de renifler et limiter les sanglots, les mains toujours posées sur les pectoraux qu'elle ne martèle même plus ... et ses yeux toujours planté dans les siens bien qu'aveuglés ...

" [Ang] - Putain mais qu'est ce que tu fais ? Qu'est ce qu'on fout à poil ? Pis on est ou d'abord ? "

Hé hé ça c'est du réveil ! Bien dormit la sirène ? Nan mais elle devrait voir sa tronche pas contente la p'tite Sushi-Burger ! Trop drôle. James se marre. Chacun sa façon de se réchauffer hein ! A poil dit-elle... nan pas encore la Jap et même pas de vérification du niveau d'huile. Et v'la qu'elle se met à frapper le torse. Le jeune originaire du Canada recule machinalement la tête en arrière et tente de bloquer cette démonstration d'amour.

" [Ang] - Espèce d'enfoiré d'ordure, pourquoi t'as fait ça ? Je... Tu... Grrrrr, Putain mais t'es pas fini toi ! Tu m'balances comme une merde et tu me repêches ? Juste pour m'humilier ? Pourquoi tu... "

Elle craque !? Haaan ces petits n'oeils humides accompagnés d'une perte de vitesse dans l'expression de révolte physique ! Bah alors la nouvelle, faut mieux prendre les blagues ! Non, ce n'était pas une blague ce que lui avait fait subir James. Une vérification peut-être non ? Ou c'était une suspicion de mensonge sur son métier qu'il voulait vérifier en testant la phobie dévoilée !? Un peu de tout ça allons-nous dire. Keller attrape les frêles avant-bras de l'Américaine de Nationalité et l'enfonce à nouveau sous la couverture trouée.

[Ang] - Bah ouais j'suis un enfoiré que veux-tu ! Si j'ai fait ça c'est pour vérifier tes infos. Je sais très bien que t'as parlé avec plusieurs occupants de l’île et qu'ils ont du te parler de moi et les Trackers. Notre spécialité ? La chasse aux requins. Quel est le meilleur moyen d'échapper à cela, ne pas aller sur l'eau ? Dire qu'on ne peut pas. Une phobie par exemple. Et lorsque tu t'es pointée la gueule enfarinée dans la cour des Naturals pour annoncer tes services, ça m'a fait tiiiiilt ! Maintenant j'suis aware sur ton histoire.

Dit-il sans relâcher les sourire qui le caractérise tant. Paroles suivies de gestes qui sont de replacer la couverture et... la retourner sur l'antique lit. Une position imposée qu'il exploite en se couchant en partie sur elle. Oh elle pouvait tenter de bouger, le Sieur de Miami usera de sa force pour la faire rester sous lui. Approchant son visage aux yeux rieurs, James lui dit plus bas à l'oreille:

[Ang] - Chuuut, aller, détends toi Sushi-Burger... j'vais pas t'imposer mon entre-jambes devenue tout rikiki par l'eau salée. On se réchauffe et j'aime le faire avec un postérieur contre moi. Tu sais, tu n'auras pas d'excuse. Vois cela comme une expérience. Puis entre nous, May-Li, ça nous fait un lien. Tu te rends compte que j'ai plongé dans l'eau pour te sauver la vie ? J'ai gagné une reconnaissance à vie hein ! Tu pourras raconter aux autres: Jaaaames m'a sauvé la vie ! Ca en jette j't'assure.

Un enfoiré doublé d'un baratineur...
James ne se gène pas pour bien se coller à son sommier chauffant fait de chair et de sang. Au ton de sa voix il avait l'air de s'amuser comme un petit fou. Peut-être manquait-il de distraction sur l’île depuis le temps qu'il y était. Un amusement qui ne devait pas être partagé par la nouvelle captive d'Hashima qui elle, pouvait facilement penser être tombée sur un dingue.

... Vérifier tes infos ...
Ah ?! ... Il marquait un point le blond.
Pas encline à lui dire là maintenant tout de suite, faut pas déconner non plus !
Il existe un principe fondamental dans l'univers : toute action entraîne une réaction égale. Et à partir de là, qui que l'on soit et quel que soit le sujet, ben ... chacun a ses raisons ! Certaines nous semblent plus louables que d'autres, acceptables voir justifiées. D'autres débiles, viles ou méchantes. Mais dans l'absolu, qu'on les comprenne ou pas ne change pas la donne.
Et là le triple idiot vient en trois mots de lui clouer le bec ... si ce n'était pas déjà fait ! C'est vrai quoi, même s'il avait des airs de "Monsieur du Snob" qui veut pas partager son Gloubi-Boulga, on n'était pas sur " L'île aux Enfants" là ! Ce qui ne redorait pas pour autant l'image première qu'elle avait de lui, avec le peu d'information qu'elle avait, même si n'étant pas du genre à étiqueter trop vite une personne. Fallait avouer que celle qu'il lui renvoyait ne donnait pas franchement envie de le fréquenter ... à première vue. Encore que, il lui avait semblé déceler quelques points assez positif. Oui mais ça, c'était avant ! Avant que ses mains se posent sur elle pour la faire passer par dessus bord ! Elle aurait préféré qu'il se défoule sur elle et se vide ce qui devait être bien trop petit pour contenir son démesuré égo.

- Si tu voulais me faire croire que tu es moins con que tu ne le parais ... fais le comme il faut au moins ! J'ai dit que j'me porterais même volontaire pour aller tuer les machins là bas dessous ! C'était pas pour me débiner tu crois pas ?!!! Je sais que t'es pêcheur, j'ai bien compris ça, justement ! Et pas besoin d'écouter les blablas des autres j'suis assez grande pour me faire mes opinions ! Pis depuis mon arrivée ce matin, tu m'as pas franchement facilité mon intégration, ce qui n'est pas ton rôle certes ... et j'avais même réussi à te comprendre et te trouver de "bonnes" raisons Pfff !

Colère la mi Jap'. Et frustrée. Franchement, si elle s'était justement proposée à aider autrement qu'en offrant son cul et dans LE clan le moins adapté à sa pire crainte, l'eau, et qu'en plus elle lui dise de suite le degré de cette phobie, quel intérêt de mentir ? C'est surtout cela en fait qui l'énervait ! Il pouvait dire tout ce qu'il voulait d'elle, mais pas qu'elle cherche à se défiler de quelques manières que ce soit. Ca non ! JA-MAIS elle ne se débinait et encore moins pour de futiles raisons ! Et ce n'était pas de la fierté mal placée hein ... pas que en tout cas ! C'était surtout une histoire de principe. Et ça elle en avait plein sa musette la rouquine, étant donné son éducation et son passé.
Court laps de temps ou les nerfs lâchent un peu déversant quelques larmes, mais devant le sourire narquois de son agresseur-sauveur, la pression violente qui lui donnait envie de le marteler s'estompe aussi vite qu'elle l'a submergé. Pas le choix de toute façon, il avait saisi les poignets qu'il replaça sous la couverture partagée avant de la retourner sur la couche et l'entravée de son corps sur le sien. Les peaux frissonnantes se retrouvent en contact sans préavis, un touche de sous vêtement auquel elle ne s'attendait absolument pas, et qui pourrait paraître équivoque en d'autres circonstances.
Bien sûr qu'elle aurait envie là maintenant tout de suite de s'en offenser et le décoller d'elle, mais sachant qu'ils étaient tous les deux proche d'une hypothermie rendue plus dangereuse dans leurs conditions de survie, elle savait que c'était l'action la plus intelligente de sa part. May-Li se laissa donc étendre et recouvrir de chaleur humaine qu'ils allaient s'échanger. Même si le malin plaisir qu'il semblait prendre à ce qui pour lui n'était qu'un jeu, l'exaspérait et la faisait intérieurement fulminer ! Un "Hummm" de bien être vital de l'échange corporel s'échappa alors que le meneur continua de déverser sa domination excentrique dans un mesquin murmure amusé.

- Ravie de constater que tu n'es pas que blond et a trouvé un malin moyen de nous réchauffer et pas mourir de ton stupide test sur moi ! Ce n'est pas ton sexe qui m'inquiète le plus chez toi, j'ai passé l'âge ! ( sa main soulèvera les cheveux froids plaqués pour les écarter au dessus de sa tête avant d'attraper le bras masculin pour s'en entourer, tressautant régulièrement par les frissons réguliers faisant trembloter même sa voix ) N'en fais pas trop pour la reconnaissance ceci dit, hein, même si je suis honorée ... si, si ... et par ton geste, donc grâce à moi,  tu vas presque devenir humain aux yeux de certains, ça aussi ça en jette ! Mais t'as pas peur qu'on te dise Cœur d'artichaut du coup ? Ou pire, qu'on nous croit maqués ?!

C'est bien sur avec un ton ironique et plein d'humour qu'elle se moquait de la prétention du mâle sur elle. Trop épuisée pour se rebeller, la redescente de l'adrénaline aurait été soporifique si elle n'avait pas aussi froid. Vidé, son cerveau se mettait lentement en veille, en même temps que ses yeux se fermaient et qu'elle commençait à ressentir les bienfaits du corps Tracker. En un sens, il était cohérent cet imbécile, c'était surement le plus énervant chez lui, et il aurait tout aussi bien pu la laisser couler à pic ...

- James ? Pourquoi tu as pris le risque de me sauver ? Si c'est juste pour te jouer de moi, y'a moyen d'faire une trêve d'une petite heure ? ... Tu m'as épuisé là ...

Le fière et imbu de sa personne James se positionne maintenant un peu de coté, buste de trois-quart, bassin et jambes sur l'arrière train de la Japonaise-Américaine...
Une position de pacha pour écouter les répliques de Sushi-Burger. Rester au chaud quoi, sous la couverture et sur le radiateur humain. Elle se lance la petite ! James la regarde toujours d'un air amusé et intervient dans ses dires. Il lui coupe la parole sans hésiter.

" - Si tu voulais me faire croire que tu es moins con que tu ne le parais ... fais le comme il faut au moins ! "
- Aaaah ouais...
" fais le comme il faut au moins ! J'ai dit que j'me porterais même volontaire pour aller tuer les machins là bas dessous ! C'était pas pour me débiner tu crois pas ?!!! "
- Attends, tu les as pas encore vu. Avec tes p'tites mains que tu feras ça ?
" Je sais que t'es pêcheur, j'ai bien compris ça, justement ! Et pas besoin d'écouter les blablas des autres j'suis assez grande pour me faire mes opinions ! "
- Naaaan, j'suis chasseur-marin, je pêche pas et je n'ai jamais pêché.
" Pis depuis mon arrivée ce matin, tu m'as pas franchement facilité mon intégration, ce qui n'est pas ton rôle certes... "
- Bah non, j'suis pas Watcher moi !
" et j'avais même réussi à te comprendre et te trouver de "bonnes" raisons Pfff ! "
- Ah ah, pourquoi, tu m'en trouves plus maintenant ?

Vraiment une tête à claques ce blond !
Il sentait en elle une sorte de colère mélangée à de la frustration. Là, dans ses yeux noisettes, humides au possible non pas à cause du sel marin du petit plongeon de tout à l'heure mais bien une réaction chimique corporelle provoquée par le Sieur Keller. Le jeune de Miami en était tout content. Il n'y avait que dans des moments pareils qu'on réalisait comment était la personne au fond d'elle. Une perte de moyen qui en dit beaucoup sur le "moi" intérieur... chose cachée lorsqu'on garde le contrôle. C'est encore avec le sourire qu'il reçoit la suite d'expression made in Sushi-Burger. Décidément cette fille l'amusait.

" - Ravie de constater que tu n'es pas que blond et a trouvé un malin moyen de nous réchauffer et pas mourir de ton stupide test sur moi ! Ce n'est pas ton sexe qui m'inquiète le plus chez toi, j'ai passé l'âge ! N'en fais pas trop pour la reconnaissance ceci dit, hein, même si je suis honorée... si, si... et par ton geste, donc grâce à moi,  tu vas presque devenir humain aux yeux de certains, ça aussi ça en jette ! Mais t'as pas peur qu'on te dise Cœur d'artichaut du coup ? Ou pire, qu'on nous croit maqués ?! "

Dit-elle en mettant ses cheveux de coté et surtout... en prenant son bras pour le mettre contre elle. James était maintenant sur le coté, un bras sous la tête de May-Li, genre comme un couple couché dans une hutte des îles des Bahamas. Ah ah l'image en était comique. Elle avait froid la petite... et n'hésitait pas à taquiner en retour. Provocation ou test de son coté ? Allez, surement un peu des deux, si son métier n'était pas du foin, elle en était franchement capable. Notre surfer joue le jeu en restant dans cette position et répond sous le ton de la détente.

- Nan pas vraiment... y'avait personne dans la zone. Peut-être à une fenêtre sur le retour c'est vrai...
Mais, laisse moi te raconter une réalité vécue. J'ai eu deux copines sur ce cailloux. Pas Jap, les filles de Soleil Levant sont trop coincées. Et bien ces deux copines sont mortes. Tu vois, on tisse des liens et on se relâche avec le sexe opposé puis POUF la main d'Hashima vient te retirer cette petite faiblesse passagère ! Les couples ici sont rares ou se cachent bien. Un an que toutes les semaines un gars et une fille sont largués sur c'cailloux, y'a de la matière à couple pourtant. Comment veux-tu penser avec le cœur lorsque ton ventre s'accapare de tes pensées ? Alors j'vais t'dire... même si les autres nous voient main dans la main, ils auront en tête que je t'utilise et pour les plus mystique que tu seras la prochaine à crever.

Elle le regarde avec des grands yeux un instant et demandera:

" - James ? Pourquoi tu as pris le risque de me sauver ? Si c'est juste pour te jouer de moi, y'a moyen d'faire une trêve d'une petite heure ?... Tu m'as épuisé là... "

- Ah ah j't'ai rien fait encore !
Bon aller, j'sais bien qu'une première journée ici ça représente un marathon. Dormons tiens... j'dis pas non. Pour te répondre Sushi-Burger... je n'ai pris aucun risque pour te sauver. J'hésitais juste sur une question qui était de savoir si j'allais laisser sur l’île une bouche de plus à nourrir. Clan ou pas clan, n'importe quel survivant présent ici te retire un peu plus de moyen de survie.

Un peu de mensonges, beaucoup de réalité. James ne prenais pas de gant pour lui balancer cela.
C'est pourtant au calme et encastré contre elle qu'il trouvera le sommeil de l'injuste. Une sorte de sieste crapuleuse sans faire maman-papa.

Confirmation faite des recommandations de son ami alambiqué qui refourguait son alcool pour survivre.
Blondin n'aimait pas, mais alors pas du tout, qu'on le nomme "pêcheur". Chasseur de requins qu'il voulait le prétentieux comme titre ! Une petite jouissance que de l'entendre réagir dans son dos, ressentant même la contraction de ses muscles encore bien conservés malgré son année de captivité. Non pas qu'elle ait eu l'indécence de le mater, mais elle n'avait pas d'autres choix que sentir le corps masculin plaqué contre elle et malgré elle. Bien sur qu'elle s'en réjouissait tellement elle était frigorifiée après cette stupide baignade imposée, mais ce n'était pas le sujet, et elle lui avait fait comprendre l'intelligence de ce rapprochement, pas la peine non plus d'épiloguer et lui donner matière à afficher ce sourire amusé qu'il affectionnait !

- Jamais péché ? Humm laisse moi douter ... Chasseur sur l'eau ? Tu préfères ? J'arrêterai de faire comme si c'était différent lorsque tu cesseras de me prendre pour un sushi-burger...

Peau à peau. Et sur le même ton donc. Un ironique humour parmi lequel il fallait discerner le faux du vrai, la provocation ou les réalités, les mensonges tests et les certitudes. Jeu dans lequel ils s'étaient bien trouvés visiblement. Le sourire dans la voix est perceptible, c'est plus fort qu'elle, face à lui et malgré l'épuisement, elle ne peut retenir la moquerie.
Fidèle à lui-même il titille sur le fait qu'elle ne fera pas le poids face aux Crowlers avec ses " petites mains ", qu'accessoirement elle utiliserait bien pour le baffer si elle en avait la force là ... bien que l'attitude du viril qui lui sert de bouillotte la fait sourire au fond ... d'autant plus lorsqu'il se raconte un peu, surement sans le vouloir, dévoilant ses histoires de cœur sur Hashima. Des souffrances supplémentaires dues aux rapprochements, deux amourettes avortées par une cruelle survie qui n'épargne rien ni personne, pas même le grand et fort meneur.

- Désolée pour tes amoureuses ... c'est juste légitime de se rapprocher dans ce contexte, malgré les risques, malgré tout ...  les relations et sentiments vont forcément plus vite vu les conditions, et cela doit rassurer que certaines choses restent " normales " ... entre des jeunes hommes et femmes réunies dans une galère commune, je suppose ... Dis moi, sur tout tu as des idées reçues aussi stupides ? Genre les asiatiques seraient plus coincées ? Quoique j'en ai aussi sur les blondins pêcheurs, que justement j'avais mis sur ma liste de choses à faire et vérifier avant de mourir ! ...

La voix féminine était mi rieuse, mi somnolente, et avait cessé de trembloter. Réchauffement accéléré par les corps plaqués comme des amants. Même le bras utilisé pour se rapprocher plus encore avait gardé sa place sous elle. Comique position. Chaude et appréciable, rassurante même après cette première journée d'arrivée plus que mouvementée ... elle se sentait de mieux en mieux là, contre celui qui pourtant avait poussé le jeu jusqu'à la faire basculer par dessus la jetée. Mais ça, elle n'allait pas lui faire le plaisir de lui avouer non plus !

- Outre le risque de tomber malade en sautant me récupérer, tu ne réponds toujours pas à ma question ... quoique .... Je suis une bouche de plus à nourrir comme tu dis, va falloir m'apprendre à nager pour palier ma phobie, tu as l'air de penser que je joue plus dans la catégorie boulet ici, mais t'as sauté ... Peu importe tes réelles raisons, somme toute assez explicites ... bien que j'n'ai pas l'habitude de me retrouver nue dans un lit avec des inconnus dès le premier jour ! ... j'sais même pas ou on est ...

S'il pensait l'avoir choqué dans ses propos de décider tactiquement de sa vie ou de sa mort, il en était tout autre. Puisqu'au final, elle était là dans ses bras, calmée et sereine même, les yeux déjà fermés et une respiration qui se faisait de plus en plus régulière. Comme le souffle masculin qu'elle sentait sur elle. Les meilleurs ennemis lovés rejoignaient ensemble les bras de Morphée ...