La 51ème semaine

Semaine 51...
Un début de semaine qui voit l'arrivée d'un Américain. Ce dernier apprend de ses compatriotes ce qu'est l'ile d'Hashima du point de vue des survivants qui parlent la même langue. Une histoire de dingue sans queue ni tête. Pourquoi lui, pourquoi ici, pourquoi tout ça !? Il ne faut même pas trois jours pour être convaincu par deux autres pour prendre le dernier canoé récupéré sur l'épave et tenter une sortie en mer vers Nagasaki. Les trois jeunes survivants n'écoutent pas les mises en garde des autres occupants et en viennent aux mains pour partir sur l'eau. Peine perdue pour les autres, ils assistent à l'irréfléchie action désespérée puisque toutes les autres tentatives avaient échoué. Ce jour du départ il fait assez bon malgré le mois de décembre. Le brouillard est dissipé et tout un attroupement des jeunes observe la progression du trio. Deux des Mâchefers sont présents pour une fois... ils sont remontés de leur mine pour prendre des nouvelles de leur membre gravement blessé. Un autre des leurs était mort la veille et un Récupérateur avait été retrouvé à moitié bouffé. Sombre semaine 51, une des plus meurtrière après la Purge puisqu'au loin le canoé est littéralement coupé en deux par une créature marine jamais vue jusqu'ici. Un du trio est avalé sur le champ, un autre ne sortira jamais de l'eau et le dernier est rattrapé juste avant de grimper sur l'épave. Cinq morts en deux jours... et peut-être un sixième s'il ne survit pas à ses blessures.
 

Une autre chair à canon arrive à grande vitesse à partir du sol. Marcus le sent sous ses pieds posés sur les volets blindés de l'élévateur. Pendant que les jeunes Américains et jeunes Japonais débattent sur la créature marine et les trois nouvelles pertes, James Keller rassemble ses membres pour une réunion rapide... qui les fait tous arriver armés. Genki Shenzo voit cela d'un mauvais œil et se tient prêt avec ses deux camarades.

Marcus Tomilson: [Ang]- HEY ! Ca arrive ! En toute logique ça sera une Japonaise. Ou sont les deux sœurs ? Je ne pourrais pas me faire comprendre.
Roni Nishimaru: [Ang]- T'inquiète, je vais recevoir la fille et lui expliquer ce qui l'attend. [Jap] Ca ne dérange personne ?

Termine de dire en Japonais le bras-droit de Marcus le meneur des Mécanics. James Keller s'avance avec Rory Davidson et vue leur air, ça n'annonçait rien de bon.

James Keller: [Ang]- Non, tu vas pas la recevoir. C'est moi... nous les Trackers qui allons la recevoir. J'avais prévenu de ne pas toucher à notre canoé et en plus ce fils de pute a volé du matériel et le SEUL flingue de l'ile. Certains d'entre-vous savaient le plan des trois connards et ils n'ont rien dit. Alors cette fille nous revient. Elle est à nous. Vu que j'sais pas qui faire payer, ON se paye avec cette nouvelle survivante.

Marcus Tomilson: [Ang]- Oh ça non James, tu ne feras pas ça ou...

Rory Davidson: [Ang]- OU QUOI !? Ou j'te casse les dents et j'fais de toi mon sac à foutre putain de Blackos ? Opposes-toi et je te défonce. Je défonce n'importe qui ici et tout le monde le sait. Si vous bronchez à plusieurs Lutz va s'en mêler. Vous voulez vous battre ? moi oui.

Roni traduisait l'embrouille aux autres Japonais présents. Bien naturel qu'ils s'opposent aussi à ce qu'un Clan Américain font d'une Japonaise leur esclave. Cependant... faut voir les gaillards. Les trois brutes que sont James, Rory et Lutz peuvent battre un peu prêt tout le monde. Là ils étaient armés, argumentaient et semblait déterminés. Marcus se retourne vers Genki Shenzo présent. Le meneur Mâchefer est calme puis finit par claquer des doigts vers Roni Nishimaru.

Genki Shenzo: [Jap]- Nishimaru... traduis mes dires en Anglais pour ces trois crétins. Dis leur que si mon membre d'équipe meurt de ses blessures, la fille appartiendra au vainqueur d'une épreuve. Ils ne sont pas les seuls à avoir perdu du matériel et des membres. Ne me regardes pas comme ça... de toute façon si je la gagne, je vous la troquerai.

Roni grimace et traduit aux Trackers. Ces derniers hésitent mais se décident en se sachant plus forts aux épreuves. Il était aussi de leur intérêt de ne pas se battre contre Genki. Ils hochent la tête vers lui juste avant que le volet blindé s'ouvre et que le grillage soit écarté par les deux Mécanics. Roni prend la parole en Japonais dès qu'il voit le visage éveillé de l'inconnue.

Roni Nishimaru: [Jap]- Ecoute... écoute l'inconnue. Tu es ici sur l'ile d'Hashima. Tu ne dois pas savoir pourquoi tu es ici, ni comment ou par qui tu es arrivée. Tout comme nous. Tu es captive et tu vas appartenir aux vainqueurs d'une épreuve. Je te conseille de bien écouter et de ne pas résister.

Rory Davidson prépare une corde... pas pour l'aider à sortir mais pour lui attacher les mains. Une chose qu'il compte faire en descendant dans l'élévateur.

Anko ...
Trou Noir ...
La face collée sur une froide plaque métallique, refermée par un épais grillage, May-Li  a beau avoir réussi à entrouvrir ses yeux, elle ne parvient toujours pas à reconnecter son cerveau. Embuée. Complètement désorientée et en plein mouvement. Comme si elle tombait à une vitesse folle dans une sorte de trou carré et bétonné dans le sol. Angoisse immédiate que l'issue soit dans l'eau.
Haletante tout d'un coup, elle dut se concentrer sur sa respiration jusqu'à parvenir à calmer les accélérations de son rythme cardiaque rien qu'à l'idée de devoir être confrontée à sa phobie.
Ce n'est que lorsqu'elle vit une sorte de porte en fer se rapprocher au dessus de sa tête qu'elle comprit qu'en fait elle montait ... depuis les entrailles de la Terre et jusqu'à ... jusqu'ou d'ailleurs ? Que faisait-elle dans cette espèce de cage d'ascenseur ? Comment et pourquoi elle se retrouvait ici, étalée sur le sol ? Pas moyen de se souvenir pour le moment. Chaque chose en son temps. Et puis, elle allait pouvoir se détendre et répondre à certaines de ses interrogations sous peu, dès qu'elle serait arrivée à destination. Probablement ...
Ou pas !
Si elle se trouvait surprise de ce lieu impromptu et de son état, elle n'allait pas être déçue de la suite.

La cabine ralentissait et elle pu prendre appuie sur ses mains pour se redresser, examinant d'un œil aiguisé l'habitacle, mais rien de visible pouvant donner un indice. Des bribes de scènes lui revinrent en mémoire. Cette façon détaillée d'observer, d'essayer de décortiquer pour analyser. C'était une mission ? Un exercice ? Elle pestait de ce trou de mémoire passager et incompréhensible. Pour le moment. Imaginant toutes les possibilités, qui lui arrivaient en masse dans une tête endolorie, elle était à mille lieux de la réalité.
Plus que quelques secondes ...
La japonaise retient sa respiration lorsque sa prison s'ouvre sur l'extérieur, dévoilant dans un premier temps un ciel dégagé en cette fin Décembre. Immédiatement le froid s'engouffre pour venir glacer ses os, elle retient un frisson, déjà presque agenouillée et prête à se redresser, lorsqu'elle lève les yeux vers le haut pour croiser ceux d'un jeune nippon qui s'adresse à elle dans leur langue natale.

Roni Nishimaru: [Jap]- Ecoute... écoute l'inconnue. Tu es ici sur l'ile d'Hashima. Tu ne dois pas savoir pourquoi tu es ici, ni comment ou par qui tu es arrivée. Tout comme nous. Tu es captive et tu vas appartenir aux vainqueurs d'une épreuve. Je te conseille de bien écouter et de ne pas résister.

Vu d'en bas, il est immense et large, tout comme les autres hommes à ses côtés. Le comité d'accueil ?
Voilà ! Une réception de colis plus qu'autre chose, sans même une classique formule de politesse. Un ton qui ne laisse aucune place à la controverse. Des informations et consignes déballées sans aucun mot superflu ni apparat. Ni sympathie.
Clair, net et précis. Un "bienvenue" plus glaciale que l'air hivernal. Les yeux fixent l'inconnu tout le temps ou il parle, le visage féminin restant impassible et concentré. Elle apprend donc les "conditions et lieu" de cette expédition ascensionnelle. Mais pas les raisons. Contrariante nouvelle qui l'oblige à retenir une moue, elle se mord la lèvre inférieure, une manie en cas de réflexion poussée sur quelconque sujet, comme si cela lui permettait de se focaliser plus précisément encore. La tête commence alors à s'incliner pour passer en revue les autres, au dessus d'elle. Tous affichent le même air sérieux, qui permet d'écarter de suite la possibilité d'une blague !
Et dans l'éventualité ou un doute persisterait malgré les instructions limpides et directes de sa captivité avérée, plusieurs des hommes sont armés remarque t-elle immédiatement. Son regard cherche ceux étrangers, sans défiance aucune, sans sourire non plus mais un air calme de future soumission acquise de sa part.
Pas comme si elle avait d'autres choix !

Son visage ayant terminé sa ballade d'un coin à l'autre de l'ouverture, elle revient au point de départ, son interlocuteur, et hoche doucement sa tête de bas en haut. Cela aurait pu être pire ... elle allait être le "trophée" offert à une équipe qui allait en affronter une autre dans un jeu, mais elle était vivante et destinée à le rester ... enfin, à première vue !
La rouquine prit une profonde respiration pour réguler l'adrénaline incontournable face à cette situation inconnue et déstabilisante. Ceux semblants être américains la dévisageaient, ainsi qu'un autre congénère. Méfiante et inquiète, elle tente toutefois de dissimuler son appréhension, mais ne peut cacher l'étonnement et l'incompréhension qui froncent ses sourcils, plissent son front et creuse plus encore sa fossette !
A nouveau, elle observe circulairement ceux qui allaient devenir ses co équipiers de survie, se remémorant mot à mot la phrase d'accueil de son compatriote. L'un se démarqua soudain, n'ayant pas été de prime abords le plus importants entendus. Et pourtant ! Une île ? Genre celle natale ou genre privée ? Donc petite. Donc de l'eau pas loin. Surement beaucoup trop près d'ailleurs. Le bruit de vagues s'écrasant sur des récifs venaient de lui parvenir aux oreilles. La peur pu se lire une seconde dans les prunelles glissant sur chacun des hommes armés. Sentiment qu'elle devait masquer à tout prix, dévoiler une faiblesse serait une monumentale erreur en terrain encore totalement inconnu. La jeune femme respira profondément avant de dire de sa petite voix qu'elle fit neutre et non hostile, mais ferme et déterminée :

- [Jap] D'accord. J'peux poser une question ? Je suis la seule femme ? ... Deux en fait. Quel genre de jeu ?

Lentement, elle étire sur ses genoux pour se relever, observant les réactions et prêtes à stopper tout mouvement en cas de signes agressifs de ses hôtes ... charmant ! Attendant d'en apprendre davantage, elle a préféré utiliser le japonais pour s'exprimer, comme son homologue dont les caractéristiques physiques ne masquent pas les origines évidentes.
Hashima ? Avait-il dit ?
Quel retour au Pays prometteur !
"Putain, mais dans quel espèce de merdier je me retrouve encore ?!!!" se répétait-elle dans l'attente de réponses ou d'autorisation de rejoindre la terre ferme ... à moins que ... un autre éphèbe s'approchait du "trou", une corde en main. Les yeux de la jeune rousse se fixèrent à présent sur lui, remarquant le volume impressionnant de son corps qui paraissait être le double du sien ...

Calme...
Gardant le contrôle de soi, la toute nouvelle débarquée prend sur elle ces incroyables nouvelles. Une réaction qui devait refléter sa personnalité autant que sa volonté. Elle garde la tête froide et arrive à demander:

"- (Jap) D'accord. J'peux poser une question ? Je suis la seule femme ?... Deux en fait. Quel genre de jeu ?"

Plusieurs têtes Blanches se retournent vers les Japonais présents tandis que celui qui avait prit la parole répond:

Roni Nishimaru: [Jap]- Certaines sont à quelques mètres de là... et les autres ne sont pas venues. Toutes les semaines des jeunes comme nous... comme toi arrivent sur l'ile de la même façon. Le jeu je ne sais pas, ils vont décider entre eux. Eux ce sont les meneurs des Clans Tracker et Mâchefer. Des noms qui correspondent aux activités de survie sur l'ile.

Et bang ! Les deux pieds d'un gars musclé percutent le fond de l'élévateur. Le visage fermé du type était aussi hostile que la corde mise autour du cou. Il se met à parler dans un Japonais tiré au couteau à l'accent Américain.

Rory Davidson: [Jap]- Toi pas résister. Moi faire mal à toi si pas obéir. Toi comprendre ?

Un autre Japonais débarque en hauteur dans le champ de vision de May-Li. Le visage paisible du survivant affiche un petit air amusé. Rory pousse May-Li vers lui et la soulève... pour que l'homme termine de la sortir de l'élévateur. C'est un blond aux yeux bleus qui récupère le bout de corde et tire un peu dessus. Ce devait être les deux chefs que parlait le Japonais du début. Le blond s'adresse au brun aux mèches légèrement teintées sans se douter qu'elle pouvait comprendre.

James Keller: [Ang]- Ca va, elle est franchement baisable. Une Jap rousse, je ne savais pas que ça existait. J'ai deux propositions d'épreuves à te soumettre hein Genki ! On va pas chercher bien loin... un combat contre ton pote Rory ou du tir contre moi. Tu choisis quoi ?
Genki Shenzo: [Ang]- Tu sais James... de dos je dirais que tu es aussi baisable. Continues à insulter les Japonais... tu le regretteras. Je ne me battrais pas contre mon ancien ami, je vais faire l'épreuve de tir contre toi.

Ca devait être frustrant que d'autres parlent de soi comme si on était pas présent. May-Li devait se sentir comme de la marchandise. Le Japonais qui devait faire l'épreuve arrivait à parler Américain tout en gardant son fort accent Japonais. Visiblement les deux hommes avaient une rivalité flagrante. Pendant tout le trajet, les autres survivants suivent à distance. Le fameux Rory marche à coté de May-Li tout en la recoiffant et baladant ses yeux sur les formes qu'il devait deviner. Il avait l'air d'avoir faim. Une sorte de fusil bricolé est tendu vers le blond aux yeux presque fermés. L'homme retire ses gants et commence à actionner une pompe sur l'arme qui devait être à air comprimé. Il la charge et désigne une cible contre la digue.

James Keller: [Ang]- Tu vois la cible à cinq points là bas ? Le centre rouge c'est le max de points. Celui qui fait le moins de points, perd. Ca te va ? Pas trop loin pour toi Genki ? Tu as les yeux rouges, tu vois la cible tout de même ?
Genki Shenzo: [Ang]- Tu parles trop James. Fait donc ton tir et passe moi cette arme.

Le blond se marre, épaule l'arme, se concentre et tire. L'impact arrive contre le bord de la cible. Qu'un point. Il grimace, manque de jeter l'arme au sol et dévisage Genki. Derrière eux le fameux Rory râle et tire sur la corde. Le Japonais derrière ne fait pas mieux, son tir arrive aussi sur un bord de cible. Tous deux ont fait égalité. James reprend l'arme, actionne à nouveau la pompe, épaule et tire ! Cette fois-ci l'impact percute le rond central. Les Trackers semblent se réjouir du résultat de leur meneur à grand renfort de YEAAAAH typiquement Américain. A coté le Japonais du nom de Genki ne semble pas plus ébranlé que cela. Il prend l'arme et tire assez vite. Incroyable, l'impact se fait aussi sur le centre rouge.

Genki Shenzo: [Ang]- Nouvelle égalité. Dans nos règles de jeux, depuis longtemps, on disait qu'en cas de seconde égalité on partageait les gains. On ne va pas couper en deux cette fille.
James Keller: [Ang]- Tu pouvais pas simplement perdre !? Pffff. Bon... je te propose de partager tout de même. Ce soir elle reste avec nous... on se paye à notre manière et demain je te la descends dans la mine et tu en fais ce que tu veux.
Genki Shenzo: [Ang]- Non. Si tu veux baiser tu vas voir les Scavengers, parait qu'elles font des choses comme ça. On règle l'épreuve maintenant.

Le petit bizness masculin se trouve coupé lorsque arrivent deux filles aux mêmes visages mais aux coupes de cheveux différentes. Des jumelles surement. Chose frappante, elles portent toutes deux des Katanas. Une des filles en retrait de l'accueil à l'élévateur était venue les chercher. De suite l'engueulade commence ainsi que les menaces. Les jumelles semblaient avoir du poids auprès des autres. Roni Nishimaru en profite pour tirer May-Li par le bras et lui retire la corde autour du cou. Il lui montre une direction et lui dit:

Roni Nishimaru: [Jap]- Vite... vas par là entre les immeubles le temps que ça se calme. Reste à distance et observe ce qui va se passer. Je te déconseille d'approcher les Trackers et les Mâchefers... et fais gaffe aux Scavengers. VITE !

Pour un premier quart d'heure sur l'ile d'Hashima, May-Li Anko devait avoir l'impression d'être dans un très mauvais rêve. Pas le choix de faire autre chose que ce que lui avait conseillé le Japonais. Elle se dépêche à s'écarter de l'attroupement lorsqu'au détour d'un mur de béton, un gars à capuche assis sur un balcon défoncé dit:


Christian Saymen: [Ang]- Pas la peine de courir bien loin rouquine... l'ile est toute petite. Ca donne une sale impression hein ! Se savoir désirer au point de se sentir objet. Ils ne vont pas te lâcher ces crevards... je les connais bien. Sur l'ile je suis détesté, ils me haïssent. Pour eux je ne suis plus rien. Je suis un Paria comme Erik et Tommy. Aller, dis un mot... j'ai l'impression que tu comprends ce que je dis. Je m'appelle Chris et j'suis un mec cool.

Des réponses ...
Au compte goutte certes, mais le japonais prend la peine de préciser que la nouvelle débarquée n'est pas l'unique représentante de la gente féminine sur l'île. Rassurant ? Pas plus que ça. Parce que pour le moment, May-Li ingurgite le peu d'informations révélées du mieux qu'elle peut, et s'attèle surtout à ne pas céder à la panique. Et bien qu'elle soit formée pour cela, la situation n'a rien d'habituelle. Son interlocuteur explique les arrivées hebdomadaires de jeunes gens dans cet endroit ou des clans se sont formés en fonction des activités de "survie" ?. Tracker ? Mâchefer ? Cela ne fait qu'amener d'autres questions.
Combien ? Depuis quand ? Et surtout POURQUOI ? et QUI ?
Quel espèce de taré a pu avoir une idée aussi sadique de réunir de jeunes gens sur un lopin de terre cerné d'eau ? Et quel est le but ? Une expérience à échelle humaine ? Le japonais face à elle avait de suite dit d'éviter de chercher à comprendre ou de fuir et de juste obéir sagement. Donc pour le moment, elle n'avait pas d'autres choix que de laisser les meneurs de clans se départager. Soit, mais pas évident de ne pas savoir ce qu'ils allaient faire d'elle ! La violer ? La bouffer ? Après tout il avait parlé de survie, donc tout était possible ! N'ayant aucune idée encore du décor extérieur, son imagination allait bon train et une fois de plus elle dut prendre sur elle pour calmer et contrôler la panique qui avait tendance à vouloir gagner du terrain sur la pseudo sérénité qu'elle affichait !

Le balèze à la corde met fin à ses tergiversations lugubres en sautant dans l'élévateur. A peine moins immense maintenant qu'il est à son niveau, il lui adresse la parole dans un japonais plus que moyen, mais n'invitant toutefois pas à la moquerie vu le ton et surtout la corde qu'il lui passe autour du cou.

Rory Davidson: [Jap]- Toi pas résister. Moi faire mal à toi si pas obéir. Toi comprendre ?

Elle ne peut qu'hocher la tête positivement, alors que son palpitant tambourine dans sa poitrine qui se soulève de plus en plus rapidement.
Sérieux ? Un lien de tête, comme du vulgaire bétail ? Ca la démange de se foutre de lui et de son accent, et de lui rappeler que même aux animaux, on n'infligeait plus cela si on ne voulait pas se retrouver avec une Association Protectrice qui vous colle un procès ! Le hic, c'est qu'en l'état, elle n'est pas en position de ramener sa fraise et doit réfréner son envie de lui en coller une sous peine d'aggraver son cas. Profondes inspirations qui lui permettent de se la fermer, alors qu'un nouveau spectateur pointe sa frimousse bridée au dessus d'elle, visiblement amusé de la scène qui se déroule dans la cage métallique. La rouquine lève vers lui un regard noir, alors que son bourreau la pousse justement vers le bord et la soulève pour que l'arrivant la récupère. La laisse est attrapée par un troisième, aux yeux et cheveux clairs, probablement les deux chefs donc qui vont se la disputer.
La tête de la jeune femme passe de l'un à l'autre, mais rapidement c'est l'environnement, qu'elle aperçoit enfin, qui capte son attention, plus que les deux hommes. De vieux bâtiments en ruines, de diverses tailles, certains presqu'effondrés. Et l'océan, tout proche. Trop proche. Impossible de déterminer ce qui est à cet instant là le plus inquiétant. Elle a beau essayer de résister, le stress la gagne irrémédiablement ... alors que le blond tire sur le lien qui enserre son cou, tout en papotant avec l'autre comme si de rien n'était. Comme si elle n'était pas là. Comme si elle ne comprenait pas ses paroles ! Surement qu'elle aurait préféré, au lieu de l'entendre marchander son corps qualifié de "baisable" et proposer deux épreuves pour désigner le vainqueur du trophée.
Pire qu'une foire à la vachette !
Sans vouloir jouer les vierges effarouchées, elle lui balancerait bien son pieds dans cette bouche qu'il ouvre un peu trop à son goût ! Le regard féminin se perd entre les deux hommes et le paysage alentour. Réflexion anéantie par le spectacle, elle a besoin d'un peu de temps pour avaler les données là. La suite va se dérouler comme dans un film, ou bien qu'elle en fasse partie, elle ne voit qu'un défilement d'images comme si elle était au dessus.
Epreuve de tir, mais ils ne sont même pas fichus de se départager ! Elle leur aurait bien donner une leçon pour écourter ce moment insupportable qui a cependant l'air de beaucoup amuser les deux machos ennemis. Et leurs Pom Pom, acclamant à tour de rôle les deux tireurs. Un cauchemar qui rappelle un jeu télévisé médiocre.

Hallucinée, la captive écoute les élucubrations des deux meneurs n'arrivant pas à se mettre d'accord sur un partage et ne voit pas tout de suite les jumelles arriver. Mais cela remet un peu les choses en place, puisqu'elles se mettent à régler leur compte. Ca braille, en diverses langues, s'engueule, menace. L'interlocuteur du départ lui retire alors la corde et lui demande de filer entre deux immeubles le temps que cela se calme. Il conseille d'éviter ses deux clans, ainsi qu'un autre appelé Scavengers qu'il qualifie de dangereux également. Son bras est tiré, il montre une direction de fuite et ne lui laisse pas vraiment le choix ...
May-Li se précipite donc entre les ruines des bâtiments, abasourdie de ses premières minutes dans l'hostile prison.
A deux doigts de se demander si elle n'a pas viré folle-dingue, elle se faufile entre les murets de béton au pas de course, lorsqu'elle s'arrête net, sursautant au son d'une voix lui parvenant d'un balcon défoncé au dessus d'elle

Christian Saymen: [Ang]- Pas la peine de courir bien loin rouquine... l'ile est toute petite. Ca donne une sale impression hein ! Se savoir désirer au point de se sentir objet. Ils ne vont pas te lâcher ces crevards... je les connais bien. Sur l'ile je suis détesté, ils me haïssent. Pour eux je ne suis plus rien. Je suis un Paria comme Erik et Tommy. Aller, dis un mot... j'ai l'impression que tu comprends ce que je dis. Je m'appelle Chris et j'suis un mec cool.

Les yeux ronds comme des billes dévisagent l'inconnu à capuche, elle ne prend pas le temps de récupérer son souffle coupé et peste d'un ton colérique :

[Ang] - Sérieux vous faites un concours pour l'accueil ? On vous promet aussi une captive en offrande si vous arrivez à ce qu'elle se fasse dessus ou quoi ?!!

Haletante, elle jette un œil derrière elle pour s'assurer n'avoir personne aux fesses, avant de fixer l'américain aux airs de Robin des Bois.
L'ennemi maudit de mes ennemis est un ami non ?
Bien que peu encline à accorder sa confiance à quiconque sur cette île peuplée de barrés hors norme à priori, May-Li se dit rapidement que seule, et ignorante de tout ce qui concerne sa geôle et de ses us et coutumes, elle n'a aucune chance. La décision est donc réfléchie mais rapide.

[Ang] - May-Li, enchantée Chris ! Autant que je puisse l'être vu ... tout ça ... (elle fait un geste circulaire de sa main tout autour d'eux ) T'imagines que j'comprends pas tout là, mais j'ai pas l'intention de servir de quatre heures à ces deux rigolos. Ni à quiconque d'ailleurs !

La rousse s'engouffre par une ouverture dans le béton d'où elle aperçoit un escalier qu'elle emprunte pour rejoindre l'homme à capuche. Méfiante et sur boostée par l'adrénaline ayant envahie chaque centilitre d'hémoglobine, elle s'approche et le fixe des pieds à la tête, s'assurant d'aucun autre danger potentiel, avant de traverser la pièce abandonnée et planter ses prunelles dans les siennes.

(Ang) - Tommy ? Erik ? Paria ? On est beaucoup dans ce merdier ou il n'y a visiblement aucune règle ? Tu leur as fait quoi pour qu'ils te détestent ? P'tain ils ont presque réussi à me faire flipper à me jouer au tir comme à la fête foraine ! Pfff ... Y'a longtemps que t'es là ?

Interrogatoire légitime, vu ce quart d'heure épique, elle lâche quelque fois le regard masculin pour surveiller ses arrières, et observer la pièce autour, en plus de ce Chris, jouant les "sauveurs cool", qui ne semble pas hostile. A première vue ...

(Ang) "- Sérieux vous faites un concours pour l'accueil ? On vous promet aussi une captive en offrande si vous arrivez à ce qu'elle se fasse dessus ou quoi ?!!"

Toujours assis sur le balcon, une jambe dans le vide, relâché, celui qui disait s'appeler Chris répond mollement à la Japonaise:

Christian Saymen: [Ang]- On s'occupe comme on peut... c'est l'attraction de la semaine.

May-Li disparaît dans la bâtisse de béton et réapparaît à l'étage de Christian. Il n'avait pas bougé. Il restait là à fixer plus loin le regroupement de jeunes survivants. Lorsqu'elle lui parle à nouveau, il écoute sans la regarder puis penchera la tête sur le coté pour lui répondre.

(Ang) "- May-Li, enchantée Chris ! Autant que je puisse l'être vu... tout ça... T'imagines que j'comprends pas tout là, mais j'ai pas l'intention de servir de quatre heures à ces deux rigolos. Ni à quiconque d'ailleurs !"

Christian Saymen: [Ang]- Ouais ouais... enchanté May-li. Tu sais... ce ne sont pas deux rigolos, bien au contraire. Ils ont déjà tué plusieurs fois et ont leur petite bande. L'hiver a commencé et il vaut mieux être à leur place qu'à la mienne. Les faits de cannibalisme ne sont pas évidents. Je doute de cette pratique ici. Enfin, de nous, les jeunes. Plus bas, sous terre, dans les mines de ce caillou, il y a des êtres qu'on appelle Crowlers. Eux ils nous mangent. Rassure toi, ils ne sortent jamais en surface.

Termine t-il de dire avec un large sourire et les yeux rieurs.

(Ang) "- Tommy ? Erik ? Paria ? On est beaucoup dans ce merdier ou il n'y a visiblement aucune règle ? Tu leur as fait quoi pour qu'ils te détestent ? P'tain ils ont presque réussi à me faire flipper à me jouer au tir comme à la fête foraine ! Pfff ... Y'a longtemps que t'es là ?"

Christian Saymen: [Ang]- Tommy et Erik sont des Parias comme moi... et toi pour l'instant. On a ce nom parce qu'on ne fait partie d'aucun Clan. Chacun a ses règles. Chacun à ses merdes. Chacun a ses petits secrets. Ils me détestent parce que je suis libre... je pose trop de questions, je remets en doute trop de choses à leur gout. Je suis arrivé là au cour de l'été dernier. J'ai fait partie d'un peu prêt tous les Clans. Maintenant je suis un traître pour eux. Tu comprends ?

Inconnu: [Ang]- Heyyy ! Une nouvelle ! Attendez, je descends...

Une voix éclate juste au dessus d'eux. En levant la tête, ils peuvent voir un visage dépassant du balcon supérieur. Un jeune gars assez mince enjambe le balcon, se suspend et se laisse retomber là ou se trouvent May-Li et Christian.

Tommy Hubert: [Ang]- Saaaalut les copains ! Moi c'est Tom-Tom. Coucou nouvelle. [Jap] Bonjour. Salut. Toi très jolie. Moi aimer ça. [Ang] J'ai entendu que tu parlais Anglais. Hey Christian, je te croyais mort ! Dans un coin lardé de coups de couteaux et déjà en morceaux comme appâts à requins hé hé. Vu ce qu'ils ont mangé aujourd'hui les requins, je pense qu'ils en ont pour une bonne partie de l'hiver. J'ai tout vu à partir d'un toit, c'était pas loin de l'épave. Je ne comprendrais jamais pourquoi certains s'obstinent à vouloir dépasser cette épave... ils meurent tous à chaque fois.

Speed, sympathique, amusé, le nouveau venu était une pile sur pattes. Christian lève les yeux au ciel et le désigne de la main.

Christian Saymen: [Ang]- C'est lui Tommy. Paria comme moi. Elle c'est May-Li. Non, toujours en vie. Ce n'est pas dit dans une semaine. Ca fait deux jours que je n'ai rien mangé, je n'ai que ta gnôle dans le bide. Tu n'aurais pas un truc à grailler Tom-Tom ? Sérieux... j'ai les crocs. Je peux à peine me lever.
Tommy Hubert: [Ang]- Je suis désolé Christian mais j'ai du mal à me faire des réserves aussi. Tu devrais rejoindre un Clan, je ne pourrais pas t'aider pour l'hiver. Je n'ai presque plus rien à troquer contre le peu d'alcool que je confectionne. Je ne peux pas vendre mon corps comme une fille hé hé hé ! Et toi May, tu comptes manger comment ? Là en buvant, tu peux tenir une semaine si tu bois et te couvres bien. Ne tombe surtout pas malade parce que... y'a pas de toubib et pas de pharmacie.

Vision de survie des indépendants. Visiblement l’île était très dangereuse, surtout dans l'eau. La faim semblait être le problème principal.

L'attraction de la semaine ...
Un bon résumé de ce qu'elle était en train de vivre, passant par tout un tas de phases entre stupéfaction, ébahissements, panique à l'idée de servir de dévidoir à l'un des deux meneurs de clans ennemis apparemment tout sauf commode. Ni rigolos de ce que racontait l'encapuchonné. Des tueurs avec leurs bandes. Soit. De toute façon, étant donné l'accueil qu'ils lui avaient réservé, elle n'avait pas franchement l'intention de les titiller outre mesure. Pas pour le moment toujours est-il. Pas temps qu'elle n'aurait pas pu en apprendre davantage sur eux. Données essentielles pour se faire son idée. Sachant que les seules informations dont elles disposaient étaient que tous deux étaient Chef de clans, ayant visiblement fait leur preuve de fédérateur dans cette survie imposée vu les fans les soutenant alors qu'ils tentaient de LA remporter comme récompense de leur jeu et en compensation d'une chose qu'elle ignorait avoir eu lieu jusque là. Le naufrage ou "accident" d'une embarcation juste avant son arrivée ... ou un truc du genre.
Avertissement que l'Océan les emprisonnant était dangereux et mortel ?
Nul besoin de le lui rappeler !
Et aucune chance pour que la rouquine trempe ne serait-ce qu'un orteil dans l'eau !

Parfaitement détendu, le banni ne lâche pas des yeux le spectacle de la joute verbale entre les jumelles et les ennemis pavoisant et se la mesurant. Qui avaient l'air de rabaisser leur clapet du peu qu'elle avait entendu avant que le japonais ne lui intime de se barrer vitesse grand V et laisser les choses se tasser en restant méfiante. Comme si sa découverte de l'île n'état pas suffisamment corsée dès les premiers instants. Comme si elle n'avait pas assez de données nouvelles, effrayantes ou ridicules, voir surréaliste, comme ces "Crowlers" dont Robin de l'île lui parlait. Des "trucs" sous terre qui apprécient la chair humaine fraîche. L'information lui arrivait au cerveau comme au ralenti, un peu comme si celui-ci la refusait. Et pour cause ! Elle secoua légèrement la tête alors que ses yeux écarquillés, une fois encore, continuaient d'observer les alentours mais sans plus rien voir précisément à vrai dire. Les informations à gérer nécessitaient l'utilisation de chaque neurone pour être comprise, acceptée et digérer le temps de se protéger et pouvoir s'interroger plus sur le "Pourquoi ?".

Nouveau soubresaut violent dans sa poitrine lorsque la rouquine entend puis voit un autre jeune homme, paria lui aussi et déjà évoqué par celui à capuche : Tommy. D'abord au dessus de leur tête lorsqu'il s'adresse à eux, avant de franchir l'étage tel un yamakasi, il a le sourire courtois et le ton agréable et bilingue pour ce qui ressemble le plus à un réel accueil de "Bienvenue" sincère. Ce qui n'enlève rien au fait que ce soit une venue en terrain hostile et inconnu, ou règne visiblement pas mal de trucs louches, et ou survivre promet de ne pas être une partie de plaisir. Le charmeur aura même ce qui ressemble à un compliment de politesse envers elle. Pas le genre de choses qu'elle remarque d'habitude. Mais là, il faut bien avouer que vu les circonstances, un peu de courtoisie ne fait pas de mal ! Les deux échangent sur ce qui semble être un souci pire que celui aquatique : la bouffe ! Forcément se dit-elle, mais sans réellement se poser sur le problème qui deviendra le seul de ses journées d'ici quelques jours. Elle fixe l'arrivant, relax dans son attitude affichée, qui lui rappelle instinctivement l'un de ses partenaires de missions, ayant cette même qualité d'air juvénile sous une maturité indéniable même si masquée. Il la tire de ses brèves pensées et analyses lorsqu'il s'adresse à elle

Tommy Hubert: [Ang]- ... ... ...  le peu d'alcool que je confectionne. Je ne peux pas vendre mon corps comme une fille hé hé hé ! Et toi May, tu comptes manger comment ? Là en buvant, tu peux tenir une semaine si tu bois et te couvres bien. Ne tombe surtout pas malade parce que... y'a pas de toubib et pas de pharmacie.

Bonne question. Possible d'avoir plus d'une minute consécutive ou l'on ne veut pas me troquer, bouffer ou violer ?!!!
Calme ... Respiration profonde, elle sert ses poings à s'en faire blanchir les jointures avant de répondre d'un air déterminé malgré les circonstances

(Ang) - Pas en vendant mon corps, ça c'est clair. On n'est quand même pas au moyen Âge si ? Il doit bien y avoir un moyen autre pour échanger de bons procédés vitaux non ? Y'a beaucoup de clans ici ? Qui fait quoi en fait ? Je suppose que si vous restez sans étiquettes, c'est donc possible, et il y a forcément de bonnes raisons vu la difficulté apparente ... Je suis sure que vous avez un tas de choses à m'apprendre qui pourront m'aider à charge de revanche, je vais forcément vous aider en retour à un moment donné. Evidence. Alors ? Qu'est ce que je dois savoir si je ne veux pas mourir avant le prochain levée de soleil ? ... A qui doit-on s'adresser pour une visite guidée ? ...

En cherchant bien on pourra presque apercevoir une ébauche de sourire sous le regard direct et sérieux qui fixent les deux hommes face à elle, témoin de lendemain pour le moins incertain ...
Il avait parlé de boire ? D'alcool ? Et bien pour le coup, elle se descendrait bien une bouteille de Saké pour s'effondrer ivre morte et qui sait ... peut être demain se réveiller dans son lit et sa duveteuse couette ...
Utopique ?
Peut être.
Mais pas plus pas moins que cette épique farce se jouant sur cette île de malheur ou elle vient de débarquer ! ...

"(Ang) - Pas en vendant mon corps, ça c'est clair. On n'est quand même pas au moyen Âge si ?"
Tommy: [Ang]- Ah ah ah ! Piiiire que ça May ! Au temps des Rois ils devaient mieux manger que nous. Tu entends Christian comment elle parle bien notre langue ?

"(Ang)Il doit bien y avoir un moyen autre pour échanger de bons procédés vitaux non ? Y'a beaucoup de clans ici ? Qui fait quoi en fait ? Je suppose que si vous restez sans étiquettes, c'est donc possible, et il y a forcément de bonnes raisons vu la difficulté apparente. Je suis sure que vous avez un tas de choses à m'apprendre qui pourront m'aider à charge de revanche, je vais forcément vous aider en retour à un moment donné. Evidence. Alors ? Qu'est ce que je dois savoir si je ne veux pas mourir avant le prochain levée de soleil ?... A qui doit-on s'adresser pour une visite guidée ?"

Christian: [Ang]- Pour échanger, il faut produire. Il y a six Clans ici rouquine. Avec nous ça fait sept. L'autre nuit j'ai espionné quelques discutions chez les Mécas et il était question qu'il en créaient un autre pour l'accueil et les secours. Un truc pour t'éviter ce qui vient de t'arriver par exemple. Je les connais tous ces clans, je vais te faire la version courte... Les Mâchefers sont des gros rapiats qui gardent leurs secret bien profond sous terre, ils exploitent la mine pour le compte de quelqu'un que je n'ai jamais vu. Les Trackers sont des brutes qui se cachent derrière un rôle de chasseurs afin d'assouvir leurs pulsions de violence et de domination. Là ils sont à la rue à cause du temps. Je me suis bien marré lorsqu'ils se sont fait voler les deux canots de l'épave.

Tommy: [Ang]- Putain t'abuse Christian, ils ne sont pas que ça. Tu vois toujours tout noir, que les mauvais cotés. Regarde moi... j'ai aucun ennemi et je n'ai jamais eu d'embrouille.
Christian: [Ang]- Tu dis ça parce que tu t'es jamais mouillé pour rien. Laisse-moi terminer tu veux bien. Ouais, je passe aux illuminés, les Spirituals. Ils suivent une fille super mystique qui se croit chargée d'une mission spirituelle envers l’île. De ce que j'ai comprit puisque leurs agissements sont bien cachés aussi. Ce qui est certain c'est que quelqu'un les aide puisqu'ils ne produisent rien. On en vient aux Naturals. Eux, ils vont se faire manger tout cru. Il y a un gros Noir et des adolescentes dans cette équipe. Seule une des jumelles sait se battre avec son épée. Pfff ils tentent de cultiver des trucs en hiver et sont branchés nature et nettoyage. L'autre jour je les ai vu balayer une rue et laver des carreaux. Ils ont que ça à faire, ça me fait marrer. Puis il y a les Scavengers. Elles... franchement, je sens qu'elles préparent un sale gros coup bieeeen vicelard. Elles aguichent et font des trucs cachés et leur meneuse est aussi une mystique allumée de la tête. Je les évite. Reste les Mécas d'un peu prêt corrects... ils récupèrent tout ce qu'ils peuvent et fabriquent des tas de trucs utiles. Je me suis embrouillé avec le second du Clan, on m'a accusé de vol et ils m'ont rejeté.
Tommy: [Ang]- Tu oublies de dire ce que tu as fait la semaine de Purge... ça, ce n'est pas passé pour beaucoup.
Christian: [Ang]- Merci, sympa, vas-y coule moi devant la nouvelle. Tu peux pas me mettre plus bas que je suis actuellement, j'ai touché le fond. Oui et alors, j'ai dénoncé pour survivre, je ne suis pas un Samurai ou un kamikaze. Si tu veux une visite guidée rouquine, Tom-Tom va s'en charger... mieux vaut pas qu'on te voit avec moi ça risque de te porter préjudice.
Tommy: [Ang]- Je t'en veux pas Christian... la preuve est que je te parle encore et que je t'offre à boire. Aller May, tu viens ? On va faire le tour de l’île. C'est assez rapide.

Tommy se dirige vers les marches et attend de voir si May-Li suit. Chris reste sur le balcon, tête baissée et la capuche rabattue.

Tommy: [Ang]- Ah ah ah ! Piiiire que ça May ! Au temps des Rois ils devaient mieux manger que nous. Tu entends Christian comment elle parle bien notre langue ?

Le chevelu soulignait l'emploi de l'anglais presque parfait qu'elle utilisait pour s'adresser à eux. Elle avait pensé à garder cela comme "secret", mais les évènements s'étaient un brin bousculés et par réflexe elle avait répondu à l'encapuchonné dans la même langue qu'il avait lui même usité. Elle se pencha à l'oreille de Tommy pour lui murmurer dans un mélange de trois langues

[Ang/Jap/Fra] - J'en maîtrise d'autres encore, mais chuuut ...

Discrètement, et alors que l'homme à capuche accédait à sa demande et s'était lancé dans la présentation résumée de chacun des clans de l'île, elle observait les deux parias dans ce décor dépouillé, complètement dévasté et en total abandon aux éléments extérieurs et aux caprices de la nature alentour. La végétation s'était sauvagement incrustée dans certaines parties de mur, reprenant sa place sur ce qui fut ... un lieu de vie ? Que faisaient tous ces bâtiments enchevêtrés au milieu de l'océan ? Cela n'avait rien d'un lieu touristique, du peu qu'elle en avait vu !

Concentrée pour tenter de retenir le flots d'infos sur les mœurs de l'île, la rouquine remarqua le négatif permanent dans la bouche de Chris, ce côté hargneux pour décrire ceux qu'il faisait passer pour de rustres et dangereux survivants. Œil noir que Tommy rectifia, faisant remarquer à son compère cette exagération dans sa description, lui même n'ayant ni ennemis ni embrouilles. Plus facile lorsque l'on ne se mêle de rien en effet. Ces deux là étaient totalement différents, et chacun avait adapté sa survie à son tempérament, caractère, vision des choses. A priori, cela marchait mieux pour l'un que pour celui ayant déjà utilisé tous les travers possible pour être pastillé traître. Qui, tant qu'il n'est pas dans la situation, peut se permettre de juger, donner des leçons de "moi j'ferais ça, mais pas ça..." ?
Personne. Comme dans toutes situations extrêmes et de survie, personne ne sait ce que la peur, la faim, le froid peuvent influencer sur des pseudos principes de vie ou valeurs.
Surtout pas elle, qui était tout sauf conventionnelle au départ. Donc là, elle ne se permettrait pas de cataloguer l'homme à capuche. Il se pourrissait suffisamment tout seul, et avait l'air de moyennement assumer sa délation lors de ... la Purge ? Késako encore ?!

[Ang] - Merci Chris pour toutes ces infos ... T'inquiète pas d'un jugement de ma part, pas le genre ... et c'est souvent ce que l'on ne fait pas, qui a du poids au final ... pas ce que l'on a essayé de faire, quelles que soient les raisons. Peu importe les préjudices, s'ils viennent d'imbéciles. On se croisera plus tard ?

A présent recroquevillé sur lui-même, il était évident qu'il n'assumait pas trop son statut de rejeté de tous. Forcément pas facile en milieu hostile, ou tout point négatif devait prendre des proportions insoupçonnées. Tout comme ceux positifs. La survie a cette tendance a amplifier les sensations. Il avait le mérite de s'en être sorti malgré tout, peu importe le prix. Méfiance tout de même face à ce potentiel traître, elle aurait bien le temps de jauger s'il était nuisible à ce point.
May-Li se retourna à présent sur le speedé se proposant pour la visite, qui déjà se dirigeait vers les marches. Tête qui s'incline positivement, elle jette un œil à l'extérieur pour constater que son comité d'accueil était toujours en pleine discussion avec les jumelles. Occupé donc, cela lui laisserait surement quelques instants pour découvrir ce lopin de terre ... bordé d'eau !

[Ang] - Va pour une visite ... à condition d'éviter le plus possible les plages, s'il te plait ... Dis moi, c'est quoi la "Purge" dont tu as parlé ? C'était une mine exploitée cet endroit avant ? T'es là depuis quand ?

Elle l'avait rejoint au sommet des marches et s'apprêtait à le suivre pour une visite guidée, se posant mille questions à la minute, certaines plus capitales que d'autres.


[Ang] - Pas de clan, donc tu restes planqué tout le temps ? Tu fais comment la nuit, tu dors seul, pas de ronde qui surveille ? Il faut que je me trouve un coin ou me camoufler je crois ... et un truc à faire ou troquer pour manger ... et il faudrait que ...

Soupir.
L'espace d'une seconde, la voix de la jeune femme vacille légèrement et les épaules tombent, inquiétude perceptible de ce qui l'attendait et auquel elle n'était pas encore tout à fait prête ... Mais rapidement et après une profonde respiration, elle se redresse, gonfle sa poitrine et regarde droit devant elle, comme si elle partait en guerre ... ce qui n'était pas si loin que cela de la vérité ... Le ciel se voila en quelques secondes au passage d'un nuage grisâtre qui déversa son chargement d'eau au dessus de leur tête. Décidemment, pas grand chose d'agréable dans cette arrivée en Terre Inconnue. La petite rousse ne put retenir un frisson, alors qu'elle remontait le col de son Duffle Coat, positionnait la capuche sur sa tête, et tirait sur les enserres autour de ses poignets, fin prête à affronter l'extérieur et suivre Tom-Tom ...

"[Ang] - Merci Chris pour toutes ces infos... T'inquiète pas d'un jugement de ma part, pas le genre... et c'est souvent ce que l'on ne fait pas, qui a du poids au final... pas ce que l'on a essayé de faire, quelles que soient les raisons. Peu importe les préjudices, s'ils viennent d'imbéciles. On se croisera plus tard ?"

Christian hoche légèrement la tête et fait un signe de la main qui se voulait nonchalant. Tommy lui c'était le contraire... sautant presque sur place, il avait l'air réjoui de servir de guide à cette toute nouvelle résidente de l'île. Lorsqu'elle le rejoint, il lui emboîte le pas après un salut rapide vers Chris.

"[Ang] - Va pour une visite... à condition d'éviter le plus possible les plages, s'il te plait... Dis moi, c'est quoi la "Purge" dont tu as parlé ? C'était une mine exploitée cet endroit avant ? T'es là depuis quand ?"

Tommy Hubert: [Ang]- Pas de plage ici ma jolie. De grandes et larges digues ou berges. Pour faire le tour du proprio c'est tout de même plus pratique de marcher dessus. On évitera vu le temps. La purge ?!? C'était début novembre dernier, ça faisait un mois que j'étais là. C'est le plus ancien de l’île qui a pété un câble et a voulu tuer tout le monde. On ne sait pas pourquoi. Je ne sais pas grand chose sur cette histoire, moi je me suis planqué dès que la tuerie a commencé. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Oui, de ce que j'ai pigé cette île est une grosse mine vieille de plus de cent ans et touts ces bâtiments étaient les logements des mineurs. Une vraie petite ville en mer. Là aussi je botte en touche, nos amis Japonais en savent beaucoup plus que moi sur l'origine et son histoire. Certains m'ont dit que normalement on voyait les cotes de Nagasaki et une ou deux autres îles à partir d'ici. Le gros hic... c'est qu'on les voit pas. Super chelou hein ! Tu connaissais pas cette île toi ? Hashima...

Un vrai moulin à paroles lorsqu'il était lancé. Il y avait une sorte d'entrain réconfortant dans ses paroles, une impression que quoi qu'il se passe, ce gars garderait le morale. En parcourant les intérieurs dévastés de l'immeuble actuel, les deux jeunes déboulent sur une sortie qui les mène aux berges. Surement là ou Tommy compte embarquer May-Li pour la visite visuelle de l'ile. Cependant il se met à pleuvoir... une averse continue, raide et glaciale. Les deux promeneurs s'arrêtent sous un porche rongé par le sel marin. May-Li termine ses questions au moment ou Tommy la stoppe pour éviter la douche.

" [Ang] - Pas de clan, donc tu restes planqué tout le temps ? Tu fais comment la nuit, tu dors seul, pas de ronde qui surveille ? Il faut que je me trouve un coin ou me camoufler je crois... et un truc à faire ou troquer pour manger... et il faudrait que..."

Tommy Hubert: [Ang]- Il faudrait qu'on s'arrête là hé hé ! Cette flotte est glaciale, on chopperait la mort. Chose à éviter. Règle numéro UNE, rester au sec si on veut survivre ! Je reste planqué quand ça tourne mal... et je me montre quand ça tourne bien. La nuit je me barricade dans un coin tout de même. Je sais que les requins n'arriveront pas jusqu'à moi mais les Crowlers j'ai encore des doutes. Ces créatures des mines ont encore tué deux des nôtres hier. Viens, on va passer par les caves pour rejoindre un autre immeuble, on aura une autre vue qui donne sur le mont et on trouvera peut-être le troisième Paria.

Tommy l’entraîne par un chemin qu'il devait connaitre à la perfection. Il évitait certains obstacles sans même les regarder. Il arrêtait pas de parler, racontant quelques trucs sur lui... il avait au moins une vingtaine de règles N°1 de survie et se réjouissait d'avoir trouvé la plante qui lui servait de base pour faire son alcool maison. Arrivés aux petites marches étroites d'un sous-sol, ça ne donnait pas du tout envie de descendre. Tommy n'avait pas l'air de craindre d'y aller. Il sort d'une des ses deux sacoches une sorte de vieille lampe et se met à faire des étincelles avec deux pierres pour l'allumer. Les conditions étaient vraiment archaïques.


Tommy Hubert: [Ang]- Aller viens, n'ai pas peur, je connais ce passage, il ne communique pas avec les mines. Certains font caca là dedans et il y a quelques rats mais à part ça, il n'y a aucun danger. Tu as peur de quoi ? Tu as un petit copain au Japon ? Tu aimes boire de l'alcool ?

La nonchalante et presque indifférence de Chris était compensée par l'enthousiasme non dissimulé de Tom-Tom. Presque douteuse cette sympathie affichée, même si plus agréable que l'attitude du comité d'accueil précédemment rencontré qui avait joué son postérieur sur une épreuve de tir ! Le hasard avait voulu qu'ils ne soient pas fichus de se départager, et avait placé sur sa route les deux jumelles. Sans quoi, allez savoir ce que Genki ou James aurait fait d'elle. Peut être pas grand chose, mais dans tous les cas, elle préférait ne pas recroiser de suite leur chemin. La pipelette lui raconta pour la purge, l'absence de visuel sur des îles comme Nagasaki sensée être visible d'Hashima, et lui apprit être là depuis un trimestre. Mais il se méprenait sur elle.

[Ang] - J'ai vécu la moitié de ma vie à côté de Washington, l'autre à Kyoto, mais j'ignorais l'existence de cette île. Bizarre en effet ... mais j'ai pas l'impression que grand chose ne soit "normal" ici, pour le peu que j'ai pu voir.

Même le temps s'y mettait pour finaliser cette première approche un brin stressante des lieux de ce qui ressemblait à un jeu sordide, comme parfois on voit dans certains films d'angoisse. Et dont May raffole d'ailleurs. Moins drôle que dans son canapé là. En plus du milieu hostile et du choc de cette situation à avaler, les survivants eux mêmes n'étaient pas franchement rassurants, et une forte pluie s'était mise à assombrir un peu plus le tableau. Son guide changea le trajet de visite initialement prévu pour leur éviter une douche glacée, la conduisant au travers de dédalle de couloirs et de caves pour atteindre un autre bâtiment ... tout en continuant de raconter sa vie et sa survie. Passage qui se rétrécit et s'assombrit en bas des marches, il allume une sorte de lampe avant de l'inviter à le suivre. L'endroit est glauque, mais surtout elle ne le connaît que depuis quelques minutes, et ne peut s'empêcher d'être méfiante lorsqu'il propose


Tommy Hubert: [Ang]- Aller viens, n'ai pas peur, je connais ce passage, il ne communique pas avec les mines. Certains font caca là dedans et il y a quelques rats mais à part ça, il n'y a aucun danger. Tu as peur de quoi ? Tu as un petit copain au Japon ? Tu aimes boire de l'alcool ?

[Ang] - La peur n'est pas le problème. Avoue que tu ne t'y prendrais pas mieux pour m'entraîner dans l'endroit ou piège de ton choix. Chat échaudé ... d'où ma légère hésitation et le besoin de prendre un petit temps de réflexion vu la masse d'info à ingurgiter et gérer pour protéger ses miches. J'espère qu'il y a un truc à gagner à la fin au moins ...[/b] ( ironise t-elle en continuant de le fixer, retenant un sourire pour répondre à des questions plus personnelles et amusantes) [b]J'aime boire un peu d'alcool parfois, surtout avec un petit copain comme tu dis, mais non, je n'en ai pas ... ou alors je ne m'en souviens pas !Et depuis deux ans j'étais principalement aux états Unis pour mon ... travail. Et toi ? Marié, deux enfants ? Tu fais ou faisais quoi plutôt ? Interessant de savoir faire de l'alcool, ça doit bien se monnayer ...

La rousse franchit les deux pas qui les séparaient et se penche vers son guide, pour lui murmurer au creux de l'oreille :

[Ang] - J'vais t'avouer un secret, approche ... en réalité, je ne suis jamais sortie avec un japonais, sans le chercher ni le vouloir.Rin que pour cela, je ne peux pas mourir avant de l'avoir fait !...

May-Li se redressa mais resta proche de son interlocuteur avant de poursuivre :

[Ang] - Je gèrerais le moment venu si je dois être amenée à le regretter, mais j'ai envie de te faire confiance, rien que pour ce choix de "non clan". Pis tu m'es sympathique et tu rassures un chouille vu le décor planté. Ton aide m'est précieuse, je te le revaudrais, merci ... Bon alors, c'est parti pour aller saluer les rats au milieu d'excréments, j'ai toujours rêvé de vivre un tel moment en charmante compagnie ! ...

Pour la première fois, un très bref sourire éclaira une demi seconde le visage de cire aux prunelles noires qui fixaient celle du jeune Tommy face à elle ... Elle resterait méfiante et avait déjà saisi dans une main une pierre emplissant sa paume, réflexe en cas de mauvaises rencontres puisqu'à part ses vêtements, elle était délestée de tout objets, papiers, photos.
Ils avaient tous leurs vies d'avant. Leur passé. Leurs souvenirs.
Mais sur Hashima, plus rien. Seuls leurs noms étaient encore d'actualité.
Pour le moment, et pour certain depuis presqu'un an, tout le reste avait disparu ... et rien n'indiquait qu'ils les retrouveraient. Et pourtant, garder l'espoir pour survivre justement était capital, et Tom-Tom semblait de ceux dont l'optimisme permettait de se surpasser, agir, réussir le challenge de s'en sortir sur ce terrain au jeu particulièrement sordide ...

" [Ang]- J'aime boire un peu d'alcool parfois, surtout avec un petit copain comme tu dis, mais non, je n'en ai pas... ou alors je ne m'en souviens pas ! Et depuis deux ans j'étais principalement aux états Unis pour mon... travail. Et toi ? Marié, deux enfants ? Tu fais ou faisais quoi plutôt ? Intéressant de savoir faire de l'alcool, ça doit bien se monnayer... "

Tommy Hubert: [Ang]- Ah ah ah, je n'ai que dix sept ans, je faisais mes études... bien loin d'être marié et d'avoir des enfants. Oui, je troque facilement mon alcool... étrangement sans succès avec les Mâchefers.

Puis, May-Li s'approche de lui de la même façon qu'elle avait fait avec Christian et lui chuchote à l'oreille:

[Ang] - J'vais t'avouer un secret, approche... en réalité, je ne suis jamais sortie avec un japonais, sans le chercher ni le vouloir. Rien que pour cela, je ne peux pas mourir avant de l'avoir fait !...

Tommy redresse la nuque, la regarde en coin avec des gros yeux et déglutit. Intimidante ou coquine la fille ? Allons savoir ce qui se passe dans la tête de Tom-Tom à ce moment là.

Tommy Hubert: [Ang]- Hé hé hé tu fais ce que tu veux May, les Japonais ne manquent pas ici.

"[Ang] - Je gèrerais le moment venu si je dois être amenée à le regretter, mais j'ai envie de te faire confiance, rien que pour ce choix de "non clan". Pis tu m'es sympathique et tu rassures un chouille vu le décor planté. Ton aide m'est précieuse, je te le revaudrais, merci... Bon alors, c'est parti pour aller saluer les rats au milieu d'excréments, j'ai toujours rêvé de vivre un tel moment en charmante compagnie !"

Tommy Hubert: [Ang]- Bah, tu peux me faire confiance, je ne vois pas pourquoi hé hé. Puis... ça peut QUE bien se passer entre nous, tu as de l'humour. J'aime l'humour, ça manque tellement l'humour ici. L'humour ça sauve de tout. Enfin... pas des requins et des Crowlers si tu vois ce que je veux dire. On... on y va !?

Sourire jusqu'aux oreilles, Tommy lève sa lampe à huile et descend tranquillement les escaliers. Dès qu'ils arrivent en bas, les deux jeunes gens n'entendent plus un seul bruit ambiant de la surface. C'est sourd, limite oppressant. Le jeune Paria progresse en silence cette fois-ci. Pensif ou méfiant du lieu ? Beau-parleur qu'il est, il est possible que son histoire de confiance en ce chemin ne soit que de la frime. Le sous-sol était réellement glauque. Ca ne dure pas longtemps avant de débouler à un autre escalier qu'il emprunte pour rejoindre le rez-de-chaussée d'une bâtisse à l'image de l'autre. Il éteint sa lampe et la range dans sa sacoche. La lumière du jour filtre à travers les ruines et de suite le son de la pluie revient aux oreilles. Tommy la guide jusqu'à une fenêtre qui donne sur le mont de l'île. Là encore il y avait des bâtiments. Il montre du doigt une des plus haute bâtisse.

Tommy Hubert: [Ang]- Tu vois là haut... c'est le bâtiment occupé par les Spirituals, celui avec le petit temple qui dépasse. Celui de l'autre coté est occupé par les Mécanics. Eux l'ont condamné à partir du rez-de-chaussée... ils se sont bien installés. L'autre jour ils ont tué le quatrième Paria de l'ile parce qu'il avait volé. Très trèèèès mal vu de voler ici. C'est ce qu'on fait trois occupants aujourd'hui... voler le seul pistolet de l'ile et de canots aux Trackers. Ils sont morts eux aussi. Pour cela je te conseillerai de trouver une occupation rentable au plus vite pour pouvoir troquer de la nourriture. La pêche il faut avoir du matériel... les plantations ce n'est pas la période et seules quelques pousses intérieures sont entre les mains des Naturals. Mettre la main sur des rongeurs demande du savoir-faire et un minimum de matériel. Tu as vu dans quel état est Christian ? Ca laisse songeur sur nos chances de survie en étant Paria.

Tom-Tom marche avec May-Li encore quelques mètres le long des fenêtres de l'immense couloir délabré. Il s'arrête à une entrée et porte ses mains à la bouche puis crie en hauteur.

Tommy Hubert: [Ang]- Eeeeerik ! EEEEERIK !

Ca résonne assez fort jusqu'en haut et ça paye... un visage apparait tout en haut. Une personne demande "quoi" et Tommy lui demande de descendre pour dire bonjour à une nouvelle venue. La personne du nom d'Erik met du temps à descendre... visiblement méfiant vu son regard en arrivant en vue du duo. Tout en continuant sa descente des dernières marches, celui-ci joue nerveusement avec un zippo et dit:

Erik Sutherland: [Ang]- Pourquoi tu viens avec une Japonaise ? Elle finira toujours par être avec eux. Tu ne réfléchis jamais Tom, tu as oublié que nous sommes chez eux ? Peut-être même qu'elle nous comprend à l'heure actuelle et qu'elle fait semblant de ne pas comprendre pour mieux nous faire un coup tordu dans le dos.
Tommy Hubert: [Ang]- Erik... elle parle parfaitement Anglais et elle a vécu aux States. Arrête avec ta parano, ça va te tuer.
Erik Sutherland: [Ang]- Ce qui nous tue c'est l'ile et les Japonais. Elle est arrivée quand ? Elle s'appelle comment ? Qu'est-ce qu'elle veut ? Elle t'a promis quoi ? Pourquoi tu es venu avec elle ?
Tommy Hubert: [Ang]- Demande lui toi même...


Le jeune survivant s'assoit en bas des marches et la regarde...

Plus dans l'humour que par provocation, May-Li avait sous entendu n'avoir jamais eu de rapports physiques avec un japonais, confidence discrète à l'oreille par sur-jeu. Elle n'avait pas accordé jusque là plus d'attention que cela au jeune âge de celui s'étant improvisé guide touristique. Dix sept ans. Un grand ado qui troquait de l'alcool fabriqué maison pour survivre ici. Et qui sembla gêné, un court instant, de l'aveu de la rouquine. Attitude de contenance, le ton reste léger pour évoquer ce point humoristique, devenu rare sur l'île, aux dires du jeune garçon qui semble apprécier cela de la part de la nouvelle.
Sa lampe à huile allumée archaïquement, c'est tout sourire qu'il entreprend la descente des marches menant dans les couloirs sombres et humides des caves à traverser pour changer de bâtiment, sans se risquer sous la pluie glaciale. Ambiance qui change à chaque marche franchit, qui devient pire que glauque. Un frisson parcourt l'échine dorsale de la japonaise, qui bien que n'étant pas peureuse de nature, ressent tout de même une impression particulière, s'imaginant ces Crowlers dont son compagnon avait parlé. Ignorant à quoi ils ressemblaient, l'imagination sans fin en faisait des monstres pire que la réalité. Quoique ... Dans le doute, elle préférait rester sur ses gardes, même si le meneur devant elle paraissait sur de lui. L'œil mit du temps à s'habituer à l'obscurité presque totale, alors elle se colla dans le dos de Tom-Tom, sa main accrochant l'épaule devant elle.
Cela n'enlevait rien à l'odeur nauséabonde emplissant ses narines à son insu, ni à l'oppression de ce soudain silence absolu. même le bavard gardait sa bouche fermée. Sans commentaires, elle fit de même et se concentra à avancer dans le noir en retenant la nausée provoquée par les fortes émanations du sous sol.

Heureusement cela ne dure pas longtemps avant d'atteindre l'escalier de la bâtisse à rejoindre. La lampe éteinte rejoint sa place dans l'une des sacoches du jeune garçon puisqu'à nouveau la lumière extérieure filtre à travers les ruines. Pour une fois, elle est soulagée de réentendre le bruit de l'eau tombant du ciel !
Gravissant les quelques marches, avec à ses basques Miss Anko, mine encore renfrognée de cette traversée souterraine, le duo de survivants se rapproche d'une ouverture dans la paroi bétonnée offrant une vue sur le mont de l'île.


Le brun lui montre le lieu de vie de deux des clans, les Spirituals dans le haut bâtiment surmonté d'un temple, et les Mécanics, qui eux ont cloisonné l'accès dès le rez de chaussée et se protège du vol de façon radicale, puisqu'ils sont capables de tuer les chapardeurs. Mise à mort des voleurs systématique dans ce lieu, même si la plupart des cas sont juste des subtilisations afin de survivre ... conseil donc de se dépêcher de se trouver une solution pour troquer de quoi manger. Sachant que la pêche, la chasse ou la culture sont impossible visiblement, cela limite en effet les opportunités. Il finit de noircir le tableau en rappelant l'état psychologique de l'encapuchonné précédemment croisé.

[Ang] - Soit, la tâche semble ardue et des plus urgentes, mais j't'avoue qu'en l'état, je ne vois pas comment je pourrais choisir un camp ! J'ai déjà du mal à saisir comment en si peu de temps, autant de clans se bataillent une survie commune. L'adage "diviser pour mieux régner" a traverser toutes les époques et guerres, tout comme celui de "l'Union fait la force" ! Je vais trouver, mais hors de questions pour le moment de me "caster" et me fermer des portes, j'ai pas assez de données pour décider ...

La rousse laisse son regard glisser sur son conseiller d'accueil avant de le laisser se perdre devant elle, sur ces façades grisâtres et défoncées d'immeubles ayant l'aspect de ceux ayant subi des bombardements de guerre. Le visage se ferme, l'humour et la légèreté précédente laisse leurs places à une réflexion et analyse afin de rapidement trouver une solution devenant plus vitale à chaque minute écoulée. Machinalement elle le suit lorsqu'il se déplace le long du couloir délabré, la vision sur l'extérieure offrant inlassablement le même décor. C'est lorsqu'il se met à hurler dans ses mains en porte voix le prénom du troisième paria de l'île : Erik, qu'elle sort de sa torpeur concentrée, sursautant au cri résonnant. Trouvaille de l'appelé qui se fait désirer, à priori par crainte proche de la parano d'après ce qu'il va être sous entendus par son complice. Méfiant, l'américain parait bien jeune aussi, et joue avec un briquet l'œil suspicieux, avant de déballer nerveusement un tas de bêtises, immédiatement corrigées par Tommy. D'abord étonnée des propos tenus, somme toute logique vu les conditions de détentions ne pouvant que marquer les esprits les plus sains et équilibrés, elle intervient rapidement

[Ang] - Hey, je suis May-Li. Ecoute, ça fait pas une heure que j'suis arrivée et j'ai eu un accueil plutôt ... compliqué, avant de tomber sur Chris, et Tommy qui me présente le "contexte". J'ai rien promis à personne, je ne veux rien du tout à part quelques infos pour tenter de sauver mes miches, comme vous. Si cela te détend de croire que ce sont les japonais les responsables de cette mascarade sordide, grand bien te fasse, malgré l'incohérence. Perso, à première vue, ce qui frappe surtout ce sont ces "clans" qui s'entretuent au lieu de s'entraider qui m'inquiètent le plus là tout de suite, et du coup de vite me démerder une solution pour pas mourir trop vite tu vois ! Sinon j'suis ravie de voir qu'il y a au moins trois personnes qui veulent pas jouer les moutons de cette farce.

Elle fait un pas dans la direction de l'inquiet à l'apparence juvénile et plante ses prunelles dans les siennes, tendant une main ferme et décidée devant lui.

[Ang] - Enchantée Erik. Et pour info j'ai la double nationalité. D'autres questions ? Parce que moi j'en ai une. Tout se joue avec des épreuves ici ? Il y a quoi comme genre de jeu, uniquement des armes ou ...? Il n'y aurait pas moyen que je puisse avoir un peu de denrées par ce biais ? ...

Saugrenue idée ?
Probablement. Mais c'est la seule qui lui venait pour l'instant. Elle devait se vendre pour une quelconque utilité, non sexuelle bien entendu, elle n'en était pas là, bien qu'elle se sache d'avance prête à beaucoup. Mais elle regrettait de ne pas avoir suivi un cursus plus technique et moins intellectuel qui l'aiderait surement là à trouver comment rapidement trouver, fabriquer, construire quoique ce soit pour troquer. Pour l'heure, ses neurones analysaient chaque élément nouveau, sans pouvoir les relié de façon logique. Trop d'infos. Ou pas assez. Composant avec ce qu'elle savait, et avait, donc presque rien, le jeu semblait la chose la plus évidente.
En l'instant.
Possible qu'elle s'en voudrait par la suite d'y avoir pensé.
Ou pas.
Pis après tout, elle n'était même pas sure que cela soit envisageable et intéresse un survivant ...

A son tour d'être surprit...
Erik découvre qu'elle parle Anglais. Une initiative de parole de la Japonaise pour palier au mutisme qui allait suivre de la part du Paria pyromane. Le solitaire écoute ce qu'elle a à dire en regardant ailleurs tout en jetant quelques regards sur les cotés. Une fois l’écho du dernier mot envolé dans la cage d’escaliers un long silence s'installe. Erik ne répond pas, ne parle pas. Un déranger ? Possible. Mouché ? Plus probable. C'est Tommy qui casse le silence. Lui, aurait trouvé à répondre à chaque phrase.

Tommy Hubert: [Ang]- Tu pourrais répondre tout de même... Fais l'effort, après on t'emmerde plus.

Erik fait la moue, hausse les épaules, actionne son zippo, secoue le tête et se décide à répondre en la regardant du coin de l’œil.

Erik Sutherland: [Ang]- Il n'y a pas d'incohérence dans mes accusations. Nous sommes sur territoire Japonais, bien loin de notre pays. Le premier a fouler cette île était Japonais... le même qui a dirigé tous les survivants pendant des mois... le même qui a voulu tous nous tuer. Le peu de matériel neuf retrouvé était Japonais. Alors oui, je signe et persiste à dire que les Japonais nous ont enlevé et nous retiennent prisonniers.

Le jeune résident forcé se relève, soupire et commence à remonter lentement les marches tout en continuant sur sa lancée.

Erik Sutherland: [Ang]- Pour répondre à tes autres questions, il y a un jeu commun sur l'île... le Parkour. Un participant par Clan, les Parias peuvent y participer. Je l'ai fait un jour. Pour être sélectionner, il faut soit être le seul de son Clan à se présenter avec des fournitures intéressantes ou présenter les meilleurs fournitures. Lorsque c'est validé, il y a une course à gagner... le vainqueur gagne toutes les autres marchandises. Il n'y a eu que cinq Parkours. Trois reportés par les Trackers, un par un Mâchefer et un dernier par un Récupérateur Mécanics. Faibles comme nous sommes, on aura jamais la force de gagner. Il y avait d'autres jeux avant... mais depuis la Purge il n'y a plus trop de joueurs. On s'emmerde tellement sur cette île que les distractions peuvent plaire. A toi de trouver une bonne idée si tu veux amasser des gains.

Le voila au premier étage, il disparait du champ de vue. Tommy se gratte la tête, affiche un sourire et lui fait signe de tête de continuer à marcher.

Tommy Hubert: [Ang]- On m'en a parlé du Parkour, c'est cool. Il y a eu deux morts tout de même. Parait qu'à l'époque il y avait un saut d'un immeuble à l'autre... de très haut. Il y a un grand blond chez les Trackers, il a gagné deux fois. Il faut être sportif et tactique pour gagner. Moi j'ai ça hé hé !

Tom-Tom sort d'une pochette deux dés et des veilles cartes Japonaises jaunies.

Tommy Hubert: [Ang]- Je suis assez chanceux, je joue régulièrement mes alcools... et gagne souvent. Ca me permet quelques extras, cigarettes et médicaments. Attention... quand je dis "médicaments" je parle de trucs aux plantes. Les Naturals confectionnent des remèdes efficaces. Le semaine dernière j'ai eu une coulante bien liquide... et après un de leur remède, hop, le lendemain je n'avais plus rien. Désolé pour les détails hé hé ! Dis... May... si tu cherches un travail indépendant, je peux t'en trouver un. Faut juste ne pas avoir peur et surtout ne pas se faire griller.

Silence ...
Lourd. Long.
La main de la japonaise, tendue vers le pyromane, resta en suspens, tout comme ses questions. A peine avait t-il levé les yeux sur elle lorsqu'elle tentait de communiquer avec lui et justifier de sa présence dans ce vieil immeuble délabré ou il avait à priori élu domicile. Et ou elle ne semblait pas être la bienvenue. C'est Tom-Tom qui oblige le jeune homme à répondre, lui rappelant le minimum de politesse requis. Il persiste et affirme plus fort encore que la farce se jouant sur Hashima est forcément "un coup des jap'". Ce à quoi cette fois, May-Li hoche la tête, évitant de le contrarier davantage. Mister Fire semble un brin susceptible ! Entre les deux meneurs à l'ego démesuré qui lui avait offert un accueil particulièrement stressant, l'encapuchonné exclu et fataliste, voir dépressif, et maintenant Erik le pyro-parano, les dégâts de cette captivité sur les survivants étaient flagrants. Et normal. La rouquine avait étudié les dérives du comportement humain en fonction de certaines situations imposées,  et de son tempérament initial. Elle n'était donc qu'à peine surprise.
Et puis il y avait Tommy, qui lui donnait une impression de bien gérer sa captivité, en apparence tout du moins.

Demi tour. Sans même un regard direct sur elle, Erik se retourne et remonte ses marches en parlant du ParKour. Jeu de l'île ou chaque clan est représenté et met en jeu des fournitures, le vainqueur remportant l'intégralité. Cinq fois, les divers camps se sont affrontés, voyant principalement les Trackers gagner, une fois un récupérateur, et une fois un Mâchefer. Décidemment !
Intéressée, comme tout ce qui concernait les jeux de manière générale, les explications du jeune Sutherland ne suffisaient pas à assouvir la curiosité féminine encore plus titillée. Mais il disparaissait déjà derrière le premier palier, remontant dans les étages en ruines. Au grand désespoir de May-Li qui aurait en apprendre plus encore sur les épreuves de ce ParKour, puisqu'il y avait participé un jour, même s'il pensait aujourd'hui être bien trop faible pour le remporter.

Le dynamique Tommy fait signe de le suivre, le troisième Paria ayant regagné ses secrètes pénates sans laisser d'espoir qu'il re-pointerait son nez.

Tommy Hubert: [Ang]- On m'en a parlé du Parkour, c'est cool. Il y a eu deux morts tout de même. Parait qu'à l'époque il y avait un saut d'un immeuble à l'autre... de très haut. Il y a un grand blond chez les Trackers, il a gagné deux fois. Il faut être sportif et tactique pour gagner. Moi j'ai ça hé hé !

[Ang] - Des morts ? Wow ! Vas-y raconte. C'est quoi les épreuves à réussir ? Erik a raison sur un point, il doit forcément y avoir moyen de relancer des jeux et intéresser des survivants ... j'y penserais une fois les autres priorités gérées, ajouta t-elle, plus pour elle même qu'autre chose ...

Pensive un instant, elle suivait son guide, mais se retourna plusieurs fois vers les marches par lesquelles le pyromane s'était éclipsé. Un repérage des lieux avec forcément une idée qui germait dans sa petite tête Poil de carotte !
Ecourtée par Tommy lui montrant son jeu à lui, deux dés et des cartes un peu abîmée déjà, mais qui lui permettait d'acquérir quelques extras comme il disait, médicaments ou cigarettes que sa chance légendaire lui permettait facilement de gagner.

Tommy Hubert: [Ang]- ... Dis... May... si tu cherches un travail indépendant, je peux t'en trouver un. Faut juste ne pas avoir peur et surtout ne pas se faire griller.

La femme s'arrête lorsque les derniers mots résonnent dans le hall du bâtiment désaffecté.
Comme si elle se mettait sur "Pause", tout en elle se fige, extérieurement, alors que ça bouillonne dans sa tête. La masse d'informations et données à ingurgiter en peu de temps oblige à sélectionner celles importantes, plus capitales que d'autres, plus vitales. Frustrée de ne même pas avoir une minute pour s'interroger sur les possibles raisons de cette détention imposée par on ne sait qui, surement japonais d'après Erik ! Court moment ou elle se déconnecte, pour finalement rapidement poser son regard dans celui de son jeune complice de qui elle se rapproche, attrape sa main pour l'entraîner sur les marches ou elle s'assoit

[Ang] - Tu m'expliques ? Parce que tu m'intéresses grandement là ... J'suis pas très peureuse, on m'a appris à ne pas l'être trop en tout cas, et j'crois qu'ici, on n'a pas grand chose à perdre ... donc ... Dis moi Tom, pourquoi t'es si ... "cool" avec moi ? ... Au fait, ce blond des Trackers qui a gagné le ParKour, tu le connais ?

La joueuse ne pouvait s'empêcher de repenser aux épreuves, ou elle voyait une possibilité de récupérer du matériel et de la nourriture, en plus de se défouler et défier, et ... c'en était presque maladif chez elle ! Pas pire que sa phobie, qu'elle devrait probablement avouer à un moment ou à un autre. Elle faillit poser la question fatidique : "y'a une épreuve dans l'eau ?", mais estima avoir du temps encore avant d'avouer sa faiblesse.
La rousse secoua sa tignasse, avant de se concentrer sur le jeune brun et sur la solution qu'il proposait de lui apporter. Au moins à ses côtés, elle en apprenait un maximum sur certaines pratiques de l'île. Pas forcément toutes très catholiques surement, chacun faisant comme il pouvait pour assurer ses arrières et juste survivre. Curiosité aiguisée, l'œil pétillant et un léger sourire entrouvrant ses lèvres, elle ne lâchait pas des yeux le jeune garçon, hâtive d'entendre sa proposition ...

Curieuse la fille... ce qui est bien naturel lorsqu'on débarque sur Hashima...
Qui ne se poserait pas tout un tas de questions ? Chance pour May-Li, le jeune survivant en face d'elle est un bavard communicatif. Tout en progressant, ils échangent comme pourraient le faire deux amis de longue date. Un Américain et une Japonaise. Un événement pas trop fréquent depuis un an sur l'ile.

" [Ang] - Des morts ? Wow ! Vas-y raconte. C'est quoi les épreuves à réussir ? Erik a raison sur un point, il doit forcément y avoir moyen de relancer des jeux et intéresser des survivants... j'y penserais une fois les autres priorités gérées. "

Tommy Hubert: [Ang]- Les épreuves sont simplement une course. Sauf qu'il y a un tas d'obstacles sur le trajet prédéfinit. Les pierres au sol, sauter, ramper, saut dans le vide pour atteindre un autre toit, des planches, grimper, équilibre et tout... tu vois ? Ce n'est pas le plus rapide qui gagne crois-moi, ni le plus agile. Faut être le plus complet dans tout en fait... et surtout assez malin pour gérer les approches. On m'a raconté qu'un est mort car un autre l'a poussé dans le vide. On a droit de se donner des coups mais pas s'arrêter se battre.

Une vraie source d'informations Tom-Tom... qui pourtant est relativement "nouveau" sur l'ile. C'est un peu plus loin qu'il lui propose un "travail" bien mystérieux. Une chose qui ne semble pas faire peur à la Japonaise au passé Américain. Tommy l'invite à prendre place à coté de lui en attendant que la pluie cesse.

" [Ang] - Tu m'expliques ? Parce que tu m'intéresses grandement là... J'suis pas très peureuse, on m'a appris à ne pas l'être trop en tout cas, et j'crois qu'ici, on n'a pas grand chose à perdre... donc... Dis moi Tom, pourquoi t'es si... "cool" avec moi ? ... Au fait, ce blond des Trackers qui a gagné le ParKour, tu le connais ? "

Tommy Hubert: [Ang]- Bah... la vie et la survie sont plus faciles lorsqu'on est cool non ? Trois mots d'ordre chez moi... Joie, cool et humour ! Hé hé ! Le blond c'est Lutz Meyers, le plus grand et le plus musclé des Trackers, le recordmen de requins tués. Je le connais un peu, je lui ai troqué des alcools à lui et à un autre de son groupe, Zack. Tu veux entendre ma proposition alors ? Je te préviens, je n'aurais que de l'alcool à te payer en retour. Si tu arrives à savoir qui est la petite survivante Spiritual et comment elle est arrivée, tu auras une bouteille pleine. Deux bouteilles si tu trouves ou se trouve la source d'eau potable des Naturals et une troisième si tu trouves ou est enfermé un certain Sho Tsuyoshi. Que des renseignements. Dis toi que pour remplir une seule bouteille d'alcool je mets environ trois ou quatre jour d'épuration. T'es preneuse ? Tu n'es pas chronométrée. Je compte aussi sur ta discrétion...

Cependant, à peine a t-elle eu le temps de répondre qu'une ombre arrive à leurs pieds et qu'une voix éclate.

Rory Davidson: [Ang]- Elle est là James ! Y'a le fouineur avec elle.

Déboulant par un autre coté, le blond James Keller débarque trempé. Visiblement l'embrouille avec les deux sœurs était terminée et il avait fouillé le secteur au plus vite pour la retrouver. De suite Tommy se lève et va à sa rencontre la main tendue.

Tommy Hubert: [Ang]- Hé hé James ! Salut grand chef ! J'ai un excellent alcool pour toi si tu es intéressé au troc...

James dégage sa main d'un rapide revers et lui donne un low-kick sec qui le fait immédiatement tomber. Tommy se tient le genou au sol et demande pourquoi il le frappe. L'enfoiré de blond l'ignore, continue de fixer May-Li, s'approche d'elle et lui dit avec un sourire en coin:


James Keller: [Ang]- Hey la Jap ! Bah alors, t'es partie sans dire au-revoir tout à l'heure. C'est pas poli tout ça. On avait pas terminé tous les deux. Tu faisais des cochoncetés avec Tom-Tom ? Tu comprends ce que je dis hein ! Tes yeux noisettes me disent que oui. J'ai décidé que les Jap rousses qui débarquent sur Hashima me doivent un service. Nouvelle règle sur l'ile.

Le chef des Trackers n'avait pas encore confirmation qu'elle comprenait l'Anglais. Rory s'approche à son tour.
Une bien mauvaise situation...

Le ParKour ...
Ce jeu, évoqué par les survivants, titillait la curiosité de la nouvelle arrivante d'Hashima.
Pas uniquement parce qu'il représentait un défi qu'elle tenterait forcément de relever, par principe, par presque addiction et plaisir de jouer. C'est aussi parce que c'était un moyen potentiel de gagner de quoi se nourrir. Donc survivre dans cet environnement hostile, ou elle se retrouvait à son insu. Et parmi d'autres jeunes gens, dont certains apparaissaient plus accueillants que d'autres.
Tom-Tom lui offrait certaines réponses à la multitude de questions légitimes. Il donnait l'impression de connaître tout sur tout le monde, ou pas loin, et proposait des idées façon système D. Le tout dans la bonne humeur et avec humour. Rassurant au départ, lorsqu'on se retrouve sur l'île sans ne rien savoir du pourquoi ni du comment. Mais presque trop sympa pour ne pas s'en méfier.
En attendant, il expliquait les "règles du jeu" d'Hashima.
Celles de la survie, et celles du ParKour. Simple pour la seconde puisqu'il s'agissait d'une course sur un chemin parsemé d'embûches diverses, ou quasiment tout était permis. Même éjecter d'un toit un adversaire trop proche !

Tommy Hubert: [Ang]- Bah... la vie et la survie sont plus faciles lorsqu'on est cool non ? Trois mots d'ordre chez moi... Joie, cool et humour ! Hé hé ! Le blond c'est Lutz Meyers, le plus grand et le plus musclé des Trackers, le recordmen de requins tués. Je le connais un peu, je lui ai troqué des alcools à lui et à un autre de son groupe, Zack.

[Ang] - Ils m'ont l'air de beaucoup faire parler d'eux ces Trackers ! Le jap qui m'a dit de fuir quand les sœurs sont intervenues m'a dit de les éviter, comme les Mâchefers, mais bon, j'ai l'impression qu'ils font un peu la pluie et le beau temps ici ! Ils ne peuvent pas être que débiles et forts s'ils picolent ! (clin d'œil appuyant l'humour de cette dernière réflexion) Depuis quand t'es là déjà ? Comment t'as eu cette excellente idée de faire d'l'alcool ?

Il ne manquait qu'une tasse de thé pour parfaire cet instant de causette entre les deux sympathisants, attendant que la pluie cesse. Ou une rasade de sa concoction maison. Le jeune Tommy l'avait invité à s'asseoir sur les marches de cette allée à peine moins délabrée que toutes les pièces et couloirs qu'ils avaient traversé. Et le plus sérieusement du monde, se mit à lui exposer son deal. Il proposait un espionnage. Précis puisque souhaitant des informations éparses et sans liens apparents, pour la novice arrivante.

Tommy Hubert: [Ang] - ... Si tu arrives à savoir qui est la petite survivante Spiritual et comment elle est arrivée, tu auras une bouteille pleine. Deux bouteilles si tu trouves ou se trouve la source d'eau potable des Naturals et une troisième si tu trouves ou est enfermé un certain Sho Tsuyoshi. Que des renseignements. Dis toi que pour remplir une seule bouteille d'alcool je mets environ trois ou quatre jour d'épuration. T'es preneuse ? Tu n'es pas chronométrée. Je compte aussi sur ta discrétion...

Trois demandes. Trois bouteilles. Mais surtout trois informations pour elle. Plus ou moins capitales. Il y avait une source d'eau potable sur l'île, un prisonnier caché, et une jeune survivante Spiritual dont la présence devait être assez particulière pour intéresser son guide. Celui-ci avait dû tenter d'obtenir ces réponses vainement pour être prêt à les monnayer de la sorte.
Parce qu'elles devaient être difficiles à obtenir ? Probablement, mais les mots de Chris lui revinrent en mémoire, lorsqu'il avait souligné que forcément on s'entend bien avec tout le monde lorsque jamais on ne prend partie et ce dans un lieu limité et divisé en clan ... Tommy excellait donc dans l'art de la discrétion et d'un habile jonglage de relationnel ? Risqué, si c'était le cas, que de lui déléguer son investigation sans la connaître. Encore que. Qu'avait-il réellement à perdre ? Rien ou si peu. Par contre, à gagner ... Les trois précieux litres de sa mixture prêts à être concédés prouvaient à quel point ces informations étaient importantes pour lui.

[Ang] - Qu'a fait Sho pour être enfermé secrètement ?

Forcément qu'enquêter, elle le ferait naturellement par défaut professionnel, mais elle questionna davantage avant de conclure son marché avec ce jeune bavard. Elle n'en aura pas le temps, tout comme poursuivre cette discussion devenue très intéressante. Ses détracteurs, l'ayant joué au tir, revenaient à la charge ! Les deux se l'étaient disputé, mais avaient des projets différents la concernant, de ce qu'elle avait compris, lorsqu'ils avaient été incapables de se départager. L'Américain en avait après son corps dont il voulait abuser avec ceux de son clan vu les sous entendus ! Le japonais lui semblait avoir d'autres plans en tête. Qu'attendait-il d'elle ? Aucune idée ! Et pas dit qu'elle l'apprenne un jour, puisque c'est le Tracker qui n'avait pas lâché l'affaire et venait de la retrouver. Trempés jusqu'aux os mais plus motivés que jamais. La main tendue de Tommy s'approchant du "Grand Chef" fut accueillie par un low kick l'éjectant au sol. Sans un mot ni regard pour le blessé au genou demandant des comptes sur la raison de cette agression, James fixe May-Li et s'avance, sourire en coin de lèvres.

James Keller: [Ang]- Hey la Jap ! Bah alors, t'es partie sans dire au-revoir tout à l'heure. C'est pas poli tout ça. On avait pas terminé tous les deux. Tu faisais des cochoncetés avec Tom-Tom ? Tu comprends ce que je dis hein ! Tes yeux noisettes me disent que oui. J'ai décidé que les Jap rousses qui débarquent sur Hashima me doivent un service. Nouvelle règle sur l'ile.

Volontairement, et par égard pour son guide, May-Li commence par ignorer les deux balèzes. Visage neutre, elle le penche de côté pour trouver derrière le blond, le regard de Tom-Tom et s'assurer qu'il va bien. Puis lentement, elle se replace face au cogneur non sans avoir noté la précision de son geste et son efficacité, témoignant d'une connaissance et pratique de combat. Ce n'était pas un simple coup de pied qu'il avait balancé juste pour cogner, mais bel et bien un coup appuyé et placé d'un mouvement net dénotant des heures d'entraînement aux low-kick. En temps qu'initiée et pratiquante de Karaté et K-1, cela pouvait être une bonne nouvelle d'apprendre que le chasseur de requins était un adepte des Arts Martiaux. Ou pas !
Gracieusement, elle lui présenta son plus beau Ritsu-Rei, ses prunelles restants ancrés dans les yeux bleus. Elle n'allait tout de même pas baisser le regard comme si c'était un Kamisa, son instructeur ou son maître ! Le défier la démangeait, mais le corps athlétique de l'homme inconnu invitait à la prudence, même s'il y avait des chances qu'elle puisse le surprendre en combat, elle ignorait son niveau. Et il affichait sans scrupules des intentions presque malsaines obligeant une vigilante méfiance à son égard.

[Ang] - J'vais pas te supplier de me lâcher, tu ne le feras pas. Qualité d'ailleurs ... même si elle ne m'arrange que moyennement là ! Tu as les arguments physiques pour imposer ce que tu veux visiblement, avec ton clan en fidèle soutien.

Il y avait fort à parier qu'ils fassent effectivement les toutous derrière le prétentieux joueur. La rouquine calqua son sourire à celui mesquin offert, se disant qu'elle aurait pu laisser le doute sur sa compréhension de la langue parlée. Mais communiquer avec celui qui en avait après elle lui semblait le meilleur moyen d'écourter cette plaisanterie !
Monsieur s'inventait des règles à convenance ? Ouch ... Effort surhumain et poings à serrer dans ses poches pour ne pas lui dire ce qu'elle pensait de sa façon d'accueillir ! Elle prend sur elle et enchaîne, d'un ton calme duquel elle masque l'appréhension qu'ils deviennent violents. Tom-Tom ne semblait pas pouvoir être d'un grand secours, donc à deux gaillards bâtis comme ils l'étaient, contre ce petit bout de femme même très déterminée, l'issue était évidente !

[Ang] - Je suis honorée de l'intérêt que tu me portes, même s'il m'échappe, mais tu vas surement m'expliquer ce que je peux faire pour toi et égayer ta journée ennuyeuse et contrariante visiblement ... et bien que tu n'aies pas gagné ton duel ... Frustré ? Et donc tu veux te défouler sur une jap rousse ? Vas-y, si tu penses que je ne te serais bonne qu'à cela ... Je suis toute à toi, mettons fin à cette cavale ...

Osée la technique ?
Carrément ! Mais l'analyse rapide avait décidé de son comportement. Riposter et se battre étaient peine perdue, à l'évidence. Faire mine de se soumettre apaiserait peut être certaines tensions. Et dans le cas contraire ...
Dans tous les cas, s'ils avaient décidé d'en faire leurs quatre heures, elle était mal barrée !...

Flash-back

" - Depuis quand t'es là déjà ? Comment t'as eu cette excellente idée de faire d'l'alcool ? "

Tommy Hubert: [Ang]- Depuis Novembre... Ah, l'idée ! Disons que c'est historique dans ma famille. Mon Oncle et mes cousins en faisaient à la campagne aux States. A chaque vacances j'allais chez eux et je voyais le fonctionnement. Nooon je ne suis pas alcoolique hé hé ! Juste que je connais le principe de la distillation... un procédé de séparation de mélange des substances liquides grâce aux différentes températures d’ébullition. Et ici, sur cette île, il y a tout le matériel puisque pour obtenir du coke à partir de la houille, il faut le distiller avec des machines. J'ai mis la main sur leur matériel de tests abandonné. Du coup j'ai testé toutes sortes de plantes et une d'elle avait des teneurs en alcool. Incroyable hein !

" - Qu'a fait Sho pour être enfermé secrètement ? "

Tommy Hubert: [Ang]- Ah ça ! Des anciens t'expliqueraient mieux que moi. Ce qu'on m'a raconté c'est qu'à son arrivé il était très agressif... qu'il avait blessé du monde ou tué, je ne sais plus, puis qu'il avait été enfermé. ONE l'a sorti de prison pour l'intégré à son équipe de fouille des mines... puis à leur retour, il a participé à la tuerie qui a fait une quarantaine de morts. C'est le seul survivant des Néo Bushido. Je pense qu'ils le gardent prisonnier pour découvrir ce qu'il s'est passé dans les mines et pourquoi ONE a décidé de faire ce massacre. Euh... c'était pas ta question hé hé, je parle trop. Enfermé "secrètement" c'est ça ? Bah c'est qu'il y a des rumeurs comme quoi un certain "Hunk", un surnom, un de la bande Néo Bushido qui était toujours masqué, serait toujours vivant et infiltré dans le tas de survivants. Du coup ils doivent supposer qu'il tentera de le faire évader. Enfin... ce sont des rumeurs.

Maintenant

Le bavard Tom-Tom avait à peine terminé tout son speech que les deux Trackers mettaient la main sur les deux Parias. Ils portaient bien leur nom.
Tommy violenté et petit discours de re-bienvenue du blond, May-Li Anko fait front mentalement et répond.

" [Ang] - J'vais pas te supplier de me lâcher, tu ne le feras pas. Qualité d'ailleurs... même si elle ne m'arrange que moyennement là ! Tu as les arguments physiques pour imposer ce que tu veux visiblement, avec ton clan en fidèle soutien. "

[Ang] - Heeey c'est qu'elle a du répondant la rouquine ! Presque pas d'accent en plus ! Putain ça en jette, tout comme la petite Kanedo. T'es mi-Sushi mi-burger c'est ça ?

" [Ang] - Je suis honorée de l'intérêt que tu me portes, même s'il m'échappe, mais tu vas surement m'expliquer ce que je peux faire pour toi et égayer ta journée ennuyeuse et contrariante visiblement... et bien que tu n'aies pas gagné ton duel... Frustré ? Et donc tu veux te défouler sur une jap rousse ? Vas-y, si tu penses que je ne te serais bonne qu'à cela... Je suis toute à toi, mettons fin à cette cavale... "

[Ang] - HEY ! Et d'une je n'ai pas perdu non plus ce p'tit exercice de tir avec l'autre Jap des mines. De deux j'trouve que t'es aussi bavarde de Tom-Tommy dit la frousse et de trois, plus tu feras d'l'esprit avec moi, plus la note sera salée. Capiche ?! Je vais te dire ce que j'attends de toi... Que tu rachètes ta liberté. Je m'en fous de ce que diront les autres, moi j'te dis, tu m'appartiens.

Surement un survivant en plein délire de domination ou un peu trop alcoolisé par l'alambic de Tom-Tom. Hum... non, on dirait plus une menace sous-entendue de quelqu'un d'équilibré qui se savait en haut de la chaîne de survie de l’île... et qui en abusait. Pour appuyer ses dires, le deuxième gorille des mers approche dans le dos de May-li et dit avec sa voix agressive:

Rory Davidson: [Ang]- Cherche à nous entuber... à esquiver ta dette, on te fera payer le centuple pétasse. Tu payes pour les conneries des autres, pas de bol pour ta poire. Si t'as la réflexion à la hauteur de tes belles paroles, tu feras les bons choix. Ceux de la raisons. Tu appartiens aux Trackers. Point. Estimes toi heureuse que je me serve pas sur le champ sur toi maintenant et que James te laisse respirer.

Ce James, surement celui toujours en face de May-Li. Proche, très proche. Il lui touchait le bout des cheveux et tire un petit coup dessus pour capter son attention.

[Ang] - C'est moi James. Lui derrière c'est Rory. On est les vilains Trackers... de bons et loyaux chasseurs marins en mal de pêche de requins. On a perdu un tas de monde et dernièrement on nous a volé du matériel durement gagné. Comme y'a plus d'avocat, de tribunal, bureau des pleurs ou mur des lamentations... bah on se fait justice tous seuls comme des grands. Tu représentes ceux qui nous ont volé. Comme ils sont morts, tu payeras pour eux. De par ma grande bonté légendaire, je te laisse quelques jours pour prendre tes marques et pisser un peu partout sur Hashima avant de venir réclamer mon règlement. J'prends pas les chèques j'te préviens.

Tommy Hubert: [Ang]- Pfff tu me dis bavard mais t'en tiens une couche toi aussi James !
Nan NAN pas taper, j'déconnais mec, tu m'connais ! C'est bon, elle a compris. Je vais lui parler, lui faire entendre raison, promis ! Elle vient de débarquer, je dois encore la former tu vois. Puis t'as raison, faut bien faire payer ceux qui t'ont volé et je ne te vois pas réclamer quelque chose aux autres... c'est bien normal que les autres nouveaux payent la note. Sinon... qui d'autre !?

James hésite à remettre sa jambe sur le frêle Tommy ou à partir plus loin dans la palpation de marchandise sur la personne sous la main. Il regarde un instant son comparse et commence à faire demi-tour sous la pluie.

[Ang]- C'est exactement ça Tom-Tom... qui faire payer d'autre que les nouveaux !? T'as tout pigé toi !
Et toi rouquine, je reviens te voir dans quelques jours. De toute façon on a tout notre temps sur cette île... surtout en hiver.

Ouf, les deux affreux étaient partis. Tommy se relève, boite pour rejoindre May-Li et lui dit:

Tommy Hubert: [Ang]- Va falloir la jouer fine. Soit tu lui trouves un méga truc pour le satisfaire... soit tu lui sers de bouche-trous en espérant qu'il te partage pas trop avec ses copains. Quoi que tu tentes d'autre, ça te mènera à la mort. Crois moi. Tu comptes faire quoi ? Je parle pour ton cas avec les Trackers... parce qu'après faut voir ce que tu vas manger, ou tu vas dormir, comment tu vas te soigner, ou te nettoyer, avec quoi te changer, qui voir, qui fréquenter, apprendre à échapper aux dangers multiples...

Flash Back

Arrivé en Novembre, Tommy raconta sa vie d'avant à la campagne, ou il avait appris les techniques de distillation nécessaire à la création de sa précieuse boisson. Une seconde elle se retrouva à Kyoto, aidant son grand père à mélanger l'eau de source puisée et le riz pour la fermentation et la confection de sa "bière de riz", vulgairement appelé "saké". Mais elle se concentra lorsqu'il évoqua la Purge, Sho, Hunk le masqué dont les rumeurs disent qu'il serait infiltré parmi les survivants.
Bien mystérieuse cette île ...
Un sac de nœud à démêler, si tant est qu'elle sache par ou commencer. Parce que depuis son arrivée, les choses avaient tendance à empirer quelque peu. Prendre les choses dans l'ordre, et ne pas paniquer, voilà son mantra.

D'ailleurs là, c'est face au Trackers têtu qu'elle se retrouvait. Pas franchement rassurée par l'acharnement qu'il avait montré à la retrouver. Et à celui dont il faisait preuve actuellement pour lui faire bien comprendre qu'elle lui appartenait, quoique pourrait en dire les autres et qu'elle allait devoir racheter sa liberté ! Transperçant, le regard d'acier débordait d'une confiance inébranlable. Son ton quand à lui trahissait l'égo titillé du mâle dominant qui marquait son territoire. Il en aurait presque était sexy, si la situation pour la rouquine n'était pas aussi tendue. Et Rory, arrivant derrière elle, l'agresse plus sèchement encore, ajoutant à la tension qu'elle dissimulait derrière un air impassible en le fixant. A peine sa tirade terminée, May-Li dut tourner son visage de nouveau vers le blond qui l'y invitait, tirant sur les longs cheveux. Dominateur, tout près d'elle à présent, il révéla les raisons pour lesquelles il avait décidé que c'est elle, la japonaise, qui paierait pour les pertes entraînées par ses prédécesseurs congénères décédés.
Connaître les motifs de cet accueil ne l'apaisait pas réellement, mais dès lors qu'il parla des délais généreusement octroyés, elle déglutit et relâcha un peu de la tension dans ses épaules. Soutenir le regard du blond voulant faire d'elle sa compensation, devenait de plus en plus difficile. Tout comme ne pas lui rentrer dedans de rage. Mais elle devait prendre sur elle et ne pas craquer devant eux, même si elle avait la sensation de vivre un cauchemar toute éveillée.
Lentement, la tête rousse acquiesçait en silence (effet imposé par ses dents mordant fortement sa langue !) à chacun des mots sans équivoque de son propriétaire. Elle se laissa rabaisser et dominer par ce "James", sans broncher. Un exploit pour qui connaissait la jeune femme. Elle le salua une fois encore, juste avant qu'il ne tourne les talons et reparte, murmurant un timide pour accompagner la tête qui s'inclinait poliment puisqu'il les avait présenté ... à sa façon !

[Ang] - May-Li ...

Le jeune Tommy l'avait ramené, mais pour confirmer que seuls les nouveaux arrivants pouvaient effectivement servir de monnaie d'échange ! Courageux le distilleur, qui la défendait en soulignant l'inachèvement de la formation de la rousse. Long soupir et surtout, surtout pas de commentaires !
Les deux trackers s'éloignaient, Tom-Tom la rejoignait pour lui dresser un bilan de sa situation, pour le cas ou elle n'ait pas bien compris !

Tommy Hubert: [Ang]- Va falloir la jouer fine. Soit tu lui trouves un méga truc pour le satisfaire... soit tu lui sers de bouche-trous en espérant qu'il te partage pas trop avec ses copains. Quoi que tu tentes d'autre, ça te mènera à la mort. Crois moi. Tu comptes faire quoi ? Je parle pour ton cas avec les Trackers... parce qu'après faut voir ce que tu vas manger, ou tu vas dormir, comment tu vas te soigner, ou te nettoyer, avec quoi te changer, qui voir, qui fréquenter, apprendre à échapper aux dangers multiples...

[Ang] - Tom !!! Il a raison, tu parles trop ! Tu crois que je n'ai pas compris dans quelle galère je suis là ? Encore un peu et tu vas réussir à me faire flipper, hein ! Bon ...

Elle s'accroupit devant le blessé et relève son bas de pantalon, jusqu'à voir le genou ayant reçu le low kick, qu'elle se met à palper pour appréhender la gravité ou pas de la blessure.

[Ang] - Le côté positif, c'est que je n'ai plus à me cacher de ce clan.  Reste plus qu'à trouver comment ne pas mourir de faim et ou dormir, en priorité ... Pfff ... manquerait plus que l'autre meneur se mette à me chasser aussi pour avoir un cuissot de la nouvelle !!!

Autre long souffle qui s'échappe de la bouche qui fait la moue, alors qu'elle se redresse et plante des prunelles froncées sur son complice.
Inquiète la Miss ? On le serait à moins !

[Ang] - Sérieux je ne sais même pas comment l'île fonctionne, comment veut-il que je lui trouve de quoi racheter "ma liberté" qu'il s'est appropriée ?!!! GrrBrrrr ... Pis si j'lui appartiens comme il dit, que je suis dorénavant Tracker, pourquoi il m'embarque pas avec lui ? Au moins j'aurai un autre souci de moins ! Ou est ce qu'ils logent eux ? Je vais y aller direct, hors de question de rester à gamberger des jours et stresser ... ou alors je descends dans les mines me rendre ! Grrr il me fait enrager !!!

Pour la première fois, une pointe d'angoisse accentuait le ton peu rassurant, tout comme le regard qu'elle lui lança en disant plus bas

[Ang] - Tom ... je vais avoir besoin de tes conseils, voir aide ...

Son "ami" allait-il lui conseiller d'effectivement rejoindre James et son clan dans leur QG ? ou descendre dans les mines ? Ou plutôt de trouver le moyen qu'au pire il se défoule sur elle, mais ne veuille pas la partager !
May-Li avait beau avoir une certaine habitude des situations apparemment compliquées, la sienne sur Hashima ne lui laissait pas franchement d'espoir sur la possibilité d'un séjour aussi classique que celui des autres survivants. Léger instant de doute, elle eut même un étourdissement et se mit à se masser les tempes, tout en espérant de bons conseils de Tom-Tom ... particulièrement bien informé pour un arrivant de Novembre tout de même ...

" - Tom !!! Il a raison, tu parles trop ! Tu crois que je n'ai pas compris dans quelle galère je suis là ? Encore un peu et tu vas réussir à me faire flipper, hein ! "

Tommy Hubert: [Ang] - Hé hé hé ! Fille apeurée, fille gagnée ! J'déconne hein ! Je déconne tout le temps. Je parle tout le temps c'est vrai. Ma mère disait que je lui prenais toute son énergie de parler comme ça. Trop. Moi je sais pas, je suis comme ça... parler me rend vivant. Je suis jeune, je ne suis pas fort, pas super intelligent, pas beau, pas intéressant, pas beaucoup de choses... alors j'en ai besoin pour exister. Encore plus sur cette île si tu vois ce que je veux dire.

Tom-Tom se laisse manipuler par May-Li lorsqu'elle ausculte sa blessure. Surement aussi ravi de l'être que devait être l'intensité de la douleur. Il ne montrait pas à quel point il avait mal. On aurait dit qu'il prenait tout bien et que cette altercation était déjà loin... surement enjoué de servir de mentor improvisé auprès d'une plus âgée. Le jeune Paria se sentait enfin utile pour quelqu'un et surtout... n'était plus tout seul. Il était clair que ce n'était pas avec ses deux autres compagnons solitaires qu'il partagerait ce genre d’expérience.


" - Le côté positif, c'est que je n'ai plus à me cacher de ce clan.  Reste plus qu'à trouver comment ne pas mourir de faim et ou dormir, en priorité... Pfff... manquerait plus que l'autre meneur se mette à me chasser aussi pour avoir un cuissot de la nouvelle !!! "

Tommy Hubert: [Ang] - Oui voila, faut voir le coté positif même dans les événements les plus sombres. Comme ça que je procède. Ca immunise contre tout ce qui déglingue la tête. J'imagine que tu parles de Genki Shenzo l'ex Tracker, celui qui a prit en main les Mâchefers à la mort de ONE. Nan lui il est pas pareil. Dangereux certes mais bien plus cérébral. Avec lui tu peux faire de l'esprit comme dirait James. Tant que tu ne gênes pas ses plans, tu n'as pas grand chose à craindre. On dirait que rien ne peut l'atteindre ce gars, j'ai l'impression qu'il contrôle tout ce qui lui arrive... comme s'il était préparé à survivre sur Hashima. La preuve, ONE a perdu contre lui. On m'a raconté que personne ne pouvait le battre le Japonais qui a voulu tuer tout le monde. Qu'il était un leader apprécié et respecté avant qu'il devienne un fou furieux voulant massacrer tout le monde.

" - Sérieux je ne sais même pas comment l'île fonctionne, comment veut-il que je lui trouve de quoi racheter "ma liberté" qu'il s'est appropriée ?!!! GrrBrrrr... Pis si j'lui appartiens comme il dit, que je suis dorénavant Tracker, pourquoi il m'embarque pas avec lui ? Au moins j'aurai un autre souci de moins ! Ou est ce qu'ils logent eux ? Je vais y aller direct, hors de question de rester à gamberger des jours et stresser... ou alors je descends dans les mines me rendre ! Grrr il me fait enrager !!! "

Tommy Hubert: [Ang] - Bah fouille, cherche. Je vais t'aider t'inquiète. J'espère juste qu'un jour tu n'oublieras le petit Tom-Tom qui t'a aidé à tes débuts... lorsque tu seras la reine de l'ile hé hé hé ! Nan mais je vais te dire pour James... c'est un chasseur, un mec qui aime les défis, le challenge, s'amuser quoi. Ca l'amuse de te mettre la pression et une sorte d'ultimatum. Ce gars il doit juste craindre Genki et les sœurs Yamashira depuis que ONE n'est plus là. Les Trackers sont généralement vers la sorte de port de l’île, vers le quai de déchargement... là ou étaient entreposés les chaloupes de l'épave. Depuis qu'il fait froid et que le vent souffle fort, ils squattent dans les réaménagements des Naturals avec qui ils s'entendent bien. Normalement en leur présence ils se conduisent bien. Etrangement ce sont des adolescents, le Clan le plus faible de l’île. Si tu arrives à bien t'entendre avec la jumelle Yamashira qui le mène, y'a peut-être possibilité de te sauver la life.

Grand sourire de Tommy d'apporter tant d'informations à la nouvelle. Une Japonaise en plus. Heureusement qu'elle savait parler Anglais.

" - Tom ... je vais avoir besoin de tes conseils, voir aide... "

Tommy Hubert: [Ang] - Bah là tu en as des bons avec moi. A force je n'aurais plus grand chose à te raconter si tu arrives à supporter mes flots de paroles ah ah ! Encore, je ne t'ai pas fait le coup de te chanter mes chansons paillardes de mes contrées sauvages du trou du cul des States. Nan mais zeeeen, si tu veux tu pourras squatter mon toit ce soir. Pour commencer. Après faudra te trouver ton coin. Non pas que je te rejette mais j'ai mes petits business. De toute façon tu sembles débrouillarde, tu arriveras à tirer ton épingle du jeu. Rhaaa à chaque fois que je sors des expressions dans ma langue j'ai l'impression que tu ne comprends pas tout. Je ne parle pas trop vite ? Tu comprends tout ?

Une chance d'être tombée sur lui ? Possible.
Le jeune survivant arrivait à survivre seul depuis deux mois. Est-ce que ça continuera de la sorte s'il fréquentait de trop près une autre personne ? C'est moins certain.

Palpation en douceur du genou blessé. Laps de temps qui permet à May-Li de se concentrer et faire redescendre la pression volontairement imposée par James et son acolyte. A qui elle appartenait dorénavant selon les volontés de celui qui avait l'air de faire la pluie et le beau temps sur Hashima. Il avait beau être physiquement avantagé, à tous les sens du terme, il n'en demeurait pas moins un prétentieux dominateur qui donnait un ton particulier à son arrivée sur l'île.
Lui appartenir ? Avait-il seulement conscience que même ses grands parents auraient pouffer de rire à ses mots sur leur petite fille ?! Elle qui avait même refusait d'appartenir à son pays natal ? Comme tout ce qui pouvait l'entraver à quelconque niveau ?!
Pfff ! L'effort pour se contenir et ne pas le rembarrer avait été surhumain. Judicieux aussi, certes. Elle n'était pas en position de pouvoir imposer ses principes et volontés, pour le moment. Et aux dires de son complice, le Tracker ne plaisantait pas et n'hésiterait pas à l'éliminer ou l'utiliser comme simple objet, voir bout de chair pour assouvir quelques vils désirs ! Le bellâtre avait presque réussi à la faire sortir de ses gonds, alors que ses supérieurs lui avaient toujours reconnu un self-control hors pair ...

[Ang] - Dis pas de conneries Tommy ! J'sais pas si tu joues le rôle du vilain petit canard pour arriver à des fins que j'ignore encore, mais j'crois pas. Et tant pis si j'me trompe, mais je préfère me faire mes propres opinions, alors ... ta réputation de froussard, tout ça, tout ça, j'm'en fous. Moi j'vois quelqu'un qui n'a pas hésité à me tendre la main, malgré quelques soucis depuis mon arrivée. Et qui tout seul, sans clan, est toujours vivant depuis Novembre, et qui me parait bien droit dans ses baskets par rapport à certains psychologiquement bien atteints de cette survie imposée. Ta force, c'est ta faculté à relativiser et t'adapter. Moi j'te fais confiance, et pas uniquement pour te remercier de ta précieuse aide hein ! ...

La rouquine s'approche du jeune homme attachant, et intrigant et dépose un bisou sur sa joue avant de poursuivre, détendue à nouveau et légèrement souriante

[Ang] - Tsssss ...Tu es plus beau que tu ne le penses, dans tous les sens du terme, j'en suis persuadée. Bon ... ce genou ... J'vais pas te demander si t'as des glaçons dans ta besace, et j'n'ai pas d'échographe au bout des doigts, mais t'as l'air de jongler, et pour en avoir encaissé quelques uns, j'vais pas minimiser. Que ce soit muscle, tendons, la synovie ou les ménisques, le plus sage est d'immobiliser pour le mettre au repos. A moins que tu n'aies un bandage quelconque, j'peux déchirer ma manche et on trouve une morceau de bois pour improviser une atèle, ça te va ?

Tom-Tom avait continué de raconter ce qu'il savait de l'historique de leur geôle et des survivants. Du Mâchefer, elle ne devait pas s'inquiéter outre mesure. Ce qui n'empêchait pas que celui-ci aiguisait tout particulièrement sa curiosité, vu ses actifs. Plus tard. Chaque chose en son temps. Sa priorité était autre, et son sauveur proposait gentiment un hébergement pour cette nuit, avant de repartir à ses affaires.

[Ang] - Merci. J'm'occupe de ton genou, et d'ici là, peut être que la pluie aura cessé, et je vais partir fouiner, avant la nuit. Toi, tu dois éviter de marcher trop je pense. Et si vraiment je suis en galère ce soir, je viendrais te retrouver et squatter, d'acc' ? Et comme ça, on pourra papoter encore, tu me soules pas, au contraire, t'es rassurant en fait. T'as déjà fait beaucoup, t'inquiète que j'oublierai pas ... La future Reine d'Hashima te le rendra au centuple ...

Ton grave imitant Rory, poings serrés sur les hanches et un faux air de méchante, pour accompagner cette dernière réflexion. La japonaise offre cette fois un franc sourire, suite aux mots plaisantins du garçon ayant évoqué la place sur le trône.

[Ang] - Ce qui me fait peur chez James, c'est pas ce qu'il promet de me faire en fait, c'est justement qu'il soit joueur et provocateur ... et que je suis pareil avec les défis, ils m'attirent comme une tentation du diable ! Faut pas qu'il me fasse craquer et que je rentre dans son jeu, sinon ... Bref, j'trouverai bien de quoi me dépatouiller du "King" ! Je vais déjà me rapprocher de son antre et le localiser, (légère moue anticipée de savoir qu'elle va devoir se rendre proche de l'eau, difficile de faire autrement ici, et elle devait cacher cette faiblesse pour l'instant, elle avait suffisamment à gérer !)et pour cela j'ai encore besoin de toi, juste me dire dans quel sens je dois partir et ou je dois éviter de traîner mes fesses ... Allez jeune mâle, trouve ou te poser, que je puisse jouer les infirmières de fortune ... j'ai "course d'orientation" cet aprem ! ...

Après que Tommy ait fait son Calimero, May-Li le rassure en toute bonne super copine.
Ce n'est pas ce qu'elle était devenue en moins d'une heure ? Une super bonne copine... C'est fou ce que des liens forts se forment en peu de temps lorsque le déroulement de la vie "normale" a fichu le camp. Cette vie "normale" était maintenant loin, très loin. Tous les repaires connus et habituels étaient chamboulés. May-Li devenait le plus beau rayon de soleil pour Tom après ses de deux mois passés sur l'ile... et Tom devenait une corde pour May-Li pour ne pas sombrer dans un puits sans fond. La jeune femme lui fait un petit cours d'anatomie pendant cette récupération mentale. L'humour du jeune homme devenait communicatif puisque la Japonaise se met à imiter Rory. Chose qui provoque une hilarité sans retenue. Tommy s'étrangle presque. Il avait l'air fan de son imitation en gestes et paroles. S'en suit de conseils et demandes. Tommy ne comprend pas ce que May-Li veut à l'instant présent... faire un petit tour dans les parages pour repérer le squatte de James ou s'occuper plus de cette douleur au genou ?

Tommy Hubert:[Ang] - Ah ah ah ah qu'est-ce que je ris avec toi ! Ca change de Chris et Erik !
T'inquiète pour ma guibole, ça passera, j'ai eu bien pire. Une fois dans la propriété de mon Oncle, celui du coté de mon Père, j'ai escaladé le vieux moulin à grains... un vestige de la guerre de sécession tu vois... pour récupérer le ballon de mes cousins. On jouait au soccer dans le grand jardin lorsque le ballon tiré au pied s'est coincé sur une des pales. Arrivé en haut de la pale du moulin qui coinçait notre joujou j'ai tiré dessus pour le retirer du bois et je suis parti en arrière pffff comme ça dans le vide ! J'ai cru mourir. Limite c'était mon envie après la douleur de la chute. Ma jambe gauche, mon dos, mon coccyx aie aie... j'avais l'impression de m'être tout cassé. Mes cousins rigolaient tellement que ça m'a donné la force de me relever pour leur tirer les cheveux. Je sais, ça fait un peu gonzes mais j'avais tellement mal. Je n'avais rien de casser en fait. Incroyable non !? Enfin... c'est ce que m'a dit mon Oncle après palpations. Nan... c'était pas un pédophile, juste qu'il n'y avait pas de radiologie à moins de deux cent kilomètres du bled de la ferme. Je n'allais tout de même pas consulter un vétérinaire du coin hé hé ! Euh... pourquoi je te raconte ça au fait ? Ah oui, la douleur ! Je vais juste me trainer sur mon toit et boire un peu de ma gnôle, ça passera. Remarque... c'est surement un sacré bon désinfectant ce que je produis avec mon alambic.

Quel bavard. Espérons qu'il ne répète pas les mêmes histoires d'une semaine à une autre. Possible que sa grande capacité à monopoliser la parole en ait soulé plus d'un sur l'ile. Tom-Tom se souvient qu'elle voulait trouver le squatte de James... alors il se relève, boite jusqu’à une des fenêtres et lui montre un passage entre deux immeubles grisâtres.

Tommy Hubert:[Ang] - Vas par là, tu tomberas sur le domaine principal des Naturals. Il y en a pas partout de la terre sur ce caillou et derrière des planches de bois il y a des petits jardins. N'entre pas dedans ou ils vont croire que tu viens voler... contourne juste pour arriver à un endroit propre, une allée sans débris au sol, il y a des carreaux propres aux fenêtres et une porte intacte. Derrière c'est ce qu'on appelle le restaurant, shokudou comme on dit chez toi. A l’intérieur il y a surement Anton et Ayuko, c'est eux qui gèrent les jardins et la cuisine. Juste à coté il y a une cour intérieure et les chambres plus haut... tout aménagé et décoré. Ils ont bien travaillé leur coin. Bah... les Trackers squattent chez eux contre leur protection. Sinon ça ferait longtemps qu'ils se feraient dépouiller. Quoi que celle qui commande les Naturals est une des sœurs jumelles. Rioko. Tu savais que leur père était un grand Maitre d'un Dojo d'Arts Martiaux ? Un expert du mikado euh... Kendo qui a enseigné à ses deux filles l'art de découper les autres avec une épée qu'on appelle Katana. Comme dans les films de Samurai. Ah bah je vois à tes yeux que tu connais. Normal, t'es Jap c'est vrai. Tout ça pour dire que Ryoko est super balèze avec un Katana. Je crois que c'est elle qui a tué deux des membres des Néo Bushido... tu sais, l'équipe de ONE. Pourquoi je te raconte ça au fait ? Ah oui, pour que tu saches sur qui tu tombes hé hé.

Bien que très bavard, Tommy était une grosse source d'informations. En à peine deux mois il avait du côtoyer tout le monde pour en savoir autant. Il laisse May-Li voler de ses propres ailes et lui indique juste quel toit atteindre pour le retrouver ce soir. En suivant les indications de Tom-Tom GPS, la Japonaise trouve bien une palissade faite en bois et plus loin une petite allée bien entretenue. L'effet mouillé de la pluie cessante rendait le lieu magnifique bien que ça soit l'hiver. Au bout du passage, sous un porche sec, une jeune fille est assise et semble bouder. A l'approche de May-Li, sans même la regarder, elle chantait d'une petite voix enrouée:


Jeune fille: [Ang]- ...On tira à la courte paille,
Pour savoir qui-qui-qui serait mangé, Ohé ! Ohé !
Le sort tomba sur le plus jeune,
Qui n’avait ja-ja-jamais navigué, Ohé ! Ohé !
On cherche alors à quelle sauce,
Le pauvre enfant-fant-fant sera mangé, Ohé ! Ohé !

Cessant tout juste de tomber du ciel devenu moins gris, les fines gouttelettes de pluie parsemant les surfaces humides reluisaient à présent sous les rayons de soleil réussissant à percer les nuages cotonneux. Tout était brillant, rendant l'île bien plus chaleureuse, et presque accueillante. May-Li avait suivi les indications de son jeune complice pour arriver sur cette portion de l'île, plus entretenue, parcellée en jardin que les Naturals réussissaient à garder, grâce au soutien des Trackers qui leur assuraient une protection. En échange de squatter durant l'hiver, ou ils ne pouvaient se consacrer à leur principale activité de pêche en mer.
Pour la première fois depuis son arrivée, la japonaise de naissance se retrouvait seule. Moment de zénitude absolue qu'elle voulut prolonger un instant, stoppant son ascension, au cœur des jardinets. Non loin de l'Océan. Comme tout ici apparemment. Petite île qui ne lui permettrait pas longtemps de garder secrète son aversion pour le liquide bleuté d'apparat. Phobie relayée au second plan, tant la situation était critique. Ceci même et malgré toute la bonne humeur et sympathie de son complice Paria. Pas ou peu d'électricité sur Hashima, pas de réseaux sociaux ou partager la mascarade, pas de blog ou divulguer la probable manipulation de hauts dirigeants s'amusant à faire des expériences à échelon humain. Pas de journaux donnant les informations. Rien de tout cela. Mais presque mieux. Carrément mieux même, lorsque l'on se retrouvait balancé sur cette île ...
May-Li avait eu la chance de rencontrer de suite Google-Tom.

Ce jeune optimiste de nature ou d'apparence avait le mérite d'être une réelle bouffée d'oxygène et une lueur d'espoir de se sortir d'une situation un brin critique. Attachant, connaissant chaque membre influant de chaque clan, maîtrisant les us et coutumes de ceux-ci, il était, en peu de temps, devenu un précieux allié. Juste avant qu'elle ne parte en exploration, le jeune "distileur" avait racontait encore son passé ... Il se disait inutile et insipide, alors qu'il réussissait malgré tout à garder en tête sa vie d'avant. Racontant des bribes d'heureuse enfance campagnarde comme des anecdotes, mais qui finalement au fil des noommbreuuxx mots qu'il sortait de sa bavarde bouche, lui permettaient de survivre. Et en prime de donner l'espoir aux désespérés débarquant. Et permettre à la rouquine de garder un pseudo self-control bien mis à mal depuis qu'elle s'était réveillée dans cette cage d'acier.

C'est lui qui l'avait guidé jusque là. Après qu'elle ait confectionné un pseudo bandage et atèle de fortune pour le genou blessé de Tommy. Et alors qu'il continuait de bavasser. Elle ferait mieux ce soir, quand elle le retrouverait sur son toit, après l'exploration, s'était-elle dit en bandant l'articulation abîmée alors qu'il ne cessait de gigoter. La rouquine voulait explorer un peu pour dès le lendemain ne plus s'imposer à ce jeune homme. Lui se débrouillait depuis plus de deux mois. Elle, à peine débarquée de cette plateforme, avait déjà un contrat sur sa tête, qu'elle ne pouvait lui imposer ...
Ohé Ohé ...
Immobile face à ce tableau une seconde presque beau de l'île, elle entendit le murmure de quelques paroles qu'elle reconnut de suite. Discrètement, comme lorsqu'elle était en repérage ou infiltration professionnelle, la japo-américaine se rapprocha du son chanté.
Ohé Ohé ...
Le décor changea immédiatement dans la vision de la rousse. Quelques notes qui suffisaient à la renvoyer en Thaïlande, le soir de son premier combat de MMA au Lupinee. La nuit ou elle avait rencontré son frenchy.
Son coup de cœur.
Son amoureux.
Alex ...
Sauf que là, c'est face à une jeune fille qu'elle se retrouva. Assise entre les palissades, regard perdu et fixe, sa voix trahissait son émoi ou ses troubles. Pour justement avoir eu de longues discussions sur la perception de cette chanson avec celui pour qui elle avait prolongé son séjour dans ce pays, la contine n'avait rien de drôle, évoquant un équipage maritime devant désigner le plus faible qui servirait de dîner !
D'un autre côté, c'était d'actualité ici ! De là à s'auto-bouffer...
La rousse n'avait pas envisagé encore cette possibilité !
Wow. La petite n'avait pas l'air d'aller bien. Pas moyen de ne se concentrer que sur son objectif d'explorer l'antre de son "proprio".  

[Ang] - Hey ... Salut ... Tu me permets de m'asseoir avec toi ? Et chanter ensemble ? J'suis un peu perdue là, j'arrive juste et ... par contre j'connais ta chanson ...

Tout en douceur, May-Li se posa tout proche, tout en murmurant l'air de la fameuse chanson, essayant de sourire au visage innocent et perturbé face à elle.

[Ang] - J'm'appelle May-Li. Pour l'instant, j'appartiens à James, le pêcheur, et je crois qu'il squatte par là. Mais pas sure ... Tu sais toi ? Dis moi ... tu vas bien ? ...

Tommy avait parlé du patriarche d'une des jumelles, la Spirituals, comme étant maître de Dojo, ayant enseigné l'art du katana. Maniant avec aisance les lames et longues, elle devait se rapprocher de ces filles, d'autant plus qu'elles avaient réussi à lu laisser un laps de temps pour s'échapper en canalisant Genki et James. Impératif de se rapprocher de ces jumelles, au moins une pour commencer ... mais pas avant de savoir qui était cette jeune blonde boudeuse ...

" - Hey... Salut... Tu me permets de m'asseoir avec toi ? Et chanter ensemble ? J'suis un peu perdue là, j'arrive juste et... par contre j'connais ta chanson... "

La jeune survivante s'arrête net de chantonner. Elle relève le visage et la regarde du coin de l’œil. Restant silencieuse, la petite blonde la laisse fredonner l'air sans l'accompagner. Ses grands yeux cernés la fixait sans bouger.

" - J'm'appelle May-Li. Pour l'instant, j'appartiens à James, le pêcheur, et je crois qu'il squatte par là. Mais pas sure... Tu sais toi ? Dis moi... tu vas bien ?... "

Inconnue: [Ang]- L'appelle pas pêcheur ou il t'en collera une. T'es nouvelle c'est ça... je ne t'avais jamais vu. Oui c'est là qu'il squatte, chez moi. Tu parles bien pour une Japonaise. Pourquoi tu demandes si je vais bien ? Ca coule pas de source qu'on est dans la merde ? Plus mes parents même s'ils étaient barbants... plus mes amis même si y'avait des pétasses que j'avais envie de gifler. Plus d'ordi, plus de séries, plus de cinoche, plus de zik, plus rien ! Même le lycée que je connaitrais pas. Ca m'donne envie de m'jeter dans la mer servir de Sushi aux requins. Ou les Crowlers mais avec eux ça sera surement plus long. Tiens je sais ce que je vais faire... monter un club de paumés qui se portent volontaires pour servir de casse-croute aux autres. Ils peuvent me baiser juste avant, j'm'en fous royal ça déjà été fait.

Bien loin de la mine déconfis lors de l'approche, la jeune survivante avait un certain aplomb dans sa petite voix enrouée. Des paroles assez brutales qui faisaient contraste avec son visage d'ange. Quel age avait-elle ? Quatorze, quinze ?  Pas plus. Puis, soudainement, un volet s'ouvrant à l'horizontal claque sur le mur de bois. Le visage d'un Noir apparait et s'adresse à la jeune fille dans un premier temps. Une odeur de cuisson s'échappe de l'ouverture.

Cuistot: [Ang]- OH ! T'arrête un peu Dakota !? Vas pas démoraliser la nouvelle. C'est bon, file donc au salon écouter ma musique avant que j'en parle à Rioko.

La fameuse Dakota grimace vers lui puis tourne subitement la tête vers May-Li, dévoilant d'un revers de la main ses mèches de couleur. Sa voix change tout au tout en se faisant presque petite-fille.

Dakota: [Ang]- Regarde tu aimes ? C'est copine Flora qui me les a faites. Je suis enjouée de te connaitre FUTUR SAC A FOUTRE DE JAMES !
Là elle avait terminé en hurlant d'une voix criarde. Pas le temps de dire ouf qu'elle a littéralement décollé pour s'engouffrer dans la bâtisse. Le Black souffle, coince le volet et s'adresse maintenant à l'Asiatique de l'autre coté de son fourneau.

Anton: [Ang]- Hey... lui en veux pas... crise d'adolescence. Pas facile sur cette île. Je suis Anton, le cuisinier du restaurant Natural. Tu es nouvelle donc... May-li... je vous ai entendu à travers les volets. Entre si tu veux, Rioko ne sera pas contre. Touche à rien, ne vole rien et respecte les lieux et tout ira bien. Je sais ce que s'est d'être nouveau, c'est assez violent et surtout très démoralisant.

Comment refuser une telle invitation ? Tout naturellement May-Li prendra la suite de Dakota la peste.
De l'autre coté c'est très changeant. Rien n'est en ruine, tout a été transformé, nettoyé, réparé et décoré. Huit paires de chaussures sont entreposées avant le marche-pieds. Un peu plus loin une sorte de comptoir sépare une vaste salle et la cuisine du fameux Anton. Encore plus loin une sorte de porte-fenêtre typiquement Japonaise est ouverte pour laisser apparaitre une cour intérieure entretenue. Des voix masculines s'en échappent. Pour l'instant c'est Anton qui lui fait signe d'approcher du comptoir en bois.


Anton: [Ang]- Approche... N'oublie pas de retirer tes chaussures...
En temps normal on me troque des choses contre des tickets restaurations signés de la main de Rioko. Ce qui permet de commander des plats ou des boissons. Tu es nouvelle, je vais donc t'offrir un coup à boire de bienvenue. Tu es Chinoise ? Tu as quel age ? Tu viens d'ou ? Tu t'y connais en plantes ? Moi j'ai plus de vingt, je viens d’Oklahoma, on m'a enlevé il y a plus de six mois. Je suis gros, Noir et je n'aime pas me battre. En dehors de ça j'aime mes jardins, la bonne bouffe, ma musique, dormir dans un lit et mes amies de Clan.

Termine t'il de dire avec un grand sourire tout en préparant une boisson dans un gobelet en bois.

Face à celle qui cessa de chantonner lorsqu'elle voulu "l'accompagner", May-Li prit de pleine face le ton effronté de ses réponses, dénotant d'avec sa bouille d'ange. Pragmatique, elle lui rappela leur situation de survie lorsqu'elle lui demanda si elle allait bien. Certes, la question était un peu ridicule si on la prenait au premier degré. Froidement la blondinette expliqua ses envies de se balancer d'une falaise pour échapper et mettre un terme à sa captivité, prête à offrir son corps ... puisque déjà dépucelée ?! Les yeux de la rouquine s'écarquillèrent en même temps que la bouche s'entrouvre, surprise autant des propos que de l'aplomb de la protégée Spiritual. Au passage, elle note tout de même d'éviter de cataloguer James comme pêcheur, comme la p'tiote lui conseille, si elle ne veut pas s'en prendre une.


Le "CLAC" d'un volet dissimulé dans la palissade empêche la japonaise de répondre, la faisant sursauter dans un premier temps, n'étant plus du tout sur ses gardes dans ce décor. Apparaît un grand Black qui "gronde la jeunette, ordonnant d'aller écouter "sa" musique au salon sous peine d'en informer Rioko. Ce qui ne coupe pas le sifflet de la pertinente, qui obéira malgré tout.

Dakota: [Ang]- Regarde tu aimes ? C'est copine Flora qui me les a faites. Je suis enjouée de te connaître FUTUR SAC A FOUTRE DE JAMES !

Pas le temps de lui raconter sa mésaventure de teinture, qui, sur sa couleur de cheveux, avait viré mi caca d'oie, mi poil de carotte ! La gamine a déjà disparu à l'intérieur de la bâtisse. L'invitant à entrer, Anton, qui se présente comme le cuisinier du restaurant Natural, s'activait derrière ses fourneaux d'où émanait une agréable odeur de cuisine. L'air sympathique de celui soupirant du comportement de l'effrontée motive la nouvelle qui franchit le volet maintenu ouvert. Dépaysement radical. Tout est propre, rangé, à l'image des huit paires de chaussures alignées devant le marche pieds. Le contraste avec l'état déplorable de ruines de ce qu'elle avait pu voir de leur geôle est saisissant. Bouche bée à nouveau, le regard de l'invité caresse la grande pièce séparée par un grand comptoir, tout comme le magnifique jardin de la cour intérieure ou converse des hommes qu'elle entend sans les voir, et qu'elle devine de l'autre côté de la cloison de washi.

Anton: [Ang]- Approche... N'oublie pas de retirer tes chaussures...
En temps normal on me troque des choses contre des tickets restaurations signés de la main de Rioko. Ce qui permet de commander des plats ou des boissons. Tu es nouvelle, je vais donc t'offrir un coup à boire de bienvenue. Tu es Chinoise ? Tu as quel age ? Tu viens d'ou ? Tu t'y connais en plantes ? Moi j'ai plus de vingt, je viens d’Oklahoma, on m'a enlevé il y a plus de six mois. Je suis gros, Noir et je n'aime pas me battre. En dehors de ça j'aime mes jardins, la bonne bouffe, ma musique, dormir dans un lit et mes amies de Clan.

[Ang] - Enchantée Anton, et merci de cet accueil. C'est ... différent ici !

Offrant un large sourire, la rousse s'exécute et retire ses bottines qu'elle aligne parfaitement, inclinant son buste en un Salut remerciant son "hôte", survivant sur cette île depuis six mois. Et qui en une phrase lui résume qui il est, d'où il vient, ce qu'il aime ou pas. Questionnant à l'identique la nouvelle arrivée. Rien à voir avec ce que lui avait réservé les Trackers !

[Ang] - Non, je ne suis pas chinoise, mon grand père s'est juste un brin planté avec les prénoms, surement qu'il avait dû abuser du même genre d'alcool que celui de Tommy !

C'est en riant que May répond, rejoignant le comptoir. Rares étaient ceux relevant la fameuse boulette de porter un prénom Chinois pour une Japonaise d'origine. Ton enjoué et poli, elle poursuit des présentations plus détaillées.

[Ang] - Je suis née proche de Kyoto, mais j'ai autant vécu au Japon qu'aux Etats Unis. Double casquette. Euh ... je viens de faire vingt quatre ans, et je ne suis pas experte en plantes, mais j'me débrouille derrière les fourneaux grâce à Grand Ma'. Ca sent très bon d'ailleurs, qu'est ce que tu prépares ? Je ne savais pas qu'il y avait un restaurant ...

La jeune femme avait fermé ses yeux un instant, humant les bonnes odeurs parfumant l'air ambiant, essayant de deviner ce qui mijotait, et que donc on pouvait trouver sur l'île pour se nourrir. Contre des tickets alimentaires donc.
Donnant donnant, comme tout ici. Excepté pour son sort que James tenait entre ses mains, ne lui ayant laissé aucun choix et imposé SA volonté de se l'approprier. Dakota avait d'ailleurs confirmé sa présence ici, ou il squattait l'hiver. Devait-elle en parler à Anton ? Possible qu'il soit au courant déjà. De toute façon, il n'avait aucun intérêt à commenter les actes du clan qui assurait justement sa protection.

[Ang] - Cela se voit que tu aimes tes jardins, ils sont magnifiques. Tu as aussi des plantes aromatiques ? Ca, par contre, je sais les faire pousser, c'était une obligation pour Ma' de cultiver une majorité de ce que l'on cuisinait. Mais bon, je suis surtout une passionnée d'Arts Martiaux ... comme les jumelles qui avait un père Maître de Dojo, de ce que l'on m'a dit ... Rioko est l'une d'elles ? Je débarque juste donc désolée si je suis un peu perdue avec les prénoms et clan, je m'y ferais à force ... enfin si j'arrive à rester en vie  ! Dakota est très jeune, et elle y arrive après tout. Je ne sais pas depuis quand elle est prisonnière, mais ça doit pas être évident à son âge, sans téléphone, ni ordinateur, ni musique ...  C'est qu'elle genre, "ta" musique ? Tu joues d'un instrument ?

Souriante, May-Li tendait l'oreille pour essayer de reconnaître une voix rapidement devenue familière, celle de son "propriétaire", partagée entre l'envie de le croiser et celui de le fuir ...

Début d'échange entre l'ancien et la nouvelle captive de l'île...
Une chance encore que ces survivants continuaient à communiquer en toute humanité. Le coté sociable venait surement du renouvellement d'occupants et leurs origines culturelles. Combien de temps encore ? Après la rencontre "surprise" de la peste, May-Li est facilement mise à l'aise par Anton le cuistot des Naturals. Proche du comptoir, elle lui dit:

" [Ang] - Non, je ne suis pas chinoise, mon grand père s'est juste un brin planté avec les prénoms, surement qu'il avait dû abuser du même genre d'alcool que celui de Tommy ! "

Anton:[Ang] - Ah Tom-Tom ! Lui et ses alambics ! J'aimerai bien en faire de l'alcool ou des liqueurs mais il ne veut pas m'apprendre. Je comprends, c'est sa survie qui est en jeu.

May-Li lui en apprend un peu sur elle et demande:

" Ca sent très bon d'ailleurs, qu'est ce que tu prépares ? Je ne savais pas qu'il y avait un restaurant... "

Anton:[Ang] - Des pâtes aromatisées. Pas facile puisqu'il n'y a pas de farine et d’œufs cot cot cot ! J'ai rusé en trouvant d'autres ingrédients de substitution. Là c'est la cuisson pour les rendre durs et permettre la conservation en hiver. Ca mange beaucoup un Tracker, j'ai intérêt à en faire une tonne et tout cela en prévoyant de futures arrivées. Nous autres Naturals sommes les seuls à réellement produire sur ce cailloux.

" [Ang] - Cela se voit que tu aimes tes jardins, ils sont magnifiques. Tu as aussi des plantes aromatiques ? Ca, par contre, je sais les faire pousser, c'était une obligation pour Ma' de cultiver une majorité de ce que l'on cuisinait. Mais bon, je suis surtout une passionnée d'Arts Martiaux... comme les jumelles qui avait un père Maître de Dojo, de ce que l'on m'a dit... Rioko est l'une d'elles ? Je débarque juste donc désolée si je suis un peu perdue avec les prénoms et clan, je m'y ferais à force... enfin si j'arrive à rester en vie ! Dakota est très jeune, et elle y arrive après tout. Je ne sais pas depuis quand elle est prisonnière, mais ça doit pas être évident à son âge, sans téléphone, ni ordinateur, ni musique... C'est qu'elle genre, "ta" musique ? Tu joues d'un instrument ? "

Anton:[Ang] - Merci. Je m'occupe plus des potagers en fait, c'est surtout Ayuko qui gère les plantes. On a beaucoup d'espèces aromatiques. Ah bon tu t'y connais !? Magnifique ça... ça serait bien que tu te penches à nous rejoindre. Passionnée d'Arts Martiaux !? Oui oui c'est ça, le père de Rioko est prof d'un Dojo dans la ville à coté de notre île. Tu t'entendrais bien avec elle j'suis certain. Des fois elle est un peu tendue ou méfiante. Elle a ses têtes ça dépend.
Prends ton temps, t'inquiète, si t'es zen tu survivras et tu finiras par tout connaitre. Faut faire les bons choix.
Ouaiiis Dakota est jeune, elle en a pris plein la tête à son arrivée ici. D'anciens Trackers et Mâchefers étaient de véritables ordures tu sais... Ils sont mort depuis, il en reste peu. Avant ils faisaient la pluie et le beau temps, ils étaient en nombre, en force. La Purge a fait un grand ménage. Ma musique c'est juste un appareil fonctionnel qui me permet d'écouter un tas de morceaux MP3. Du matos de l'épave du bateau, celui échoué non loin de l'île. Tu l'as vu ? Maintenant j'ai juste besoin de troquer des piles aux Mécanics. Ca leur fait des tickets repas.

Bavard lui aussi, en tout cas May-Li en apprenait pas mal. Avec toutes les rencontres faites, la jeune occupante nouvellement débarquée pouvait commencer à se faire une idée globale de la situation de survie. Elle tendait l'oreille vers le fond, vers la cour intérieure et ces bien des éclats de voix ressemblant à James qu'elle entend. On aurait dit tout un groupe en train d'échanger. Anton lui tend la boisson terminée et dit:

Anton:[Ang] - Voila pour toi May. Multi-fruits. Je suis quasi certains que tu connais pas la moitié de ce qui pousse dans nos jardins. Moi même je ne connaissais pas les trois quart avant d'arriver ici. Tu veux que j'appelle Rioko ? Evite les Trackers qui sont dans la cour, ils sont plus que taquins.