Virgin's Temptation

D'excuses en excuses, tout le monde se retrouve confus...
Les deux filles remercient une nouvelle fois Zack. Chose qu'il rejette un peu puisqu'il n'avait pas du tout l'impression d'avoir "sauvé" du monde... juste était curieux et d'avoir "invité" les filles à le suivre. A la question de la métisse, le tracker répondra qu'il faut le laisser tranquille pour ce soir et reste étonné lorsqu'elle parle d'être dépucelée. Voyant qu'elles ne le suppliaient pas pour un quelconque service, Hack se dit qu'elles n'étaient pas du genre à abuser. Raison suffisante pour leur donner un petit coup de pouce pour ce soir.

Zack Lombardo: [Ang]- Ecoutez les filles... ce soir, restez donc là. Derrière la porte du fond il y a un escalier qui mène à des appartements. Surement ceux des anciens propriétaires... ils vivaient là ou ils travaillaient. Enfin bref, là haut vous avez de quoi vous abritez. Je préviens... c'est un peu humide, c'est sale, y'a rien... juste des vieux lits sans matelas et des couvertures vieilles de trente ans. Elles avaient été lavées l'été dernier. Prenez la moitié de bougie à coté de la lampe à huile, ça sera utile, il n'y a pas d'éclairage. Demain vous pouvez aussi voir les Watchers pour votre problème, ils sont censés être là pour ça. Il y a un Jap qui n'aime pas trop les Américains et dès qu'une de son pays se fait emmerder, il a tendance à prendre ça à cœur. Eiji... un truc comme ça son nom je sais plus.

Bon gars en fait...
Ce soir.
En parlant de soir, un autre Tracker est dans les parages. James son petit nom. Le beau, musclé et tenace meneur du clan Tracker. Il a bien digéré le repas grassement offert par les Naturals. Il revient tout juste de chez eux. Echange de bons procédés. Couverts et parfois gite contre une protection. Cette nuit celui d'astreinte c'est Rory. Le tatoué restera dormir chez les fermiers herboristes pour être proche en cas d'intervention anti-vol des plantations. On dormait bien chez les Naturals, c'était propre et aménagé leur domaine. Voila pourquoi ça ne dérangeait jamais d'être d'astreinte sauve-culs chez eux. On en était à James, notre super-chasseur de requins et autre Crowlers des bas-fonds d'Hashima. Il ne battait pas les records de Lutz pour les mâchoires ou de Kloé pour les sales gueules mais il avait la class lui ! Ouais, un putain de charisme qui fait de lui le roi de la montagne ! Rhooo merde quel délire qu'il se fait en rentrant de nuit au miteux squatte des immeubles d'habitations ! Plus précisément dans une boutique qui devait servir de restaurant à l'époque, un truc avec des restes de banquettes et tables. Le truc bien c'est le grillage dernièrement consolidé et une porte arrière condamnée. Rien de tel pour empêcher de se faire dépouiller. Quoi !? ON ose dépouiller des Trackers !? Ah ah, y'a des fous partout ! La faim pousse à beaucoup de choses ! Il fallait bien ce grillage pour protéger les nombreux morceaux de requin qui séchaient dans le stock. Une viande qui devait se garder plusieurs mois afin que la toxicité se barre. Nan mais quelle putain de patience il fallait ! Le Tracker est admirable merde !

- Oooh mais Takari-Takara que voila !

James venait de débouler juste devant le haut rebord qui servait de façade à l'époque. Silencieux dans son approche, il surprend la petite Goth, Asiat de son état, contre un des murs du commerce d'Hashima. L'éclairage des lampes à huile mettait en valeur la moindre surface du lieu, surtout si elle bougeait. James voit au fond Zack et deux têtes inconnues... et surtout la Scavenger. Que venait-elle faire ici ? Un p'tit pissou, un petit caca pour marquer son territoire ? Troquer des trucs peut-être... ou draguiner un peu de muscles Trackers ? Fallait dire qu'à force de se gouinasser ça devait barber. Elle lui plaisait celle-la, elle l'excitait surtout. Le mythe des chattes Jap toutes serrées hein ! Petite et menue comme elle l'était, limite gamine d'apparence, ça devait bien l'faire. Bon ok elle avait toujours les mêmes vêtements du jour de son arrivée, quelle sentait la sueur la dernière fois qu'il l'avait approché mais au moins elle parlait bien l'Anglais elle !

- Bah alors tu t'es perdue ou ? Tu viens pour une p'tite visite ? Voir James ? Il est là, devant toi ma p'tite Goth.

Tout en parlant le sourire aux coins des lèvres, James enjambe la ruine et la rejoint pour poser son bras contre le mur... et reste penché sur elle.

- J'peux t'aider, te rencarder ou j'sais quoi Takaka...
Tiens... l'autre jour j'en parlais avec Lili, qu'il y aurait des échanges entre nous. Baise contre services. La baise, tu fais Karapuce? Parce y'a la Noire, la gamine et toi, je préfère toi.

Aller, un sourire les yeux rieurs pour ponctuer le tout.
James parlait tellement fort que Zack a entendu. C'est ce qui le pousse à faire monter à l'étage les filles pendant que son meneur s'amuse à sa façon.

« Carmen ? » murmura-t-elle lorsqu’elle vit son amie comme elle ne l’avait jamais vue avant, perdre le contrôle le temps d’un instant. Ses lèvres s’étaient scellées devant le désarroi de l’américaine et elle n’avait pas su quoi dire pour la consoler. Elle s’était contentée de lui laisser le temps et l’espace nécessaires pour pouvoir souffler. Lorsqu’elle se retourna enfin, les yeux humides et la gorge nouée, la japonaise se rapprocha, lui tendant la main pour l’encourager. Elle la laissa s’exprimer, l’écoutant silencieusement, acquiesçant à plusieurs reprises, avant de se figer, déconcertée par ses propositions.

« [JAP] Qu’est-ce que…quoi ? [ANG] Je…ne pas te côtoyer ? Tu c’est ce que cela impliquerai ? Céder à cette mentalité de survie que tous semblent adopter, accepter qu’il n’y ait qu’une façon de s’intégrer ici, et que ce soit au dépend d’autrui… », avait-elle détoné, s’exclamant d’une voix plus claire que jamais, « …non ! non ! non ! Il est hors de question que je te laisse faire face à cela sans moi ! Tu as oublié ce que je t’ai dit ? La confiance que tu m’as accordée, celle que l’on s’est engagé à préserver ? Je ne suis pas une enfant, je n’ai pas besoin que l’on me protège, je sais quels risques je prends, je sais ce qui nous attends, je l’ai su au moment où je me suis engouffrée dans ce couloirs sombre pour venir te chercher. », haletante, elle avait déversé toute la frustration qui s’était accumulée depuis son arrivée sur une île où rien ne lui était familier, elle inspira lentement avant de poursuivre d’une voix plus posée, « Je suis désolée. Nous…nous ne pouvons pas retourner les voir, ni toi, ni moi, du moins pas pour l’instant, cela ne ferait qu’empirer les choses à un moment où notre statut est encore indéterminé. Tu ne peux pas donner ton corps à quelqu’un dans l’espoir qu’elles te laissent par la suite, cela voudrait dire que la pression et l’intimidation auraient gagné, qu’elles auraient gagné, et ça il en est hors de question. Non. Ce que tu peux faire par contre c’est rejoindre un clan, maintenant, au plus vite, elles n’oseront plus te convoiter. Tu as entendu la même chose que moi plus tôt, personne ne nous connaît, personne ne nous représente, il faut changer cela. Nous sommes seules, elles peuvent te tourmenter autant qu’elles veulent, mais à la seconde où tu fais partie d’un clan, elles risquent l’incident diplomatique. Tu sais les règles que je ne cesse de critiquer, ces divisions en clans que je ne peux que mépriser, et bien il faut les utiliser, les faire fléchir et les exploiter, leur montrer que nous aussi on sait jouer. »

Elle se recula, comme secouée par ce flot de parole qu’elle n’avait pas anticipé, avant de tourner la tête vers l’homme qui était resté et qui leur proposait à présent de passer la nuit ici, ce qui ne manqua pas d’illuminer le visage de la jeune fille.

« [ANG] Tu es sûr ? On ne veut pas te créer d’ennuis…enfin, davantage d’ennuis. Je suis confuse, je ne sais pas comment je vais te repayer pour tout ce que tu as fait pour nous, mais j’y songerai une fois que ce problème sera réglé. Tu peux compter sur moi pour ne pas l’oublier. », dit-elle avant d’esquisser un sourire, «  Seiji, oui, Takeshi Seiji, je l’ai rencontré le jour de mon arrivée même si nous n’avons pas discuté. Je pourrais aborder le sujet avec lui, tu as raison, je vais y penser. Aller voir les médiateurs de l’île ne serait pas une mauvaise idée.» ajouta-t-elle avant de lui accorder un signe de tête pour le remercier.

Elle vint resserrer sa main autour de celle de son amie, laissant le temps à celle-ci de réagir, avant de l’entraîner à l’étage en allumant les bougies qu’il leur avait indiquées, montant une par une les marches grinçantes de l’escalier. Elles rejoignirent difficilement les deux couchettes dans l’obscurité, s’appliquant à éviter les débris et autres vestiges d’un autre temps qui jonchaient le sol, tandis que la japonaise s’assit sur celle qui était en bas, faisant signe à l’américaine de la rejoindre.

« [ANG] Je suis désolée si je me suis emportée, mais cette île me rend folle, je n’ai plus aucun repère et la seule chose à laquelle je peux me rattacher c’est l’idée qu’il y a autre chose ici que la survie, la pure et simple survie. » dit-elle, gênée, « Nous avons plusieurs options, nous pouvons aller voir les médiateurs et leur demander conseil, ou aller directement parler aux clans que tu pourrais intégrer. Tu as des atouts, Carmen, peu d’entre eux pourront te refuser, tu ne devrais avoir aucun mal en trouver un, j’étais là à la réunion, je sais ce que j’ai vu, ils étaient intéressés, et c’est le moment d’en profiter. »

Prête à tout pour se dépêtrer d'une situation qui lui semblait inextricable, la fatigue d'une épuisante journée qui ne faisait qu'augmenter le fouillis dans sa tête, Carmen n'avait pu contenir un flot d'émotions pour la plupart contradictoires. Passagère faiblesse qu'elle se reprochait déjà. D'autant plus que face à elle, ni Zack, ni son amie ne la jugeaient ou ne se moquaient. L'homme Trackers proposait de rester dans leur squatte cette nuit, comprenant la délicate situation des deux nouvelles. Par pitié ou gentillesse, il indiqua une porte un peu plus loin, accédant aux escaliers qui menaient aux appartements à l'étage. La rouquine laissa la garçonne remercier encore, se contentant de fixer leur sympathique hôte, à qui elle sourit en inclinant la tête avant d'emprunter les marches, éclairée par la bougie qu'il avait donné. Elle prit place aux côtés de sa complice, sur le lit du bas, lorsque celle-ci l'y invita.

[Ang] - C'est à moi d'être désolée de craquer comme ça devant vous ! On est fatiguée Yume ... Cette journée ... cette île ... ces clans ... Tant à assimiler et rapido en plus ! Tu sais, je ne suis pas forte et sage comme toi, je ne suis qu'une espèce de sauvageonne comme on me qualifiait souvent. J'ai besoin qu'on me dise ce que je dois faire, tu comprends ? J'avais jamais eu à prendre de décision et là, je suis dépassée. D'habitude je n'ai qu'à suivre, et à partir du moment ou on me dit quoi faire, je fonce et donne tout pour que ce soit réalisé au mieux, et pour atteindre ce but. Comme pour ce maudit jeu. Fallait gagner, pour prouver que je le pouvais, et à partir de là, j'ai tout donné. Mais décider ou placer mes capacités, vers quel objectif, ça j'avais jamais eu besoin de choisir moi-même ... Tu dois me trouver bien ridicule ... et une faible gamine ...

C'était pourtant une battante, et elle avait fait ses preuves dans des situations dangereuses, comme au cœur de certaines fortes tempêtes qu'ils avaient eu à affronter parfois dans les eaux profondes d'océan capricieux. Ou comme les stages militaires, ou chaque année elle excellait de part ses performances aux tests de survie et parcours de combattants. C'est ce qu'elle se mit à raconter à sa précieuse amie. Quelques bouts de sa vie, afin qu'elle la comprenne mieux encore, même si elle ne mettait aucunement en doute leur mutuelle confiance. Tentant de lui expliquer certaines lacunes que sa vie, isolée des terres et de ses habitants, avaient laissé sur cette gamine ignorante de tant de choses, qui manquait cruellement de confiance en elle. " La nuit porte conseil " avait-elle rajouté, au sujet des visites du lendemain, soit aux Watchers, soit aux autres clans.

[Ang] - J'ai beaucoup de chances de t'avoir rencontré, tu es une vraie amie Yume. Ma première, tu sais ... J'ai jamais pu avoir de copine, ou très peu de temps, parce que forcément, on reprenait toujours la mer ... comme pour les garçons, je sais même pas ce que ça fait d'en embrasser, alors le reste ! Mais t'as raison, je suppose que c'est mieux d'être déflorée par un que je choisirais et qui me plait ... comme Zack, il est mimi et gentil en plus ... Tu l'trouves comment ? ou comme James, il est craquant lui ...

En parlant du prétentieux charmeur, il était bien plus près qu'elle ne l'imaginait, et alors qu'elle fantasmait sur lui, lui s'excitait les mirettes sur la Scavenger.


Takara, envoyée en repérage pour retrouver la trace des deux ex-prisonnières, ne perdait pas une miette de la conversation espionnée entre elles et les Trackers. Enfin, deux seulement. Un troisième, Rory, était resté en faction chez les Naturals, chien de garde que ce clan s'offrait en échange d'autres services comme des repas ou des soins. Et le quatrième, leur meneur, arrivait justement !

- Bah alors tu t'es perdue ou ? Tu viens pour une p'tite visite ? Voir James ? Il est là, devant toi ma p'tite Goth.

Surprise, que la japonaise dissimule derrière un rire provoquant alors qu'il enjambe le muret et se rapproche.

[Ang] - HéHé, va savoir ... Balade au clair de lune, c'est pas interdit j'crois ...

Ce n'était pas la première fois qu'elle s'aventurait autour du squatte des Trackers, pas seulement parce que Lilith la missionnait. Ces mecs étaient tous des canons ! Et lui ... Piouuu ... Sa façon de la regarder lui faisait un effet qu'elle s'auto censurait ! Alors qu'il l'appelle sa p'tite Goth, en plus de son corps maintenant tout près d'elle la mettait dans tous ses états. Et surement que cela se lisait dans les yeux brillants de coquineries qu'elle plantait dans les siens.

- J'peux t'aider, te rencarder ou j'sais quoi Takaka...
Tiens... l'autre jour j'en parlais avec Lili, qu'il y aurait des échanges entre nous. Baise contre services. La baise, tu fais Karapuce? Parce y'a la Noire, la gamine et toi, je préfère toi.

Redescente immédiate mais provisoire lorsqu'il évoque sa meneuse. Elle savait que ces deux là étaient en "affaire", Lilith voulant s'offrir les services du bellâtre pour se rendre dans les souterrains d'Hashima, elle avait même évoqué la possibilité que ce soit elle, Taka, et non Billie qui irait en fait, ce qui était loin de lui déplaire forcément. Elle s'était dit qu'elle pourrait vérifier par elle même la sale réputation que le pêcheur traînée derrière son sexy fessier ! Le deal était simple, comme il disait, du cul contre ses muscles et sa connaissance des sous sol ... et pour cela aussi, la japonaise s'était bien évidemment portée volontaire. Tant qu'à offrir son corps en échange d'un service, autant que ce soit avec un homme qui lui plaisait. La meneuse n'était pas contre, mais l'avait mise en garde contre les probables fantasmes plutôt hard qu'il devait avoir. Cela aurait surement dû l'inquiéter, mais c'était pas le cas. Tout le contraire. Ca l'avait excité comme rarement. Comme là, ou il avouait que c'était elle qu'il préférait. Elle posa ses doigts sur le viril torse, s'amusant à les faire glisser lentement en de savants virages freinant leurs progressives descente, et murmura d'un ton des plus suave.

[Ang] - James ... James ... Je sais ce que Lili et toi avez décidé justement, et c'est moi que tu devras surement escorter d'ailleurs ... pour ce qui est de la baise, c'est pas encore planifié mais il y a des chances pour que ce soit mon corps qui soit mis à la dispo de tes envies ... ( la blonde se hissa sur la pointe des pieds pour se rapprocher de son oreille ou elle susurre ) Tu sais beau brun, qu'en d'autres circonstances, c'est moi qui aurait demandé à assouvir mes envies de toi ...

Replaquant sa tête contre le mur de l'ancien restaurant, elle leva vers lui des yeux provoquants de désirs alors que ses doigts continuaient de jouer sur le torse musclé. Elle devait arrêter cela, elle le savait. Copiner avec quiconque ici n'était pas bien recommandé, elle en avait vu quelques uns en payer chèrement le prix. Mais devant lui, elle avait du al à réfréner ses pulsions corporelles.
Pourtant il le fallait !

[Ang] - Dommage que je n'ai pas le droit de gratuitement m'offrir, et encore moins te laisser me faire tout ce que tu veux Huummmm ... Très dommage oui, parce que t'es franchement craquant ! Mais je vais devoir me retenir tant que je n'ai pas le feu vert de Lilith, elle pourrait mal le prendre tu ne crois pas ? Et j'peux pas mettre en péril vos accords ... Vous n'avez pas posé de date pour ce deal ? ... Je ferais mieux de partir ...

Elle avait complètement zappé les deux fuyardes, mais de toute façon elle avait eu sa confirmation qu'elles étaient bien dans les parages et y passeraient la nuit. Pour l'heure, elle bloquait sur le visage éclairé par la lune, sur la bouche masculine, et sur le corps qu'elle devinait sous les effleurements de ses doigts ...

Satisfait...
James était satisfait de se faire comprendre par la petite Japonaise tout comme par le contenu des paroles. Enfin un truc qui roulait. Jusqu'ici il ne s'était pas trop penché sur le cas des Scavengers... croyant qu'elles se donnaient un "genre bizarre" pour écarter les autres. Une protection quoi ! Faut dire qu'il y a quelques mois il y avait de drôles d'énergumènes sur Hashima. Etre captif de l'île ça calme mais ça développe aussi des tas de tares comme faire ce qu'on a envie si on a la force et de se faire justice lorsqu'on nous donne une raison. C'est exactement ces genres de tares que développait James. Tares pour certains, réalité pour d'autres. James la regarde repartir dans la nuit après lui avoir doucement pincé la joue. Elle ira parler à sa meneuse et par la même occasion accélérer les choses pour ce petit tour dans les mines d'Hashima. Mêler les affaires au plaisir, c'était gagnant-gagnant.

Notre super traqueur-chasseur rejoint sa planque d'hiver et retrouve deux de ses camarades de Clan. Blagues, blabla et quelques roulées plus tard, Zack Lombardo apprend à James Keller sa petite aventure de la nuit puis la finalité... que deux nouvelles arrivées crèchent juste en haut à l'étage dans une des chambres défoncée du squat. Il se marre et n'ira pas les embêter... pour la simple et bonne raison d'avoir d'autres plans cul en tête. C'était tentant d'abuser de nouvelles à coup de pression en intimidant. Mais pas là, pas maintenant. Elles étaient juste tombées au bon endroit au bon moment. James ira se pieuter en gardant en tête de ne pas oublier de demander à la reine des mouches ce qu'elle voulait faire avec ces deux filles. Faut un rien pour tuer le temps.

Le lendemain matin c'est Hack qui ira voir les filles dans la chambre. Pas de petit déjeuner au programme, juste un peu d'eau et une invitation à reprendre l'air lorsqu'elles se sentiront apte à retourner dans le froid.

« [ANG] Une gamine ? Mais nous sommes tous des gamins ici ! Des enfants, perdus, désorientés, incertains de ce qui les attend! Nous nous devons d’évoluer dans un environnement qui nous est étranger ! Ne t’excuses pas, Carmen, on vient tout juste d’arriver, on fera des erreurs, ils en ont fait aussi, c’est comme ça que cela fonctionne, on avance, on apprend…on survie. » dit-elle, laissant échapper un soupir, le fait qu’il ne s’agisse plus de vivre mais bel et bien de rester en vie commençait à peser sur elle, « Ne te laisse pas intimider, Carmen, ils sont là depuis bien plus longtemps, ils ont eu le temps de s’adapter, ne compare pas tes premiers jours à leurs premiers mois. »

Elle lui adressa un sourire à peine perceptible dans l’obscurité faiblement éclairée avant de l’écouter évoquer des souvenirs du passé. Elles avaient toutes les deux été isolées et protégées à leurs façons, elle s’en rendait compte à présent, comme si l’entendre parler lui avait fait réaliser ce que son propre père lui avait fait traverser. Elle aurait pu lui en vouloir d’avoir tenté de l’éloigner de tous les dangers au point de l’étouffer dans un carcan dont elle essayait encore de se défaire mais qui avait laissé des traces qui ne s’effaceraient peut-être jamais. Et pourtant aujourd’hui plus que jamais, elle n’arrivait pas à le blâmer, elle n’arrivait pas a s’empêcher de voir une part de vérité dans ses craintes, le monde pouvait se révéler plus hostile qu’elle ne le croyait.

« [ANG] Nous avons de la chance d’être tombées l’une sur l’autre au bon endroit et au bon moment… » dit-elle, « Tu es une vraie amie aussi, Carmen, c’est quelque chose que je ne veux pas sacrifier, qu’il faut préserver, quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe, et crois moi, après les épreuves que l’on a déjà traversées, quelque chose me dit que cela ne sera pas une tâche aisée… » ajouta-t-elle avant de poser sa main sur l’épaule de son amie, « …tu as raison, la nuit porte conseil, inutile d’allonger cette journée, nous devrions nous reposer. On en a toutes les deux bien besoin. » termina-t-elle avant de souffler sur la bougie, posant son dos sur la couchette, non sans chuchoter avant de se laisser le sommeil s’emparer d’elle : « Quant à Zack et James, tu pourras leur parler demain, ça ne coûte rien ! ». Elle avait esquissé un sourire, amusée par les histoires de cœur de son amie, comme si elle désirait elle aussi se perdre dans des préoccupations aussi innocentes, se permettant d’oublier le temps d’un instant la situation dans laquelle elles étaient impliquées.

Le lendemain matin le réveil se fit dans la simplicité, Zack vint les réveiller, leur proposant de s’hydrater avant de retourner faire face aux températures de saison. C’est confuse qu’elle le remercia une énième fois avant de lui annoncer leur destination qui n’était autre que le clan mécanique de l’île. La jeune fille avait songé au fait qu’il valait mieux tenter de trouver une solution elles mêmes avant d’aller demander de l’aide aux médiateurs, ils ne pourraient de toutes façons pas faire intégrer un clan à l’américaine par leur simple volonté, et il s’agissait là de leur priorité. C’est donc sans tarder qu’après quelques mots échangés, les deux amies s’engouffrèrent dans le froid, prêtes à affronter une nouvelle journée sur l’île d'Hashima.