Virgin's Temptation

par **Carmen Woods** Mar 28 Juil - 18:20

Ambiance:

Plusieurs fois au cours de la réunion Carmen avait senti son regard d'acier sur elle. La meneuse des Scavengers la fixait, depuis que la blonde japonaise, avec qui elle était venue, avait eu la fâcheuse idée de balancer à l'assemblée sa participation à "Stranded Deep". L'asiatique garçonne , arrivée seulement quelques jours après elle, lui avait dit que cette info intéresserait certainement des clans. Et visiblement elle avait vu juste.
La mystique blonde s'approcha d'elles, à peine la réunion annoncée comme terminée.

Lilith : [Ang] puis [Jap] - Je dois vous parler. Merci de me suivre.

La "Madame Claude" d'Hashima prit la peine de traduire sa demande dans les deux langues, parla d'une voix ferme n'invitant pas à la contradiction, tout comme ce regard d'acier dont elle les avait à tour de rôle affublait. Ce n'était même pas une proposition puisque de toute façon elle avait déjà tourné les talons et se dirigeait vers l'extérieur, ne laissant guère d'autres choix que de s'exécuter et sortir derrière elle.
En tous cas c'est ainsi que Carmen le perçut. Elle reposa la tasse de thé offerte, dans laquelle elle n'avait qu'à peine trempé les lèvres, se leva en jetant une œillade vers sa camarade nouvelle, et inclina sa tête en guise de remerciements une fois de plus de lui avoir traduit les dires de Takara. Bien qu'elle préfèrerait que celle-ci les suive aussi, ce qui lui éviterait de se retrouver seule avec la Chef de clan, elle ne pouvait lui imposer et la réunion lui avait surement, tout comme à elle, apportait des réponses aux multiples questions à se poser avant de choisir un camp. A moins que sa traductrice n'ait déjà posé son dévolu. En réalité, elle ne l'avait quasiment pas vu depuis son arrivée, à peine aperçut en compagnie de Naturals ... ou Spirituals ... elle mélangeait un peu tout le monde encore !

La rouquine ne put s'empêcher de lancer un regard vers les hommes Trackers et celui Mâchefer avant de quitter la pièce. Pièce qui d'ailleurs avait été nettoyé pour l'occasion, afin de favoriser un accueil plus chaleureux ? Pfff ! Cela n'enlevait en rien la réalité. Ils étaient tous coincés ici, ou ils devaient survivre ... ne serait ce que pour avoir une chance d'un jour comprendre le but de cet isolement, alimenté chaque semaine en nouveaux jeunes gens japonais et américains, alternativement.
Pourtant habituée à des lieux atypiques, à des rencontres de peuples inconnus de la plupart, la voyageuse avait un peu de mal à s'adapter à son nouvel environnement. Oppressée de toutes ces tensions entre quasi tout le monde, elle qui n'était pas habituée aux disputes, quelles qu'elles soient et qui les fuyait, comme tout conflit. Pas le choix ici vu les survivants et les clans.
On s'habitue à tout parait ?!!!
Elle avait au moins cet avantage que cela ne l'angoissait pas plus que ça. Elle savait juste qu'elle aurait besoin de plus de temps que d'habitude pour prendre ses marques en un lieu inconnu. Mais elle y arriverait, de toute façon, un peu plus vite que la plupart. Pourquoi ? Juste de part son mode de vie ... d'avant. Sur les Eaux et visitant des recoins perdus de la planète, faisant des haltes au gré des envies de ses parents, pour une durée dépendant pareillement du souhait de repartir plus loin, et plus rarement d'obligation de ravitaillement par exemple, ou médicales. Bref, cela faisait partie de sa vie, de bourlinguer un peu partout, sans réel domicile fixe comme la plupart de ceux actuellement présents sur l'île, et qui chaque soir rentraient sagement à leur maison ou appartement. Et lorsqu'ils se déplaçaient en d'autres lieux de vies, pour des vacances disons, ils savaient la date d'arrivée ... et celle du départ.
Pas elle. Ce qui lui enlevait au moins cette angoisse là et lui permettait d'envisager sa présence ici, et survie, probablement différemment de la majorité.

Ceci en prime de ce sentiment de déjà vu ... mais en plus glauque tout de même !
Et sans caméras.
Donc sans interdits ni limites.
Une fois que la blonde fut un peu à l'écart des autres, elle leva ses deux mains vers son visage blafard pour écarter ses longues mèches de cheveux masquant son regard clair et glacial tels de lourds rideaux de velours au théâtre. Les prunelles saisissantes captèrent les siennes avant qu'elle n'ait eu le temps de se retourner pour chercher du regard sa complice nouvelle.
Aucun répit. Aucune pitié.

Lilith [Ang] - On doit reparler de cette histoire de jeu après, mais d'abord, dis moi une chose. Pourquoi tu regardes James avec cet air de pucelle à qui ça démange ? Ne me dis pas que ...?! Non pas que cela ne soit pas une bonne chose, au contraire ...

La satanique se rattrapa et tenta de masquer l'excitation qui embrasait son corps. Même sa voix avait vrillé pour devenir plus gutturale.

Carmen [Ang] - Naaannn !! Je ... Mais ... Pfff ....

La rousse serra ses poings tellement fort que les jointures blanchirent alors que les bras s'étiraient en même temps que le cou s'allongeait vers le visage de la blonde comme défiante en joute physique, malgré les joues pourpres par une sorte de honte injustifiée. Encore que ! Face à cette femme qui semblait plus vieille que tout le monde, plus ... enfin vêtue un peu trop sexuel ... ou sexy ...
Carmen, dépassée par ce sujet inconnu autant qu'intime, voulait tout de même s'en défendre.

Carmen [Ang] - C'est quoi le rapport ? C'est tout ce que tu avais à me dire ? Je ne sais pas sur quoi tu te bases, ce que vous faîtes ni pourquoi mais je serais ravie d'en discuter à l'occasion avec toi. Pour l'heure, j'ai une décision à prendre, je ...

Lilith [Ang] - Tu viens d'où ?

Carmen ne voulait pas répondre et chercher à abréger mais en vain. Face à elle, et d'un air amusé qu'elle ne cherchait même pas à dissimuler, Lilith souriait de la pseudo tentative de résistance, s'adaptait, et la menait tout de même ou elle le voulait, et finirait par lui faire dire ce qu'elle voulait ... telle une poupée ...

Carmen [ Ang] - Je viens de nulle part. De partout. Je ...

Lilith [Ang] - Laisse ...

La main droite de la meneuse s'est légèrement redressée en signe stop, et déjà elle a fixé son regard plus loin, derrière la rouquine en fait. Là ou se trouve la garçonne japonaise qui a pu assisté à la scène et qui se retrouve à son tour alpaguer par Lilith.

Lilith [Jap] - Et toi ? Tu es vierge aussi ? Huumm... Laisse moi regarder cela ... (la tête blonde s'incline lentement et alternativement de droite à gauche alors qu'elle fronce ses yeux exagérément cernés de khôl qu'elle devait se fabriquer avec du charbon puisque n'avait pas l'air d'en manquer ! ) Pas sur non, ton iris dit que t'es déflorée. Tu as parlé d'ingénierie ? J'ai un problème à résoudre concernant de l'extraction d'air avec un ventilo de fortune, tu saurais gérer ? Et que veux tu en échange ? C'est une transaction rapide que je te propose, avec ta copine, ça va être plus compliqué, et tu ne vas pas vouloir assister à cela je pense non ?

L'œil d'acier fixait à présent la nouvelle japonaise qui derrière Carmen avait droit au laïus de la meneuse Scavengers dont le ton se faisait plus menaçant. Celle qui l'avait accompagné, Takara, l'asiatique cendrée, les rejoignait justement, hélée par sa "Chef".
Qui semblait avoir décidé de ne pas laisser d'autres choix à la rouquine que de la suivre et intégrer son clan.
Elle recrutait.
Elle avait besoin d'elle pour prendre la relève de Maddy.
Peu importe le prix et les moyens, l'opportunité d'une vierge ne se présentait pas tous les jours ...

par **Yume Fujimoto** Mar 28 Juil - 22:54

Cette réunion s’était révélée particulièrement mouvementée, mais cela avait donné l’occasion à la jeune fille d’être témoin de la dynamique de groupe que les occupants de l’île avaient établis. Elle avait tenté de rester discrète, ne souhaitant pas s’imposer face au reste de l’assemblée, sans grand succès. Si elle avait été forcée de participer, interpellée par le meneur des mâchefers, elle avait tout fait pour écourter la discussion et encourager les personnes intéressées à venir la voir une fois la réunion terminée. C’est donc silencieusement qu’elle parcourait la salle des yeux, observant avec curiosité tout ce beau monde s’agiter devant elle, attendant que la majorité quitte la salle pour discuter dans le calme avec les principaux concernés, soit les meneurs, ou plutôt un meneur en particulier. C’était sans compter sur la mystique blonde qui, tenant visiblement à bénéficier d’un entretien privé avec les deux nouvelle, avait devancé les autres pour venir leur parler. La jeune fille comprit qu’elle ne lui demandait pas son avis lorsqu’elle les pria de la suivre, et c’est donc sans objecter qu’elle s’exécuta, non sans s’incliner devant l’homme leur ayant servi le thé, et jeter un dernier regard à l’assemblée dans l’espoir naïf que quelqu’un l’interpelle pour la forcer à rester en arrière, elle et sa semblable. Apparemment le mâchefer n’avait pas la moindre notion de timing, et pour une fois que son intervention aurait été appréciée, il était resté muet.

La japonaise avait bien vu que sa semblable n’était pas à l’aise à l’idée de se retrouver seule en compagnie de la mystique jeune femme, et lorsqu’elle la remercia d’un signe de tête pour sa traduction, elle lui sourit chaleureusement, tentant tant bien que mal de la rassurer. Elle même ne savait trop quoi penser mais elle s’efforçait de garder son calme, il ne servait à rien de paniquer sans savoir ce qu’elle leur voulait. C’est une fois à l’écart que la jeune femme s’exprima, se permettant de tourmenter l’autre nouvelle à coups de questions intimes auxquelles elle-même n’aurait pas aimé être confrontée. Peu de personnes apprécieraient de se retrouver ainsi mises à nu, et cela semblait amuser la jeune femme, mais beaucoup moins la japonaise qui fronçait les sourcils à la vue de la scène qui prenait vie devant ses yeux. La nouvelle se défendait comme elle pouvait des accusations portées à son sujet mais était dépassée par les évènements. Ne pouvant rester en retrait une minute de plus, la japonaise s’apprêtait à intervenir mais c’est justement le moment que choisit la jeune femme pour se tourner vers elle et l’interroger à son tour, comme si elle avait deviné ses intentions.

« [JAP] Je suis beaucoup de choses, et je doute que mon iris vous les dévoilera… », déclara-t-elle d’une voix calme et posée, ce qui ne manqua pas de faire sourire son interlocutrice, « [ANG] Je suis étonnée que vous ayez besoin de moi, votre clan ne s’entendrait donc pas avec celui chargé des réparations ici? » ajouta-t-elle volontairement dans la langue de sa semblable pour que celle-ci ne soit pas exclue, « [ANG] La transaction est une chose, et je peux voir ce que je peux faire. Mais j’ai tout mon temps, je vais rester si cela ne vous dérange pas. », que cela la dérange ou pas, en fait, lui importait peu.

Ce n’était pas tout à fait vrai, du temps, elle n’en avait pas, et elle songeait déjà au fait qu’elle devrait être en train de discuter de son intégration dans un clan à présent. Mais bien sûr rien ne se passait comme prévu, et elle ne pouvait se résigner à laisser la nouvelle seule avec cette femme aux motivations…obscures, surtout lorsque celle-ci semblait particulièrement douée dans l’art de l’intimidation.

« [ANG] Nous pouvons sûrement en discuter ensemble. », elle posa une main sur l’épaule de l’autre nouvelle « Toutes les trois. » ajouta-t-elle pour bien faire comprendre à son interlocutrice qu’elle ne comptait pas partir si vite.

par **Carmen Woods** Mer 29 Juil - 16:07

Telle une châtelaine, voir un gourou d'une quelconque secte, ce qui était plus approprié à l'image que renvoyait cette mystique femme, c'est d'un geste de la main qu'elle coupe la parole de la rouquine prête à lui expliquer sa vie passée à voguer d'un continent à l'autre, d'une île à une suivante. Son attention se porte sur l'autre nouvelle arrivante, s'intéressant également à sa possible virginité.
Difficile de faire plus intime comme sujet de discussion !
Qu'est ce que cela pouvait bien lui faire franchement ?! Elle espérait quoi ? Marchander chèrement leur hymen ?
Carmen se retrouvait bien embarrassée, d'une part d'avoir à évoquer ce genre de choses avec une parfaite inconnue et devant une autre, même si l'asiatique lui inspirait davantage confiance. D'autre part ,parce que la sexy presque vulgaire meneuse jouait une intimidation et parvenait à la déstabiliser quelque peu. Pourtant elle avait l'habitude de se retrouver face à des personnes "différentes". Sans doute ce qui l'agaçait plus encore que son indiscrétion. Tentative de se ressaisir lorsque les questions sont posées à la discrète garçonne ... qui elle ne va pas se laisser intimider par la mystique. D'une politesse et avec un vouvoiement d'une autre époque, Yume n'hésite pas à la remettre à sa place, calmement mais très clairement. Ce qui n'empêche pas la cendrée d'afficher cyniquement le même air amusé. Par contre cela permet à la métisse de se reprendre, redresser les épaules et respirer un grand coup en gonflant la poitrine. Le temps pour la japonaise de souligner la mésentente probable d'avec les réparateurs de l'île, puisque l'on fait appel à ses connaissances.
Elle ne se doutait pas que la blonde choisissait précieusement ceux ayant le droit de pénétrer son antre. Et elle préférait ne pas avoir à demander à certains "anciens" d'Hashima.

Lilith [Ang] - Tu m'aides. Ou pas. Peu importe. Le reste ne te regarde pas. Pas encore ...

Le regard Noir remballa le côté amusé pour laisser place à une pupille plus sérieuse, et presque plus douce pour le coup. Interstice durant lequel les deux nouvelles pourront remarquer la concentration plus réfléchie de leur interlocutrice. Cette-ci était captive depuis quasiment le début de cette aventure ? Expérience ? Quoi que ce soit, elle avait survécu jusque là, même à cette purge dont tout le monde parlait. Quelles que soient les façons que cette meneuse de clan avait employé, cela ne minimisait pas ce fait.
La garçonne imposait donc sa présence, affichant par là son soutien à la rouquine, en même temps qu'elle posait une main rassurante sur son épaule. Effet réussi. La Woods retourne vers elle un visage éclairé d'un sourire franc et sincère et un regard d'humble remerciement. Expressions qui disparaîtront l'instant d'après au fur et à mesure que la tête rousse s'oriente vers celle qui en veut à la pucelle. Les traits plus durs, plus confiante, elle a décidé de ne pas avoir peur de cette illuminée plus recouverte par sa tignasse que par des fringues résilles, dentelles ou bien trop étriquées !

Carmen [Ang] - Tu sais, il existe un tas de peuplades aux mœurs particulières, mais avec la constante d'avoir des raisons, croyances, rituels, transmit au fil des générations par les Anciens de ces Ethnies. Rien à voir avec un look ou des pseudos hallu sataniques comme seuls moyens d'expression ou par pure provocation ... En plus tu dois être vachement plus jolie sans toute cette peinture ! ...

Ouch !
Pourquoi diantre n'avait-elle pas juste fermer sa bouche et tracer sa route plutôt que de se confronter à la diablesse ?
Qui devenait plus rouge que les flammes de l'enfer ou tout comme !
Elle leva la main pour gifler l'impertinente de toute ses forces, sa mâchoire légèrement crispée dénotant sa colère difficilement dissimulable. Mais les doigts gantés de dentelles noires furent arrêtés net par le bras tendu et ferme de Carmen.
De qui le rythme cardiaque venait de tripler en quelques secondes !
Soutenant le regard d'acier qui fulminait face à elle, elle aperçut du coin de l'œil Takara s'apprêtant à défendre sa "Maîtresse" et qui allait incessamment sous peu lui sauter dessus !

A moins que ...

par **Yume Fujimoto** Mer 29 Juil - 23:47

Le reste ne la regardait pas. Point. La blonde s’efforçait ainsi de faire comprendre à son interlocutrice qu’il n’y avait pas à discuter. Elle rajouta tout de même un « pas encore » peu rassurant, la japonaise se demandant ce que cela pouvait bien signifier. S’il s’agissait d’une provocation, elle y était indifférente, peu de choses arrivaient à l’intimider et elle ne comptait pas se laisser faire dés son arrivée sur l’île : si les premières impressions n’étaient pas toujours les bonnes, elles marquaient les esprits, et la jeune fille ne pouvait décidément pas passer pour faible si elle comptait survivre ici. C’est pourtant sans animosité aucune qu’elle toisait la blonde lorsque celle-ci lui répondit, ayant déjà été témoin de suffisamment d’agressivité durant la réunion elle tentait de garder son calme pour ne pas ajouter un énième conflit sur une île qui en accueillait déjà trop. La blonde ne lui rendait pas la tâche facile, et si la japonaise ne craqua pas devant son manque de respect à peine dissimulé, la métisse, en revanche, comptait remettre à sa place leur intimidante interlocutrice, et elle ne faisait pas dans la dentelle, elle.

La japonaise, rendue muette par la surprise, se contenta d’observer la réaction de la principale concernée par les propos de la métisse. Elle pu voir la rage s’emparer d’elle tandis que sa main s’élevait, menaçante, prête à gifler l’insolente, mais c’était sans compter sur les réflexe de celle-ci qui stoppa le bras dans sa lancée. Cela marquait officiellement le début des hostilités ce qui ne semblait pas plaire à notre médiatrice, mais il était à présent trop tard pour reculer. Elle était bien consciente que la situation s’apprêtait à empirer avec l’intervention de l’autre membre du clan présente, prête à se jeter sur l’impertinente qui avait osé poser la main sur la blonde, et elle se heurta de plein fouet à la japonaise venue se placer en travers de sa route, bien décidée à ce que cette discussion ne se termine pas en bain de sang.

« [ANG] Calme toi, non, calmez vous ! Les goûts et les couleurs, c’est très suggestif, on ne va tout de même pas s’entretuer pour ça… », s’exclama-t-elle tandis qu’elle luttait contre la japonaise habillée de noir, l’empêchant de venir égorger la métisse, « …se battre ne représente qu’une perte de temps et d’énergie qui pourraient être mieux utilisés, comme pour négocier par exemple, une activité dont vous pourriez sortir gagnantes toutes les deux, ce qui n’est pas le cas dans un combat improvisé ! » ajouta-t-elle avant de tourner la tête de coté pour poser les yeux sur les deux américaines.

Elle gonfla la poitrine, fronça les sourcils et repoussa celle qui lui faisait face.

« [JAP] Je ne veux pas que ça se termine mal alors s’il te plait recule, on va régler ça comme des personnes civilisées et non comme des bêtes. »

Takara : « [JAP] Ecartes toi ! Si elle la touche je la… »

« [JAP] Oui, oui, si elle la touche, tu la tues. On sait tous que ni l’un ni l’autre n’arrivera, aucune de vous n’est assez idiote pour ça, n’est-ce pas ? »

La dénommée Takara crispa le poing mais finit par croiser les bras et reculer d’un pas comme un gage qu’elle n’attaquerait pas.

« [JAP] Bien, je te remercie de ta coopération… », déclara-t-elle avant de se retourner, « [ANG] En ce qui vous concerne, on se lâche, on s’écarte, on agite le drapeau blanc et on reprend… », elle se détendit enfin et relâcha ses épaules avant de poursuivre, « [ANG] Peut-être pourrions nous avoir une idée plus précise de la raison de notre présence ici ? Je suppose que mon amie n’est pas là pour une question de ventilateur, elle ? Un peu plus d’informations la rendra probablement plus…aimable. », elle se pencha ensuite vers la métisse pour lui chuchoter à l’oreille, « [ANG]Même si je suis de ton avis concernant ses choix esthétiques, je suis sûre que ton futur clan apprécierait de t’avoir en entier, et si tu continues à la provoquer ainsi je doute que ce soit le cas lorsqu’elle en aura terminé avec toi…avec nous, en fait. ».

Elle lui adressa un sourire et songea au fait qu’elle venait par défaut de se créer une première amie. Cela pouvait lui coûter une potentielle ennemie, aussi. Elle d’habitude si discrète avait été forcée d’intervenir pour jouer la médiatrice, un rôle visiblement transmit dans la famille, et elle ne pouvait s’empêcher de se demander si cela avait été la plus sage des idées. Elle savait néanmoins que parfois la prudence n’est pas la priorité, et que c’est dans l’adversité que l’on se révèle plus vrais que jamais.

par **Carmen Woods** Jeu 30 Juil - 14:14

<< Ce que tu veux dire ... dis le demain ... >>

Combien de fois avait-elle entendu cela de la bouche de ses parents, qui bien que ne pratiquant aucune religion, se sentait plus proche de ces proverbes asiatiques, réelles philosophies de vie. Aujourd'hui plus que d'habitude, il aurait été bien venu d'y repenser et d'appliquer ce conseil !
Au contraire, après une réunion pacifiste, comme le souhaitait le nouveau clan Watchers de l'île, un petit groupe de filles un peu à l'écart semblait au cœur d'une discussion, devenant de plus en plus houleuse. Tout était parti d'un regard capté par la meneuse Scavengers, soudainement très intéressée par l'intimité d'une des nouvelles arrivantes.
On était cependant bien loin d'une conversation coquines entre copines !
La mystique était surtout émoustillée par une virginité supputée de celle qui n'avait pas forcément envie de développer ce sujet ! Et qui se permit une petite réflexion un brin critique sur le look de l'intimidatrice.
Juste pour lui montrer qu'elle n'avait pas peur d'elle ...
Juste pour ne pas être cataloguée négativement dès son arrivée sur Hashima, comme une docile gamine asservie.
Mouais ... la rouquine s'était aussi et surtout sentie "piquée" par cette femme fardée, et avait voulu en faire de même, pour lui fermer le clapet. Pas forcément la meilleure idée, puisque c'était à deux doigts de dégénérer là. La cendrée susceptible perdait elle aussi son sang froid, et voulut gifler l'impertinente. Un comportement qui ne lui ressemblait pas. Malgré ses airs, elle agissait toujours avec une extrême discrétion. Mais face à la vierge, la mystique en avait perdu ses moyens ...

C'est la garçonne japonaise qui continua d'affirmer sa position, à savoir du côté de la métisse, et s'immisça entre les femmes pour éviter qu'une bagarre n'éclate à l'approche de Takara.
[JAP] << Oui, oui, si elle la touche, tu la tues. On sait tous que ni l’un ni l’autre n’arrivera, aucune de vous n’est assez idiote pour ça, n’est-ce pas ? >> lança t-elle à l'asiatique blonde. Qui s'exécuta non sans un air boudeur. Quelques mots de plus aux deux autres femmes se toisant, Carmen relâcha l'avant bras qu'elle avait retenu avant que la main de Lilith n'atteigne sa joue. Mieux valait en effet éviter que cette scène ne dégénère et que les deux nouvelles ne se fasse davantage remarquer ! Même si l'action ne s'était pas déroulé suffisamment loin du bâtiment ou avait eu lieu la réunion pour que la plupart des présents aient remarqué le "heurt" entre les jeunes filles.
Yume pose quelques questions pertinentes, et qui ont pour effet de dévier du sujet initial et calmer les esprits. En plus du chuchotement de sa complice suggérant d'éviter de provoquer l'intimidatrice et rappelant qu'elles étaient toutes les deux impliquées dans ce conflit qui n'avait pas lieu d'être et ne pouvait que leur porter préjudice pour la suite s'il dégénérait. Soit. Mais se laisser rabaisser dès leur arrivée n'était pas non plus une solution, elle l'avait vécu justement lors de ce jeu auquel elle avait participé. Naïve au départ, elle avait été vite utilisée car trop gentille, uniquement par intérêt et n'hésitant pas à vouloir l'éjecter pour sauver sa place. Et ce n'était qu'un jeu ! Alors certainement qu'ici, captif sans savoir pourquoi en milieu hostile et dans des conditions de survie extrême, Carmen préférait s'affirmer face à ce genre de comportement dédaigneux.

Certes, elle avait un brin manqué de diplomatie. Pas son truc, habituée à régler les choses rapidement et de manière cash. Celle qui devenait d'office son amie de part ces quelques minutes de complicité, avait, au contraire, des qualités évidentes pour la discussion.
Parfaite complémentarité. Elle inclina sa tête et lui sourit. Discret et sincère remerciement.

Lilith [Ang] - Quelqu'un t'a donné l'impression d'avoir la moindre idée de ce que l'on fiche dans ce bordel ?! Certains anciens ont des théories. Secrètes ou pas, mais j'les connais pas. Fais moi savoir si l'on peut faire affaire pour le ventilo .... (se retournant vers la rousse, regard perçant et brillant qui la fixe, l'index se pointant vers elle) Toi ... Réfléchis à ma proposition tu ne peux qu'y gagner ... tu devrais me faire confiance, sinon ...

L'air menaçant ne fit pas sourciller la métisse ... en apparence. Parce qu'intérieurement, les yeux charbonnés transperçant lui avait glacé le sang ! De toute façon, la meneuse Scavengers n'attendait aucune réponse puisque s'éloignait déjà des deux nouvelles amies.
Se retournant vers la garçonne, elle attrapa l'une de ses mains pour la serrer dans les siennes

[Jap] - Merci. Beaucoup. (défaut de prononciation ) [Ang] - J'aurais du m'la fermer peut être, mais j'ai vécu cela l'an dernier et ça m'a couté cher ... Et simplement pour un jeu ... Merci, tu as bien calmé les choses, je te le revaudrais Yume. Tu aurais pu partir pour pas avoir d'histoires ... surtout avec cette ... femme. Intrigante mais flippante !

Carmen en frissonna rien qu'à l'évocation de la partante, et enfonça ses mains dans ses poches avant de questionner. Les quelques spectateurs de la légère rixe féminine s'éparpillèrent entre le dédale d'allées de bâtiments délabrés.

[Ang] - Alors ? Tu as pris ta décision pour un clan ? J'trouve pas cela bien futé cette histoire de camp, comme si cela n'était pas assez compliqué de s'en sortir sur cette île paumée ! Certains ont l'air très atteints, ça rassure pas bien. T'en penses quoi de tout ça toi ? Tu connaissais Hashima ?

par **Yume Fujimoto** Sam 1 Aoû - 1:24

Soupir de soulagement du coté de la japonaise qui n’était pas encore habituée aux confrontations houleuses, il s’agissait ici pour elle d’une entrée en matière quelque peu inattendue. Elle s’était toujours efforcée de choisir ses mots avec précaution pour ne pas se retrouver dans de telles situations, mais ce n’était pas tout. Son père n’avait eu de cesse de lui répéter que les mots ne sont d’aucune utilité si les bons sentiments n’y sont pas, et que ces sentiments là se devaient d’être cultivés car il était aisé de se laisser submerger par ses émotions. Les émotions n’avaient par leur place dans une médiation, lui avait-il dit, elles ne faisaient que brouiller la communication. Malgré sa méfiance à peine dissimulée envers les américains, son père avait toujours mit ses opinions de coté lors des négociations qu’il organisait, et elle l’avait toujours admiré pour cela. C’est donc avec une certaine mélancolie qu’elle songeait au fait qu’il aurait probablement été fier d’elle s’il l’avait vue aujourd’hui. Même si elle avait cherché à fuir son influence devenue oppressante, elle l’avait toujours respecté et accepté pour l’homme qu’il était, un homme doté de failles, comme tout le monde.

Elle n’avait pas le temps de s’apitoyer, dans son nouvel environnement elle se devait de rester alerte et de ne jamais laisser le passé la rattraper. Jamais. Celui-ci représentait un poids qu’elle ne pouvait pas se permettre de porter, et penser à tout ce qu’elle n’avait plus ne l’aiderait pas à avancer. Elle s’efforçait donc de vivre dans l’instant, sachant pertinemment que c’est tout ce qu’il lui restait, le présent. Posant les yeux sur la blonde qui s’éloignait, elle ne pu s’empêcher de considérer cela comme une victoire, mince, certes, mais une victoire quand même. Le fait est que tant qu’elles ne seraient pas dans un clan, elles seraient toujours convoitées, et pourtant la japonaise n’était plus pressée d’en rejoindre un. Elle avait vu ce que ces retranchements avaient créé et ne savait plus s’il était sage de s’isoler ainsi du reste de la communauté. Devait-elle tenter de se rendre utile et donc d’aller là où la menait ses capacités, ou devait-elle essayer d’éclaircir les mystères de l’île et donc de répondre aux questions que Hideo avait soulevées? Restait à trouver le clan qui lui permettrait de remplir au mieux ces tâches, s’il y en avait bel et bien un.

La métisse la remercia profusément et elle lui sourit, ravie de voir que son intervention avait été appréciée.

« [ANG] Ce n’est rien, je n’ai pas fait grand chose, et je comprends ta réaction, je voulais simplement éviter une altercation dés notre arrivée, surtout avec elle. Je ne la connais pas assez pour la juger mais ses intentions m’ont l’air….obscures. »

Elle savait que l’île et ses dangers ne pouvaient que révéler le pire chez ceux qui l’occupaient et elle n’en voulait pas à la blonde d’avoir fait preuve d’un manque total de diplomatie. On lui avait fait comprendre que tous n’avaient pas bénéficié de l’accueil qu’elle avait reçu, et elle ne pouvait même pas imaginer ce que certains avaient dû traverser. Croisant les bras, elle commença à marcher machinalement, comme pour s’éloigner de la scène d’un crime qui n’avait jamais été commis, et pour fuir le regard des curieux qui commençaient tout juste à se disperser.

« [ANG] Je t’avouerai que je suis perdue, je ne sais plus ce que je dois faire. Rejoindre un clan me semble nécessaire, mais cela veut aussi dire se plier à leur manière de fonctionner, et celle-ci ne peut que me déplaire. Comme tu l’as dit, cette histoire de camp est immature, nous avons bien d’autres préoccupations, nous n’avons pas besoin de rivalités entre gang. » déclara-t-elle en laissant échapper un rire nerveux, « J’étais prête à intégrer les Mecanics, ils me semblent être honnêtes, tu as entendu leur meneur durant la réunion, et je pourrais probablement me montrer utile, mais plus rien n’est certain. », posant les yeux sur son interlocutrice, elle poursuivit, « Je connaissais l’île de nom mais je n’ai pas d’explication, je suis simplement convaincue que notre présence ici doit bien servir les intérêts de quelqu’un, reste à savoir qui. »

Qui. Au singulier ou au pluriel ? Etant donné l’organisation nécessaire pour les amener jusqu’ici, le second semblait plus probable que le premier.

« [ANG] Je ne me suis pas décidée mais je te conseille de choisir un clan rapidement, sinon la blonde ne risque pas de te lâcher. Tu as fait des découvertes depuis ton arrivée ? As-tu eu le temps de t’entourer de personnes de confiances ? Il est difficile de discerner le bon du mauvais ici…enfin saches que tu peux compter sur moi. » dit-elle avec le sourire aux lèvres, « [ANG] Au fait, tu es originaire d’où ? La blonde t’a coupée tout à l’heure, tu disais que tu venais de partout ? Tu as beaucoup voyagé ? Je viens d’Okinawa, autant te dire que cette île n’a rien à voir avec la mienne. »

par **Carmen Woods** Sam 1 Aoû - 12:50

Obscures Intentions ...
C'était exactement cela. Sombre. Sordide même.
La mystique n'avait pas caché que les filles Scavengers proposaient leurs corps en troc, en plus de connaissance sur les élevages. Pour quelle fichue raison s'intéressait-elle à ce point à sa virginité ? Une fois la surprise de cet intime intérêt passée, la question n'en demeurait pas moins. Valeur marchande supérieure ? Aucune intention pour Carmen d'en savoir plus pour le moment, elle était bien contente de voir cette blonde s'éloigner. Il était évident qu'elle n'allait pas intégrer ce clan ou les femmes se prostituaient. Son amie soulignait ne pas vouloir juger cette meneuse trop rapidement. Certes, habituellement elle aurait été d'accord avec elle. Mais là elle affichait tout de même une façon bien particulière d'appréhender la survie, et qui sans parler d'être jugeable ou pas, ne lui correspondait absolument pas. Le conseil de rapidement choisir un clan pour ne pas subir les pressions de Lilith était judicieux. Mais lequel ?

La rousse marchait aux côtés de l'autre nouvelle, tout en écoutant ses propres constatations concernant les divers camps dont elles venaient de rencontrer chaque chef. Et tout comme elle, visiblement son choix allait être compliqué. Les Mécanics ?

[Ang] - Tu as ton savoir à leur apporter oui, et ils donnent l'impression d'être les plus ... d'aplomb ... encore que ... Il ne faut pas se fier aux apparences. Je n'aime pas cette idée imposée d'avoir ce choix à faire, c'est ridicule, et y'a des chances que cela servent les intérêts de ceux derrière tout ça ... et qui doivent surement bien se marrer de voir les frictions et guerre interne !

La métisse voyait cela comme une sorte de jeu, un délire à échelle humaine, peut être de la part d'un richissime héritier s'ennuyant mortellement dans sa vie. Ou bien une expérience militaire ou scientifique. Mais dans tous les cas, elles étaient bien d'accord sur la bêtise de se diviser en gang au lieu de s'unir pour être plus fort. Mais avaient-elles suffisamment de recul pour se rendre compte de la réelle situation dans laquelle elles étaient ? Probablement que non ...

[Ang] - Je n'ai eu que très peu de contacts depuis mon arrivée, alors non, je n'ai rien découvert ni pu m'entourer de quiconque ... à part toi, je ne vois pas en qui je pourrais avoir confiance ici. Ceux qui s'occupent des requins m'inspiraient bien ... mais ils ont l'air d'avoir pas mal des autres à dos. Pfff ...

Etait-il besoin de préciser que la rouquine avait un faible pour ces mâles physiquement solides ? Surement parce que la force physique qu'ils affichaient étaient forcément rassurantes ... entre autres. Les joues pâles rosirent à cette pensée puérile et hors propos qu'elle avoua dans un murmure glissé à l'oreille de sa confidente.

[Ang] - Ils sont mignons je trouve, le Zack, et surtout James ...

Naïf ricanement de la jeune pucelle qui témoignait de son état d'esprit et de sa vision de leur captivité qu'elle ne voyait que comme un jeu. Manque de maturité ? Insouciance de sa jeunesse ? Inconscience de part son mode de vie qui l'avait tout de même cloisonné et détaché de certaines réalités ? Un peu de tout cela. Rendant son sourire à la garçonne japonaise, elle expliqua :

[Ang] - J'ai toujours voyagé en fait, puisque je vivais sur un bateau. J'ai jamais eu de "vraies maisons" et on allait partout avec mes parents. Je ne suis jamais restée très longtemps au même endroit. A part pour le jeu en fait, sinon jamais plus d'un petit mois dans des camps de vacances, ou des trucs comme ça. Tu n'avais jamais quitté Okinawa ?

Carmen était incapable de s'imaginer à quel point le mode de vie choisit par ses parents avait des conséquences sur quasiment tout. En bien ? En mal ? Certainement les deux. Restait à savoir quels bénéfices elle pourrait en tirer dans cette captivité. Son amie Yume semblait bien plus sérieuse et avait réussi à calmer les choses contre les Scavengers, mais cela n'empêchait pas qu'elle soit tout autant perdue qu'elle.

[Ang] - Tu crois que certains ici savent la vérité ? A la réunion ils parlaient de nourriture obtenue de façon louche, je pense qu'il y a forcément des survivants qui ont des réponses à nos questions ... et je me dis que s'ils les taisent, il y a une bonne raison. Tu as découvert d'autres choses toi, vu que t'as pu parler avec pas mal de monde ? Moi je t'avoue que j'ai plutôt envie d'aider en pêchant ou chassant que de fouiner et enquêter, c'est pas mon truc, je ne saurais pas faire. Toi par contre ... Quel âge tu as au fait ? Tu étais encore étudiante? J'ai l'impression que tu es beaucoup plus âgée que moi, intelligente, posée, et sérieuse ...

Bien que ses parents aient veillé à ce que leur progéniture partage la vie terrestre avec des enfants et jeunes de son âge, il était évident que trois ou quatre semaines maximum, au même endroit, ne suffisait pas à un développement "normal" de relationnel. La rouquine était cultivée de part ses nombreux voyages, mais avait d'immenses lacunes dans bien des domaines, tout particulièrement le rapport aux autres ... d'autant plus sur le long terme. Ce qui ici allait poser quelques problèmes si elle ne restait pas très méfiante. Et comme disait son interlocutrice, difficile à première vue, de se faire une juste idée du bien et du mal sur ce lopin de terre mystérieux ou ils étaient retenus.

[Ang] - Tu as l'intention d'aller réparer le ventilo de la blonde ? Si tu veux, je t'accompagnerais ... Je crois qu'elles habitent par là bas (elle montre du doigt un endroit reculé de l'île) en fait, je me suis pas mal faufilée vers les camps, la nuit, mais seule j'avais peur de me faire attraper ...

par **Yume Fujimoto** Lun 3 Aoû - 1:12

L’américaine avait l’air bien plus méfiante qu’elle, et si la japonaise tentait de ne pas juger trop vite ceux qu’elle rencontrait, elle se devait aussi de se protéger, et ainsi de se faire une idée de qui avait ses intérêts en tête, et qui ne les avait pas. A première vue elle était seule sur cette île, entourée, certes, mais désespérément seule. Elle qui cherchait le meilleur chez les autres, il lui serait difficile d’accepter que leurs fautes, leurs failles, et leurs faiblesses pouvaient prendre le dessus. Peut-être que les deux jeunes filles pouvaient se compléter, chacune d’elle semblait posséder des qualités d’observation et de communication différentes, chacune d’elle pouvant contribuer à sa façon à la survie de l’autre. La coopération était-elle réellement possible ici ? Le principe même de se séparer en clans laissait supposer le contraire, surtout avec les conflits qui avaient éclaté, mais la jeune fille voulait croire que le partage et l’entraide étaient possible au delà des barrières existantes. Si l’hostilité palpable durant la réunion ne l’avait pas agacée, elle se serait presque permise d’en rire, mais elle considérait que les enjeux étaient bien trop importants pour qu’ils se comportent comme des enfants. Voilà au moins une chose sur laquelle les deux filles pouvaient s’accorder : cette île n’avait pas besoin de tels retranchements.

« [ANG] Je suis de ton avis, mais d’un autre coté…refuser de choisir, n’est-ce pas un choix en soi ? Si nous ne rejoignons aucun clan, nous entrons d’office dans celui des parias, le choix est donc fait pour nous. Si ces clans servent un intérêt, peut-être que cela inclut même ceux qui ouvrent hors de ce circuit, tu ne penses pas que la ou les personnes responsables auraient prévu cela ? L’organisation me semble bien trop sophistiquée pour qu’un tel détail soit laissé de coté. » déclara-t-elle en soupirant.

Elle n’aurait aucun répit ici, plus elle avançait dans sa découverte de l’île, plus les questions devenaient pesantes, et plus les réponses se faisaient attendre.

« [ANG] Tu as sûrement raisons, les apparences peuvent tromper et je ne devrais pas trop m’avancer. Tu peux me faire confiance, pour moi nous sommes dans le même…comment dites vous ? Dans le même bateau ! » s’exclama-t-elle, amusée par les expressions anglophones qu’elle n’avait pas l’occasion d’utiliser dans sa langue natale, « Les pêcheurs ? Ils ont l’air de s’y connaître, et il faut certes être courageux pour s’aventurer ainsi en mer, mais tu as entendu ce que l’un d’eux a dit, leur travail est dangereux, et étant donné leur relation avec les autres clans ce n’est pas le choix le plus judicieux…mais c’est un raisonnement calculateur, si ils te correspondent tu ne devrais pas t’arrêter à ces inconvénients. »

La japonaise sourit lorsque son interlocutrice mentionna les deux américains. Elle n’avait jamais réellement connu attirance là : elle savait reconnaître la beauté et le charisme, elle savait qu’elle aimait les hommes, elle s’était déjà attachée, elle n’était pas indifférente à ceux qui l’entouraient, mais les histoires de cœur n’avaient jamais réellement représenté un intérêt pour elle. Certains diraient qu’elle ne voulait pas s’engager, d’autres qu’elle était trop occupée, ou encore qu’il s’agissait de séquelles de son enlèvement, mais le peu de relations qu’elle avait eu s’étaient toujours terminées rapidement. C’est donc d’un œil curieux qu’elle observait la jeune fille, toute enjouée, parler de ses coups de cœurs, et cela avait au moins le mérite d’alléger cette journée. La japonaise, quant à elle, n’avait qu’un seule homme en tête dernièrement : le meneur des mâchefers, et ce non pas pour le charme qu’on pouvait lui trouver, mais pour les mines dont il gardait jalousement l’entrée. Elle ne pouvait s’empêcher de songer aux mystères qu’elles renfermaient, et dont le japonais semblait être la clé.

« [ANG] James avait l’air prêt à t’accueillir parmi les siens, je suis sûre que tu auras de nouveau l’occasion de lui parler… » ajouta-t-elle avec un clin d’œil complice, « Tu vivais sur un bateau? Moi qui pensait être chanceuse sur mon île ensoleillée, ça n’a rien a voir avec tes aventures! Une fois que l’on aura moins de questions en tête, il faudra que tu me racontes tout ça ! J’ai déjà voyagé à Hawaïi plusieurs fois lorsque ma mère y travaillait, je la rejoignais durant les vacances, sinon quelques îles japonaises comme Awajishima, ou encore plusieurs villes sur l’îlot principal comme Osaka et Tokyo, là où j’étudiais….mais je n’ai pas autant bougé que toi ! » déclara-t-elle avec admiration.

La japonaise avait toujours été aventureuse et elle aurait probablement voyagé bien plus que ça si son père ne l’avait pas surprotégée. Et pourtant, aujourd’hui elle rêvait de se retrouver chez elle.

« [ANG] Je ne pense pas que qui que ce soit connaisse la raison de notre présence ici…en revanche tout le monde n’a décidément pas le même niveau de connaissances de l’île, et cela joue beaucoup sur la survie. Certains semblent avoir découvert des ressources qu’ils ne sont pas prêts à partager, ou on établit leur territoire aux dépends des autres…mais sans preuve et sans possibilité d’en obtenir, leurs secrets étant bien gardés, je ne vois pas ce que nous pouvons faire pour les en empêcher. Je n’ai pas découvert grand chose, le peu de personnes que j’ai rencontré avaient les même questions que moi, voir davantage, et attendaient visiblement que j’apporte des réponses que je n’avais pas. Crois moi, j’ai bien envie d’enquêter, mais je ne sais pas comment je peux agir sans être constamment observée, l’île représente un espace limité, et cela a ses avantages comme ses inconvénients. Sans oublier les endroits auxquels je n’ai pas accès !»

Elle accompagna ses mots d’une grimace, visiblement dérangée à l’idée qu’on puisse lui refuser l’entrée de certaines parties de l’île, notamment lorsque celles-ci étaient réservées aux membres d’un seul clan.

« [ANG] J’essaye de rester calme, c’est pour ça que je donne l’impression de savoir ce que je fais, mais en réalité je suis loin d’être sereine, je sais juste comment le dissimuler. » lui révéla-t-elle après avoir rit suite aux compliments de la jeune fille, « J’ai vingt ans et oui, j’étais toujours étudiante. J’étais parti pour un long cursus, je voulais faire de l’astrophysique alors je n’aurai pas fini avant quelques années…mais ça c’était avant. Et toi ? »

La rousse lui proposa de l’accompagner dans le repère de la blonde, une idée qui ne l’enchantait pas particulièrement mais qui lui donnerait l’occasion d’entrer à l’intérieur, ainsi que d’obtenir une compensation de sa part, restait à savoir ce qu’elle pouvait bien vouloir obtenir de la mystique jeune femme.

« [ANG] Ca ne te déranges pas ? Je veux bien, oui, merci. Qui sait, peut-être que cette visite offrira des réponses à certaines de nos questions. » dit-elle en posant les yeux au loin, dans la direction indiquée par la rousse, « Tu ne t’es jamais fait repérer ? J’imagine qu’ils n’apprécieraient pas de te trouver rôdant autour, même s’il doit se dire bon nombre de choses là nuit dans les camps. »

par **Carmen Woods** Lun 3 Aoû - 13:37

Le Choix ...
Imposé. Et pressé avec cette réunion ou chacune des possibilités de camp avaient été exposé.
Déjà, la rouquine avait une sainte horreur de se sentir obligée et poussée. Et franchement, ce rassemblement des chefs n'avait pas vraiment l'effet escompté. Au contraire. Il avait soulevé plus de questions encore, auxquelles les deux nouvelles tentaient d'apporter non pas des réponses, chose impossible en l'état. Mais au moins échanger leurs ressentis pour essayer de poser des priorités face à ce flot d'interrogations. En plus d'avoir été balancé sur cette île à quelques jours d'intervalles, les deux filles avaient visiblement plus de point commun qu'on pourrait le supposer de prime abord. Logiquement, elles étaient d'accord sur l'absurdité de cette division en clan. Chacun voulant tirer la couverture à lui, conserver secrètement ses maigres avantages.
Peut être avaient-ils de bonnes raisons d'en être arriver là ?
Pas flagrant à l'arrivée, mais avaient-elles suffisamment de données pour avoir un avis si radical ?
Ne serait-ce pas un peu rabaisser l'intellect des survivants présents depuis une année complète que de les croire stupide à ce point ? Sans parler des conséquences psychiques s'accumulant au fil des semaines et mois, et marquant tout un chacun, plus ou moins, mais imparablement cette captivité perturbait les équilibres de ces jeunes prisonniers.

- Tu as raison oui, même si l'on refuse de choisir, on sera pastillée dans un des clans. Bouhhh ça m'énerve !!!

Un trépignement de pieds accompagna l'exagérée moue boudeuse et infantile, avant que le visage redevienne sérieux, et même grave.

- Selon ce que l'on décidera l'une ou l'autre, on sera peut être "obligée" de devenir "ennemi". Ca me plait pas du tout ...

Mine contrariée. Carmen connaissait ce genre de situation qui avait failli lui couter cher lors du Stranded Deep. Dépitée, elle avait vu ce que la faim, même provisoire, même pour un jeu, pouvait faire comme dégâts. Certains principes volaient en éclats lorsqu'il s'agissait de sauver ses miches !
C'est un regard des plus sérieux qu'elle plante dans les prunelles de son amie

- Il faut trouver comment contrer cela ... tu as ma confiance également, on doit préserver cela. Bref silence avant que le ton ne change, tout comme le visage s'éclairant et se teintant de rose candide. Haaannnn, tu crois que James voudrait de moi ??? Enfin ... pour la pêche bien sûr ! J'me débrouille bien vu que j'ai grandi sur l'eau. Tu sais, c'est pas toujours marrant d'habiter sur un bateau, il y a du positif avec tous les voyages et tous les gens rencontrés partout dans le monde, mais il y a aussi un isolement pesant des fois ... Pas de domicile fixe, pas de relations qui durent ... c'est justement pour les études que j'envisageais de me "poser" dans une ville, suivre un cursus plus poussé, mais pas aussi long que toi ! Wahou, astrophysicienne ...

La tête rousse s'inclina sur le côté, admirative de la jeune garçonne face à elle qui semblait savoir ce qu'elle voulait faire précisément de sa vie. Une seule année d'écart ... et la métisse n'en était qu'à se demander quelle formation effectuée, découvrant tout juste ses premiers émois de cœur.
Comme sa proposition de l'accompagner chez la Scavenger semblait lui convenir, elles prirent la direction du clan de la mystique, tout en soulignant la différence de maturité accentuée par des modes de vie différents. Carmen se sentait encore une jeune fille, voir une gamine, et pas seulement du fait de sa virginité intacte. Sa complice semblait déjà une femme, malgré ses airs juvénile et masculin d'apparence. Tellement plus sérieuse et posée. Ce qui n'enlevait en rien qu'elles aient une vision somme toute similaire de leur lieu de survie et de leur compagnons de "jeux". C'est juste que l'américaine méfiante ne s'était pas posée autant de questions, empruntant des chemins de réflexion plus direct, cash. Comme en témoignaient ses expéditions nocturnes ou seule elle s'était risquée à visiter certains recoins de l'île, sans réelle conscience du danger potentiel.

- Je suis restée discrète donc non, personne ne m'a repéré ... enfin, pas que je sache ! C'est vrai que maintenant que j'en ai entendu certains clairement dire ce qu'ils réservaient à ceux appartenant à d'autres clans, j'me dis que j'aurai pu avoir des ennuis ...

Les deux amies parvenaient à présent à l'extrémité d'un gros bâtiment derrière lequel il fallait bifurquer pour suivre un escalier et se rapprocher des quartiers de la cendrée. Reconnaissable vu les poupées abîmées qui ornaient l'entrée. Et dont elle s'apprêtait à parler à Yume.
Elle n'en aura pas le temps.
Brusquement, trois survivants, dont une fille au moins, surgirent de nulle part, derrière les nouvelles. Violemment poussée au sol, Carmen n'eut pas le temps de réagir, tout comme sa complice qui ne put que constater l'acharnement sur la rouquine, ligotée en une fraction de seconde, comme un vulgaire cochon de lait sur lequel on sautait pour le ficeler avant cuisson. La captive capturée reconnut la japonaise blonde et put entrapercevoir une métisse aux longs cheveux, Billie, avant d'être tirée dans une allée juste avant les marches sensées être empruntées. Elle reçut un lourd coup de poing pleine face qui l'étourdit, fit taire son cri et ne lui permit pas d'en voir plus, l'inconscience la gagnant alors que les trois agresseurs disparaissaient avec elle dans un dédale de couloirs de ruines, et alors qu'elle tentait de capter le regard de son amie ... juste avant que ses paupières ne se ferment comme un rideau sur Hashima ...

par **Yume Fujimoto** Mar 4 Aoû - 17:13

Elle ne pouvait pas renoncer à sa première et seule amie, la japonaise le savait pertinemment, sans confiance elles n’avanceraient pas sur cette île, et elle refusait que les clans puissent ainsi les séparer.

« [ANG]Il faut préserver cela, oui, coûte que coûte, et ce même si l’on rejoint des clans différents, quitte à le cacher pendant un temps, mais quoi qu’il arrive on ne peut pas s’abandonner, on ne peut tout simplement pas. » déclara-t-elle, une expression grave sur le visage, comme si elle venait de sceller une promesse implicite qui les engageait l’une comme l’autre à rester unies dans l’adversité, « Tu correspondrait parfaitement au clan de l’américain, les trackers, oui, en effet, étant donné ton passé il voudra forcément de toi parmi les siens, il l’a même exprimé, et tu leur sera utile. Moi…je ne sais pas, je serais bien tentée de m’enfermer sous terre avec les mâchefers étant donné qu’ils semblent garder le plus de secrets, mais…cela reviendrait à aller contre mon instinct, et je ne suis pas sûre que l’on est la même philosophie, leur meneur et moi, sans oublier que les mécanics représenteraient un choix plus…sécurisé. Je ne sais pas, je ne sais plus … » dit-elle, se frottant les tempes du bout des doigts.

La japonaise prit machinalement la direction que l’américaine lui avait indiquée. Ces derniers jours avaient été riches en évènements et la fatigue et le froid commençaient à se faire sentir, et elle avait dû assimiler une foule d’informations en très peu de temps. Maintenant qu’elle avait une vision plus ou moins globale de la situation dans laquelle elle se trouvait, elle se retrouvait plus perdue que jamais. Qui écouter, qui croire, qui supporter ? Tout n’était pas noir ou blanc, l’île semblait pouvoir transformer ses occupants au fil du temps, et cela impliquait parfois de jouer un jeu, ce qui rendait les relations d’autant plus compliquées. Pourtant, la jeune fille était déterminée à ne pas se laisser influencer de la sorte, quelque soit les épreuves qu’elle allait traverser, elle ne voulait pas devenir quelqu’un qu’elle ne respecterait pas, elle voulait garder son intégrité, reste à savoir s’il n’était pas naïf de sa part de s’accrocher ainsi à des détails lorsqu’il était question de survie.

Les deux jeunes filles arrivèrent près des quartiers de la mystique, ceux-ci étant facilement reconnaissables par la décoration particulière des lieux. Un frisson parcourut l’échine de la japonaise, comme un mauvais présage, tandis qu’elles s’avancèrent toutes deux vers les escaliers censés les mener jusqu’à la blonde. Ca, c’était avant que la blonde ne vienne à elles.
La japonaise se retrouva poussée sur le coté, écartée de la scène du crime, tandis que trois personnes s’affairèrent à ligoter l’américaine.

« [JAP] LÂCHEZ LA ! LÂCHEZ LA ! » cria-t-elle, hystérique, profondément touchée par cette vision d’horreur qui semblait de nouveau se répéter.

A peine eut-elle le temps de se relever qu’ils avaient déjà prit la fuite, se dirigeant non pas du coté de l’escalier mais dans une allée adjacente. La japonaise répéta mécaniquement les mêmes mots, de simples « lâchez la » qui se perdirent dans le dédale de passages longtemps après que les trois ravisseurs aient quitté les lieux. C’est tremblante qu’elle tenta de mettre un pied devant l’autre pour prendre la voie qu’ils avaient emprunté, commençant peu à peu à accélérer lorsqu’elle retrouva ses esprits. Ils avaient visiblement prit de l’avance et connaissait l’île bien mieux qu’elle, il lui serait impossible de les retrouver, et de toutes façons que pourrait elle faire contre trois d’entre eux ? La seule chose qu’elle pouvait faire à présent était d’aller voir la blonde elle même dans l’espoir que celle-ci soit restée dans ses quartiers, dans le cas contraire elle pourrait l’y attendre, elle avait tout le temps devant elle, et peu de choses à perdre…ça, c’était probablement sa naïveté qui parlait si elle pensait que la mystique l’épargnerait, mais elle n’avait plus vraiment le choix. Montant les marches au trot, ses yeux balayèrent les environs pour tenter de discerner une entrée, sans grand succès. Elle s’engouffra dans les rangées de couloirs avant d’arriver devant un bâtiment dont certaines ouvertures avaient été recouvertes, probablement pour empêcher le froid de s’immiscer à l’intérieur, ou pour préserver une certaine intimité. La japonaise poussa la porte de bois à moitié brisée avant de rentrer à l’intérieur, ne sachant pas réellement s’il s’agissait de l’endroit qu’elle recherchait. Il faut croire que lorsqu’on la ramenait dans le passé, lorsqu’on la plongeait dans des souvenirs depuis longtemps enterrés, elle perdait tous ses moyens, et la prudence ne représentait plus une priorité.

par **Carmen Woods** Mer 5 Aoû - 13:58

Ambiance ...

<< [ANG] Il faut préserver cela, oui, coûte que coûte, et ce même si l’on rejoint des clans différents, quitte à le cacher pendant un temps, mais quoi qu’il arrive on ne peut pas s’abandonner, on ne peut tout simplement pas.>>

A peine quelques jours que les deux jeunes filles avaient été débarquées sur l'île. L'une d'elle avait cru à une mise en scène pour le lancement de la Saison 2 de Stranded Deep. L'autre craignait de revivre le calvaire douloureux de son enlèvement dix années auparavant. Une appréhension des lieux complètement opposé, tout comme leurs respectives éducation, terrestre ou marine, ainsi que leurs origines. Rien ne laissait présager une telle entente.
Et pourtant.
C'est immédiatement, et presque instinctivement que ce duo atypique s'était révélé comme une évidence. Aidées par une réunion improvisée avec chacun des meneurs, et qui n'avait fait que démontrer les discordantes rivalités, la Japonaise et l'Américaine s'étaient rapprochées, défendues et fais confiance immédiatement, consciente de la nécessité de cette alliance afin de se donner des chances d'affronter cette captivité imposée. Et elles n'imaginaient pas à quel point cela allait les renforcer.

Pour l'heure, la tête plus embrouillée qu'autre chose suite à ces échanges houleux entre certains clans rivaux, elles ne savaient plus trop quel camp choisir et avait donc décidé de prendre les choses dans l'ordre, à savoir visiter les Scavengers qui de suite n'avait pas caché l'intérêt porté à ces deux nouvelles ... un peu naïves pour le coup !
Lilith avait besoin des connaissances techniques de Yume. Carmen proposa de l'y accompagner, toutes deux sachant que dans tous les cas, ce n'est pas ce clan qu'elles choisiraient. Bien loin de s'imaginer toutefois que les choses n'allaient pas exactement se passer comme elles l'imaginaient. Chaque clan avait son rôle. Ses règles. Et ses besoins de survie que tous moyens pour les obtenir étaient envisageables. Y compris le rapt de celle dont la virginité était convoitée par la mystique pour d'obscures raisons ignorées encore. Carmen entendit vaguement les hurlements de sa complice demandant de la lâcher, avant de perdre connaissance.

Combien de temps ?
Aucune idée. Et rien pour lui donner un quelconque indice. Mains entravées dans son dos, pieds liés, le visage recouvert d'une sorte de sac de toile ou tissu épais, sa voix résonnait dans un espace vide et désert. Silence et noir absolu. Et une angoisse qui la saisissait au point de faire trembler sa voix.

[Ang] - HéééHôooo ? Il se passe quoi là ? Y'a quelqu'un ? C'est qui ?!!!... Vous ... vous me voulez quoi ?

Aucune réponse pour la rassurer, ou tout du moins éclairer sa lanterne. La rouquine essaya de ne pas succomber à la peur et se concentra à réguler sa respiration saccadée. En vain. Paniquée, se disant que si elle criait suffisamment fort, l'un des survivants passerait forcément proche de son lieu de détention, elle se mit à hurler à plein poumons :

[Ang] - A L'AIDE ! AIDEZ MOI !!!

Loin d'imaginer dans quelle zone désertée elle se trouvait ... et dans quel genre d'endroit ...

... ... ...

A plusieurs centaines de mètres de là, Lilith attendit que la japonaise s'enfonce dans les couloirs, restant derrière elle et la suivant discrètement. Même pas besoin d'envoyer ses filles la récupérer, elle se livrait d'elle-même !
La cendrée se réjouit d'autant plus d'avoir vu juste la concernant, elle et sa copine que justement elle avait défendu bec et ongles.
Flagrante faiblesse à exploiter.
Pas prévue si rapidement après la réunion et leur clash, ou quiconque connaissant la blonde aurait deviné qu'elle n'avait pas si vite abandonné la discussion avec les nouvelles sans raison ni plan. Et les sottes se jetaient d'elles-mêmes dans la gueule du loup. Un large sourire étira le visage de la Scavenger qui en frissonnait de plaisir.
Assez ! L'attente avait été suffisamment longue et la garçonne désarmée et apeurée était arrivée à destination. Lilith surgit derrière elle en une fraction de seconde et plaça un couteau sous sa gorge, encerclant ses bras de son autre main qui la plaqua contre elle.

Lilith [Ang] - Bouge pas et tout se passera bien, pour toi ... et pour ta copine. Tente quoi que ce soit et je la tuerai sous tes yeux avant de t'achever. Clair ? Oui ... tu me parais suffisamment intelligente pour comprendre ...

Sa bouche était presque collée à l'oreille de Yume, et le chuchotement augmentait le ton gutturale. Au même moment face à elles, Takara arrivait, sa tête se dandinant de gauche à droite comme si elle écoutait de la musique dans un casque, et une corde à la main, ainsi qu'un espèce de sac de toile qui rapidement fut enfilé sur la tête de la capturée volontaire. En moins d'une minute, l'amie de la rousse se retrouvait dans la même posture délicate, aux mains des filles de ce mystérieux clan de l'île. Elle fut conduite au travers des couloirs et souterrains, jusqu'à la pièce isolée ou se trouvait sa complice dont elle entendit les cris stridents bien avant d'y arriver ...
Ce qui excita intensément Princess' Lilith.

Lilith [Ang] - Assied toi ici. (puis à l'attention de Carmen)Et toi ferme là un peu, tu me mets dans tous mes états ! Viens avec moi, on doit parler toutes les deux. Et après on verra à combien ta copine estime ta vie ... je sens que cela va être ... Huummm... TRES jouissif ...

Billie aida la métisse à se relever et la poussa devant elle.

[Ang] - Yume ? Tu vas bien ? Tu ...

PÎIiiM
Lourde gifle qui s'écrase sur la joue recouverte de Carmen à qui on ne laissera pas le temps d'échanger quelques mots avec son homologue. Les filles s'éloignaient déjà dans une pièce un peu plus loin, laissant la garçonne japonaise seule, membres entravés et le visage masqué d'une toile rêche ...

par **Yume Fujimoto** Jeu 20 Aoû - 17:56

La jeune fille ne se berçait d’aucune illusion, elle savait vers quoi elle s’avançait, le risque qu’elle encourrait et les possibles répercussions de ses actions. Elle n’était pas naïve, peut-être innocente si elle pouvait encore espérer que les choses prennent une autre tournure, mais pas naïve : c’était un choix de s’engouffrer ainsi dans l’obscurité du couloir mal éclairé, son choix, et elle était lucide quant à ce qui l’attendait de l’autre coté. Posant un pied devant l’autre d’un pas lent mais déterminé, observant les lieux d’un œil avisé, inspirant et expirant à intervalles réguliers, trois mots se répétaient dans sa tête, trois mots qui représentait un plan, trois mots auxquels elle s’accrochait à présent : Cheval de Troie. Non, la jeune fille ne se plongeait pas dans les mythes d’un autre temps mais bien dans les technique militaires dont lui avait parlé son père, l’une d’elles étant adaptée à la situation dans laquelle elle se retrouvait. Ce dernier se chargeant de la diplomatie entre les deux nationalités qui résidaient sur l’île de son enfance, il était préparé au pire et se devait de suivre des procédures bien précises, y compris dans l’éventualité d’une prise d’otage. Elle ne se souvenait pas de toutes les techniques qu’il avait mentionné durant leurs conversations, mais celle-ci était restée avec elle jusqu’ici, peut-être parce qu’il s’agissait d’un sujet qui la touchait personnellement, les enlèvements…

Le nom se voulait explicite, il s’agissait de s’avancer masqué, ne révélant ni ses intentions ni ses capacités, et de s’immiscer tant bien que mal dans le camp adverse pour mieux gérer la situation de l’intérieur. La jeune fille n’avait pas cherché à établir un plan à toute épreuve, elle avait besoin de plus de temps pour cela, et il s’agissait d’une ressource dont elle manquait cruellement, l’obligeant à faire au mieux avec peu : peu de temps et peu de moyens. Mais sa tâche ne s’avéra pas difficile et elle pu identifier le bruit étouffé qui s’élevait au loin, juste après quoi elle sentit une lame glacée venir sangler sa gorge contre celle qui la tenait, décourageant tout geste précipité. La jeune fille, d’abord surprise, ne laissa échapper aucun son mais se figea tandis que son souffle régulier se coupa net, et elle finit par relâcher les épaules lorsque la voix de la femme, visiblement amusée, lui déconseilla de lutter. Elle n’était pas assez stupide pour cela.

« [ANG] Je ne partage pas le goût de votre clan pour la violence et le sang, je me passerai donc de vous provoquer… »

Un sourire discret se dessine le temps d’un instant sur ses lèvres lorsque la femme laisse penser qu’elle pourrait achever ainsi son amie devant ses yeux, il était évident à présent que celle-ci avait une valeur toute particulière pour eux et il serait illogique de leur part de la tuer…mais elle ne préféra pas s’exprimer sur ce point, songeant au fait que sa logique à elle n’était pas nécessairement la leur et qu’ils étaient sûrement capable du pire. Aveuglée par le sac qui fut placée sur sa tête, condamnée à mettre un pied devant l’autre sans réellement savoir où on l’amenait, elle pu néanmoins entendre son amie s’exclamer sans retenue avant même de se retrouver dans le même espace qu’elle. Elle se retrouva rapidement à terre lorsqu’on lui commanda de s’asseoir et grimaça sous le sac de toile.

« [ANG] Carmen, Carmen je suis là, je vais bien, c’est moi. » chuchota-t-elle avant d’entendre une main s’écraser sur la joue de son amie qui, même couverte, produisit un bruit glaçant, « [ANG] La violence est-elle nécessaire ou est-ce que vous en retirez juste un plaisir malsain ? » pesta-t-elle, à présent enragée, la jeune fille ayant toujours méprisé cette atteinte à la dignité de l’autre, physique ou mentale.

Elle sentit des doigts venir saisir son menton à travers la toile, redressant celui-ci lentement.

Lilith : « [ANG] Quand je dis que l’on se tait, on se tait, c’est pourtant simple, non ? Tellement simple que l’on en vient à croire que vous pourriez comprendre. », de son autre main, la femme vint saisir le cou de la jeune fille, pointant l’un de ses ongles sous sa gorge, forçant celle-ci à faire un effort pour respirer, « Chut, non, non non, pas un mot, chut si tu tiens un tant soit peu à ta langue. Ne t’inquiètes pas, ton tour viendra, je ne t’oublie pas. » ajouta-t-elle en appuyant chacun de ses mots, un sourire aux lèvres, sourire que la japonaise ne pouvait que deviner derrière la toile qui lui obstruait la vue.

Elle la lâcha, se leva et s’éloigna sans un mot, faisant claquer ses talons contre le sol avant de laisser le silence s’installer dans la salle. La jeune fille soupira, presque soulagée, les choses auraient pu être pires, n’est-ce pas ? Tentant de se convaincre qu’elle savait ce qu’elle faisait, la tension s’estompa peu à peu et elle pu se permettre de porter son attention sur son environnement, ou du moins ce qu’elle pouvait discerner de celui-ci, mais la première chose qu’elle réalisa fut la douleur dans ses genoux, ceux-ci étant entrés en contact avec les multiples débris qui gisaient au sol lorsqu’elle s’était agenouillée un peu plus tôt, transperçant le tissu et venant se loger dans sa chaire. Des bouts de verre, songea-t-elle, rien de bien grave si l’on n’était pas isolé sur une île où la moindre faiblesse pouvait se montrer fatale, sans parler des complications que pouvait entraîner une infection. Elle balaya ces pensées macabres en secouant la tête et s’assit sur les fesses, ramenant ses mains liées devant elle en les passant sous ses jambes, profitant ainsi d’une position plus confortable. La situation lui était bien trop familière, et cette impression d’impuissance l’empoignait comme elle l’avait déjà fait avant, mais si la jeune fille avait déjà fait face à une épreuve bien plus sinistre que celle-ci, elle l’avait fait seule, et aujourd’hui c’est pour deux qu’elle devait lutter. C’est ainsi que pour la première fois la réalisation de sa condition se fit plus pesante que jamais : si ceci n’avait rien d’un jeu, c’est pourtant bien les règles de l’île qu’elle devait suivre, des règles qu’elle commençait tout juste à entrevoir.

par **Carmen Woods** Ven 21 Aoû - 14:47

Aucun doute.
La meneuse Scavenger n'avait pas apprécié la naïve insolence de la métisse. Probablement qu'elle se serait occupée de son cas s'il n'y avait pas eu tous les autres sortant de la réunion organisée par le tout nouveau clan, chargé de la diplomatie sur Hashima. Elle avait joué le rôle de celle à peine dérangée par les réponses des deux nouvelles, visiblement pas motivée du tout à rejoindre le groupe féminin. Elles auraient du se douter, face au sourire en demi teinte qu'elle leur avait lâché avant de les laisser. Et actuellement, elle jubilait plus encore de n'avoir même pas eu besoin d'aller les chercher de force. Les sottes étaient d'elles mêmes venues la retrouver et cela n'en était que plus excitant.
"Il lui fallait cette fille", c'est en boucle qu'elle se répétait cela, comme un mantra qui chaque minute accentuait en elle une particulière sensation que certains classifieraient comme malsaine.
Alors qu'en réalité, il n'y avait pas seulement la virginité de la rouquine qu'elle convoitait et voulait s'approprier pour en disposer à son gré.

Il y avait aussi cette proposition faite par Genki. L'organisation d'un ParKour doublé, adapté selon les participants afin d'éviter que chaque fois les Trackers l'emportent. Cela relancerait les Jeux de l'île. Et pour le coup, dans ces conditions, cela l'intéressait. D'autant plus que la gamine devant elle semblait être une candidate idéale, avec à son actif une victoire lors d'un jeu télévisé de survie. Et un passé atypique sur les mers et océans du globe.
Elle n'en était que plus différente. Donc convoitée d'autant plus.
La main de la cendrée se lève vers le haut, d'un mouvement de poignet presque princier. Elles sont maintenant arrivées dans une sorte de pièce sombre, juste dessous celle ou ,ligotée, Yume a été laissée seule, Billie étant restée devant l'encadrement de la porte défoncée pour surveiller la captive japonaise. Takara comprend le geste de sa Chef et s'exécute, retirant le sac de jute de la tête de la prisonnière, prenant un malin plaisir à laisser le tissu râpeux frotter fortement le visage.

Carmen : [Ang] - Aîiiyyeeuu !

Pas en arrière, immédiat. La leçon est comprise puisqu'elle s'en est pris une chaque fois qu'elle a répliqué, elle anticipe et recule. Coup d'œil circulaire ... inutile puisqu'elle n'y voit quasi rien ! Par réflexe, Carmen frotte ses yeux, des fois qu'ils ne soient qu'embués comme le matin au réveil. Mais non, elle tilte rapidement qu'elles sont dans les sous sols du bâtiment. Face à la blonde flippante !

Lilith : [Ang] - Carmen ? C'est ça ?

Le ton est doux. Presque aguicheur. Suffisamment pour que la naïve hoche positivement la tête, et baisse un peu sa garde. En apparence tout du moins. Parce qu'intérieurement, la rousse afro-américaine a le cerveau en ébullition. Tout d'abord, elle pense à Yume, son amie qui n'a pas hésité à la suivre pour l'aider aux risques ... ben de se retrouver elle aussi captive de la barrée ! Qui, il faut le rappeler, était intéressée par son hymen ?!!! Forcément, cela suscitait nombres de questions. Encore qu'elle n'était même pas sure de vouloir connaître les motivations de cette femme. Femme qui s'avançait plus près et jouait avec ses boucles rousses, faisant tourner son doigt dans une mèche , de haut en bas, jusqu'à créer des anglaises qu'elle alignait le long du visage. Sans broncher, Carmen essayait juste de contenir son rythme cardiaque, voué à s'emballer au contact de la maquillée, comme probablement la majorité des êtres à peu près "normaux" !! Ce qui n'échappe pas à la kidnappeuse ...

Lilith : [Ang] - Tu es ... différente. Sur un tas de points. Ton physique, ton parcours, ton expérience ... et ta virginité, mais cela c'est encore autre chose. Tu DOIS rejoindre le clan des Scavengers. Nous aussi, nous sommes ... pas pareilles que les autres ...

Forcément, à naviguer sur les eaux, la gamine n'avait par contre pas fait de prison. Autre point commun des quatre filles actuelles. Peu importe. Elle avait, comme Madison, une chose tellement plus précieuse ... volontairement, et intelligemment, Lilith évitait de trop appuyer sur ce sujet, consciente que cela pouvait perturber la convoitée, voir lui faire peur et refuser sa proposition. Ce qui était juste inconcevable.
Carmen ne fut cependant pas touchée par ce qui semblait être des "compliments" ? Par contre elle profita pour tenter de questionner, fermant d'avance un de ses yeux, au cas ou une giffle vole sur sa joue.

Carmen : [Ang] - Précise alors, parce que je ne sais pas ce que vous faites sur l'île en fait, cette réunion avec tout ce monde inconnu, ben j'ai pas encore tout compartimenter. C'est pour les jeux que tu dis ça ?

Lilith : [Ang] - Voilà ... Aussi ... T'as entendu Genki, tu sais le jeune beau gosse japonais chef des mines, qui va organiser un deuxième ParKour. Une chance pour toi de gagner un tas de trucs. Et crois moi ici, sans clan, et sans ancienneté ... ben t'as que dalle, t'es à la merci de tous les rapaces ... et j'suis pas la pire. J'te propose de te stacker en fait. Tu joues sous l'étiquette Scavenger, si tu perds, je paye ta "dette". Si tu gagnes, c'est tout pour toi.

Carmen : [Ang] - ouais ... et pareil pour mon amie Yume ?

Lilith : [Ang] - On s'en fout de ta cop's, c'est pas le sujet !

Carmen : [Ang] - Non. Non non non. Moi j'm'en fous pas.

Lilith : [Ang] - Pfff ! J'ai juste besoin d'elle pour réparer mon installation. Qu'est ce qu'il y a ? Si je la prends pas aussi dans le clan tu viens pas ? C'est ça ?

Pas vraiment. L'effrontée qui ne se démontait pas face à la glauque meneuse, n'avait pas calculé de suite en demandant le sort prévu pour la garçonne, que cela laisserait entrevoir une faille dans l'engrenage de la blonde. Se la jouer fine ... Voilà. Il fallait juste essayer de gagner du temps. Se retrouver avec son amie japonaise. Et après elles verraient bien comment se sortir de là. Ensemble.

Carmen : [Ang] - Oui. Tu veux juste que je gagne les Jeux ? Mais si je perds ?

Lilith :[Ang] - Pas grave si tu perds, mais suis certaine que tu gagneras ... Sinon, tu devras juste rester dans le clan, disons ... six mois, donc jusqu'au Six Juin. Après quoi tu retrouveras ta liberté, et entre temps tu seras nourrie, logée et ... hummmm ... blanchie ...

Un frisson s'invita sur la peau d'albâtre et se propagea le long de l'échine dorsal, faisant trembloter sa voix sur la dernière phrase

Carmen : [Ang] - Je dois discuter un moment avec Yume. Pour lui expliquer, tout ça, tout ça ... et après je te dirais. Mais j'aurais peut être d'autres questions ....

Gagner du temps ... comme le " Ploc Ploc" des gouttes d'eau s'infiltrant dans la cavité souterraine humide.

Lilith : [Ang] - Ffffff ... Ouais, ouais, de toute façon j'ai pas le temps là, j'avais des trucs de prévu et cette réunion ... bref ... tu vas en avoir du temps ! J'te ramène à la Jap' et viendrais tard cette nuit ou demain matin vous récupérez. Soyez sage et p't'être que vous aurez droit à grignoter une bricole. Taka et Billie vous surveilleront à tour de rôle ... Explique bien à la Jap' que ce n'est jamais par plaisir malsain que je fais du mal, mais que oui parfois j'en mouille la culotte de voir des p'tites teigneuses se révolter alors qu'elle débarque en terrain hostile et inconnu ... et qu'elle s'avise pas de glisser sa main dans la tienne, pas prudent de me rendre jalouse ! ...

Même roulement de poignet, sens inverse, l'adjointe Takara replace le masque sur le visage de la captive et chemin inverse. Que ne fera pas la cendrée. La rousse rejoint sa copine, dans une pièce encore non vue ... L'autre métisse, Billie, reste un peu plus loin dans le couloir, montant la garde. De suite, la rouquine s'assure que son amie va bien, et lui explique en détail toute la conversation, et le destin réservé à l'une et l'autre, selon les fantasmes de cette troublante meneuse ...

par **Admin** Ven 21 Aoû - 20:57

Recruter, recruter, recruter...
Il en avait de bonnes James ! Comment convaincre les nouveaux arrivés de venir se faire croquer en pleine mer tout cela sans dépasser une épave au risque de subir une mort fulgurante !? La lose, ils n'étaient plus que quatre, tous les autres ont cané. Bordel, qu'est-ce qu'il y avait des mecs cools et des filles sympas dans l'équipe... toutes ces soirées autour du feu... toutes ces conneries de faites pour oublier leurs états de captifs. Tous ces moments là manquaient. Bien pour cela que notre Tracker Zack Lombardo un peu bourré sortait du bar du gros Anton, la vessie pleine d'alcool maison. Made In Hashima s'il vous plait ! Ca coutait son pesant en troc mais ça en valait la peine. Boire pour oublier ou se souvenir, "Hack" ne savait plus trop lorsqu'il cherche un lieu ou uriner. Se souler lui permettait de ne pas rêver en dormant... parce qu'à chaque fois c'était pareil, il cauchemardait.

Zack Lombardo: [Ang]- J'ai bien mangé et j'ai bien bu, j'ai mon kiki tout tendu... merci petit Jesus...

Le rasé chantonnait tout en sortant sa queue afin de se soulager contre le béton rongé d'un coin choisit au hasard. Faut dire que l'ile était aussi petite que grande, on pouvait aussi bien se perdre que tomber sur un occupant. Pissant dans le froid de ce début d'hiver tropical, le chasseur de requins regarde devant lui. Sa vision floue lui permet tout de même de distinguer une étrange scène. Il ne la comprend pas trop en fait... on aurait dit une brève baston de filles. Aux accoutrements il reconnait ces filles là... les Scavengers. Les autres ne lui disaient rien. Suivons cela de loin tiens !

Lombardo suit discrètement l'attroupement de filles pendant qu'il merde à refermer sa fermeture éclaire coincée par la rouille du sel marin. Il n'a pas trop l'esprit clair mais arrive à rester assez discret. Une filature qui mène à un lieu dans lequel les filles disparaissent. Merde c'est ballot, n'a plus l'image ! Alors il reste dans les parages et tourne autour de la bâtisse à la recherche d'une ouverture. Ca dure un temps lorsqu'il entend derrière des murs des "a l'aide a l'aide" ! En Anglais même. Houuuu ça se frittait là dedans ! Putain il savait ces filles chelous mais était incertain qu'elles seraient capables d'agresser du monde. Certaines aguichaient façon pute pourtant... surement un piège. Nan mais faut pas abuser... les pièges c'est lui qui en faisait. Il tuait des requins depuis des mois, était l'un des derniers survivants Trackers, pétait la tronche des autres, savait tirer au canon harpon... ce n'est pas un lâché de salopes qui lui ferait à l'envers. Alors "Hack" se sort une roulée, l'allume en craquant une allumette et se dirige vers l'entrée principale de l'antre des Scavengers. Il entre, progresse dans la pénombre du lieu et appelle un peu partout tout en avançant:

Virgin's Temptation Tumblr_m044gw87Yl1qhe6mqo1_500

Zack Lombardo: [Ang]- Heeeeey ! Ouh OUH ! Les filles, fifilles... c'est "HACK", Tracker de son état.

Y'a quelqu'un ?

La fille maigre et maquillée, t'es là ?

La p'tite Chinoise peut-être ?

L'autre là... j'ai du mal avec les noms...

Faut qu'on parle. Maintenant. Tout de suite quoi.

par **Yume Fujimoto** Sam 22 Aoû - 1:55

« [ANG] Tu vas bien ? Tu es sûre ? Elle ne t’a pas…touchée ? » demanda-t-elle une fois les deux filles laissées seules, grimaçant sous la toile en imaginant le pire, elle n’arrivait pas à supporter la violence, et ce quelle que soit la forme qu’elle prenait, « Je suis désolée, je n’aurai jamais du venir ici, encore moins te demander de m’accompagner, c’était imprudent. C’est fait, je le sais, mais je suis désolée. »

Se mordant la lèvre, visiblement atteinte par le fait qu’elle l’avait elle même mis en danger en l’entrainant ici, elle usa des deux mains qu’elle avait ramenées vers l’avant pour soulever légèrement le sac qui lui recouvrait le visage, suffisamment pour pouvoir vérifier l’état de son amie. Celle-ci ne semblait pas blessée mais cela n’eut pas l’effet de la rassurer, au contraire, elle mieux que personne savait que les séquelles étaient parfois davantage psychologiques que physiques, et même si la gagnante du jeu télévisé s’était forgé une mentalité de fer, il lui en faudrait davantage pour se pardonner de lui avoir fait traverser cette épreuve. C’est donc une jeune fille rongée par la culpabilité qui écoutait son amie lui expliquer sa conversation avec la cendrée, chacun de ses mots accentuant l’anxiété qui s’était emparée d’elle, mais elle refusa d’y céder.

« [ANG] Elle sait ce qu’elle veut…sa proposition serait presque raisonnable si il n’y avait pas…ça. » dit-elle en désignant ses mains liées, un geste que son amie ne pouvait que deviner, « Et dire que l’on pourrait croire qu’on a des droits, même ici, comme quoi nous jouons à un jeu sans en connaître les règles, c’est dangereux… » ajouta-t-elle avant de soupirer, un soupir qu’elle coupe net lorsqu’elle discerne un bruit étouffé, « Ecoutes, tu entends ? »

Silence. Elle tend l’oreille. Rien, probablement le vent qui lui donnait de faux espoir à siffler ainsi entre les ruines, et pourtant…pourtant elle voulait s’y raccrocher à cet espoir, et elle patienta quelques secondes de plus. Silence. Des pas au loin font craquer les morceaux de bois qui jonchent le sol et la jeune fille aurait probablement pensé qu’il s’agissait de l’un de leurs ravisseurs si une cinglante voix masculine ne s’était pas élevée ce qui se révélait impossible étant donné que le clan de la mystique était essentiellement féminin. Son sang ne fit qu’un tour et une seule pensée s’imposa dans son esprit : crier…

« [JAP] ICI ! [ANG] ICI ! I… »

…pensée qui se retrouve suivie d’une autre, glaçante celle-ci, qui la força à se taire pour réfléchir. Il pouvait s’agir d’un client qui trouverait ici une scène sur mesure pour assouvir l’un de ses fantasmes malsains, ou un associé qui se ferait un plaisir de remettre les deux insolentes en place, elle devait se faire à l’idée que l’île accueillait des êtres mal intentionnés, aussi douloureuse soit-il de l’accepter. Elle tenta de discerner les mots de l’homme, si elle ne se trompait pas il faisait partie du clan des pécheurs, répondait au nom de « Hack » et s’exprimait en anglais, quant à la façon dont il s’adressait aux occupants des lieux, elle semblait suggérer un manque d’intimité entre eux, celui-ci n’étant pas capable de nommer une seule des jeunes femmes qu’il décrivait. L’espoir était ravivé, mais cela ne dura qu’un court instant lorsque la japonaise réalisa que s’il était capable de les sauver, il était en train de risquer cette chance en révélant sa présence aussi inconsidérée. Il fallait le faire taire, et vite. S’il n’arrivait pas à elles à temps, elles devraient arriver à lui, s’ils avançaient tous les trois dans la bonne direction ils se retrouveraient plus rapidement. Plan improvisé.

« [ANG] Carmen, lève toi, il faut agir vite, elles vont l’entendre, il faut avancer vers sa voix, il faut le trouver, il faut qu’il nous voit, il faut qu’il sache qu’on est là…Tu me suis ? » chuchote-t-elle en se redressant, venant soulever non sans difficulté le sac de toile de son amie avant de le laisser tomber à terre, de même de son coté, chose qu’elle n’avait pas faite avant craignant les répréhensions, elle fit ensuite quelques pas en pour venir s’appuyer sur le mur adjacent à l’entrée de la pièce, songeant au fait qu’il devait probablement y avoir quelqu’un posté à l’extérieur ou non loin, mais qu’avec l’arrivée de l’homme elles avaient leur diversion, « [ANG] Ecoutes…je vais m’élancer hors de la salle, si je tombe sur l’une d’elles, tu traces…tu ne te retournes pas, tu te diriges vers la voix de l’homme, le pécheur, à trois on devrait pouvoir s’en sortir…laisse moi faire ça, d'accord? Ne t'inquiètes pas pour moi. Tu es prêtes ? Tu me fais confiance ? Trois, deux, un… »

Et c’est ainsi que la jeune fille se lança telle une furie dans le couloir, visualisant sa première cible qui se dessinait devant elle, la métisse qu’elle vint percuter de plein fouet, assommant quelque peu sa victime dans son élan avec l’effet de surprise, c’est encore secouée qu’elle s’exclamera à l’intention de son amie :

« [ANG] GO ! GO ! GO ! Vas-y Carmen ! »

par **Carmen Woods** Lun 24 Aoû - 14:02

« [ANG] Tu vas bien ? Tu es sûre ? Elle ne t’a pas…touchée ? ... Je suis désolée, je n’aurai jamais du venir ici, encore moins te demander de m’accompagner, c’était imprudent. C’est fait, je le sais, mais je suis désolée. »

[Ang] - Et moi j'aurai du te dissuader au lieu de vouloir t'accompagner ! Alors ne soit pas désolée.

Continuant de résumer ce que leur taulière avait exigé dans le sous sol, elle sentit les mains de son amie soulever la toile qui couvrait son visage. Juste le temps pour voir l'horreur tout autour, avant qu'elle ne le relaisse retrouver sa place sur la tête. Froncement de sourcils inquiet et c'est un regard presque apeuré qui croise celui de la garçonne. Pas uniquement devant la culpabilité de celle-ci. Carmen découvrait la pièce ou elles étaient captives, et le décor illuminait par les rayons de lune perçant à travers les fenêtres, lui glaça le sang. Au bout du rai de lumière mourant sur le sol faisant barrière, deux bouts de branches d'étoiles encerclées. Peintes en rouge ? Ou ...
Plus haut, des traces ensanglantées, giclures et empreintes de mains en guise de pinceau. Tout comme sur le mur. La baignoire tâchée d'hémoglobine était elle dans l'ombre, entre les deux fenêtres, tout comme l'Œil au dessus d'elle ... Heureusement. L'ambiance satanique subjective suffisait à refroidir. Comme dans un film d'horreur. Sauf que là, c'était bien réel !
La rouquine reste béate un instant, et ne réalisa qu'à peine lorsque sa complice se mit à crier des " Ici, Ici ...". Prise dans la torpeur de la découverte de cet endroit morbide, elle même n'avait pas prêté attention à la voix masculine.

« [ANG] Carmen, lève toi, il faut agir vite, elles vont l’entendre, il faut avancer vers sa voix, il faut le trouver, il faut qu’il nous voit, il faut qu’il sache qu’on est là…Tu me suis ? »

[Ang] - Hein ? ... Euh ... Oui bien sûr ! N'importe quoi du moment qu'on sorte de là !C'est qui lui? Tu le connais ?

Contrairement à la japonaise, elle n'avait pas du tout eut le temps d'analyser la situation, bloquée sur l'hémoglobine couvrant les murs, et les signes sur le sol et au dessus du bassin ... Une étoile à cinq branches, l'Œil ... Signification évidente. Etait-ce le résultat de certains rituels sataniques pratiqués par la Scavenger ? Aucune envie de s'en assurer pour le moment ! Mécaniquement, elle copia sa partenaire de captivité, se leva, et se plaqua près d'elle contre le mur vers l'entrée.

[Ang] - Tu as toute ma confiance Yume, on s'est ensemble mise dans cette galère, on s'en sortira toutes les deux. Ou à trois oui. Si tu es en difficulté face à l'une de ses barrées, je reviendrais te chercher de suite, je t'en fais la promesse !

A peine le temps de serrer sa main une seconde pour appuyer ses propos, ses prunelles dans les siennes, franches et déterminées à agir. Le plan improvisé semblait parfait. De toute les façons, elles devaient saisir cette opportunité, quelles que soient les conséquences, de fuir les femmes de ce clan. Le pêcheur tombait à point nommé, même s'il devait être loin de se douter de ce qui se tramait dans ce bâtiment et qu'il risquait d'être surpris de voir débouler les deux prisonnières de la blonde.

[Ang] - On va y arriver. Foonce !

Trois ... Deux ... Un ...
Comme convenu, Yume s'élança à toute bombe dans le couloir ou elle percuta celle qui était sensée monter la garde, et cria de la rejoindre. A son tour donc, elle s'engouffra entre les murs délabrés pour atteindre une sortie ou elle vola dans les escaliers pour s'éloigner au plus vite, s'assurant toutefois que sa complice suivait. Enfin à l'air libre toutes les deux, la rouquine repéra et couru vers le pêcheur, auquel elle se colla en disant

[Ang] - Aide nous s'il te plait, au moins à nous détacher, on doit se barrer de là !!!

Son corps était déjà incliné pour lui présenter ses mains liées dans son dos, les liens placés plus haut sur ses bras l'avaient empêcher de les faire passer sur le devant de son corps, comme son amie. A qui elle s'adressa, regardant derrière elle si la métisse Scavenger ne suivait pas elle aussi ... visiblement mise K-O, cela leur laissait un bref répit ...

[Ang] - Bien joué Yume, t'as été parfaite ! Maintenant faut espérer que les autres débarquent pas à leurs tours ! Vu comme elle m'a parlé, c'est plus loin qu'elles habitent ...

Tournant à présent son visage vers le jeune homme, elle prit le temps de le scruter une seconde tout en demandant presque suppliante, essayant de récupérer son souffle un peu court vu les battements accélérés de son cœur.

[Ang] - Tu sais toi peut être ? Tu vas nous aider ? ... s'il te plaît ...

par **Admin** Mar 25 Aoû - 1:01

"Ici", "ici" !
Qu'il croit entendre le Tracker. C'était derrière les murs du lieu. Ou ? Il en avait aucune idée... ça pourrait être à deux pièces de là, à l'étage supérieur ou encore sous le sol. Bien qu'en partie un peu bourrée, Zack a toute sa tête et il se méfie sur le champ. Personne, enfin... pas celles qu'ils recherchaient, ne lui répond et ça, ça pue. Il regrette de n'avoir pas emporté son arbalète. Le temps " de guerre" était passé et on ne trouvait pas de requin sur pattes sur le rocher. Lui restait que son couteau de pêche. Objet qu'il sort de son étui tout en reculant au centre de la pièce, là ou la luminosité de la lune passait lorsque quelque chose ou quelqu'un tombe. C'était ce qu'un bruit donnait comme information sonore. Sur ses appuis, Hack attend la vague venir tel un surfeur sur l'eau l'air suspicieux.

Poc poc poc font des pas dans le noir, une forme court sur lui. Notre chasseur-marin alcoolisé manque de prendre cela comme une agression directe et s’empêche de justesse de poignarder la fille qui vient se coller à lui. Il avait envie de lui crier dessus pour lui faire réaliser la connerie d'une telle action lorsqu'une deuxième forme déboule elle aussi. De suite la fille au comportement suicidaire lui sort en Anglais:

" - Aide nous s'il te plait, au moins à nous détacher, on doit se barrer de là !!! "

Zack Lombardo: [Ang]- Oh OH ooooh du calme là ! Il se passe quoi ? C'est quoi le délire ? Vous avez fichu quoi ?

Dit-il tout en la reculant de l'autre main. Celle qui tenait le couteau vient se place derrière sa cuisse. D'un coté il ne savait pas ce qu'elles avaient fait pour mériter d'être ici. Lombardo avait en partie vu l'agression quelques minutes avant mais ne savait rien d'autre. La fille, toute speed, s'adresse maintenant à celle derrière qui suivait.

" - Bien joué Yume, t'as été parfaite ! Maintenant faut espérer que les autres débarquent pas à leurs tours ! Vu comme elle m'a parlé, c'est plus loin qu'elles habitent... " Puis à lui dans la foulée: " - Tu sais toi peut être ? Tu vas nous aider ?... s'il te plaît... "

Tenant la métisse par un des bras, Zack approche son couteau des poings attachés et coupe au milieu pour la détacher... mais garde un bras dans sa main libre et s'adresse aux deux.

Zack Lombardo: [Ang]- On s'calme, j'suis là. Les filles Scavengers vous ont gaulé ? C'est ça ? Vous avez fait quoi pour les énerver ? Faut plus rien craindre, je gère et elles m'attaqueront pas... tout comme elles vous attaqueront pas si je suis là. Le faire serait leur plus grosse erreur de survie sur l'ile croyez moi. Et toi sa copine... approche au centre pour que je te vois. Répondez à mes questions si vous voulez pas qu'on aille les voir tous trois pour leur demander.

Pour Zack toute altercation avait son origine, une raison... loin de s'imaginer que l'on fasse des choses pareilles par fun.

par **Yume Fujimoto** Mar 25 Aoû - 22:51

Après avoir vérifié que sa victime était bien assommée et qu’elle ne reprendrait ses esprits que lorsque les deux jeunes filles seraient hors de portée, elle se redressa précipitamment pour rejoindre son amie, ne sachant pas réellement à quoi s’attendre avec l’intrus qu’elles avaient entendu. Elle se mordit la lèvre lorsqu’elle réalisa que quelques morceaux de verres restés logés dans ses genoux s’étaient enfoncés davantage dans sa précipitation, mais ce n’est pas comme si elle avait vraiment eu le choix, et elle continua d’avancer en serrant ses poings liés pour lutter contre la douleur, elle attendrait d’être en sécurité avant de songer aux blessures superficielles dont elle avait écopé. En approchant de l’homme elle se révéla plus prudente que son amie, ralentissant le pas et plissant les yeux pour discerner ses traits dans l’obscurité de cette soirée simplement éclairée par la lueur de la lune, et c’est alors qu’elle remarqua le reflet de l’astre dans le métal d’une lame.

Elle était fatiguée de cette journée qui ne semblait qu’empirer, elle savait qu’elle commençait à manquer d’énergie et qu’elle ne pourrait pas faire face à beaucoup d’autres situations comme celle-ci. Si l’homme détacha la jeune fille, ce qui eu pour effet de la rassurer, il ne la lâcha pas pour autant et se perdit dans une succession de questions que la japonaise mit du temps à assimiler. Penchant la tête sur le coté, l’écoutant attentivement malgré le doute qui l’avait gagnée, elle s’avança lorsqu’il le demanda, se faisant peu à peu à l’idée qu’il ne représentait pas un danger. Il semblait prêt à les aider, et même si elle n’avait eu de cesse de se répéter depuis son arrivée que les apparences étaient trompeuses, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir lui faire confiance, comme si elle avait besoin de se prouver quelque chose après les épreuves qu’elle venait de traverser. Révélant son visage sous le faible rayon de lumière, soutenant le regard de son interlocuteur, elle lui offrit les réponses qu’il avait exigées d’une voix calme et posée.

« [ANG] Je dirais simplement qu’elles n’apprécient pas qu’on leur dise non. Elles avaient besoin de nous, mon amie pour la recruter et moi pour une banale réparation, et autant dire qu’après avoir demandé « gentiment » une première fois elles ont réitéré leur offre sans vraiment nous laisser le choix…. » déclara-t-elle esquissant un sourire discret, « Hack, c’est bien ça ? Elle c’est Carmen, moi c’est Yume. Tu n’imagines pas combien je te suis reconnaissante d’être là et on se fera un plaisir de t’expliquer cela davantage mais tu pourrais me détacher ? S’il te plait ? Et je ne serais pas contre m’éloigner de cet endroit, qui sait quand le reste d’entre elles reviendra. »

Tendant ses mains vers l’homme, elle hocha de la tête pour l’inciter à couper les liens qui la maintenaient captive, espérant qu’elle avait réussi à le convaincre de les aider.

par **Carmen Woods** Jeu 27 Aoû - 13:07

Zack Lombardo: [Ang]- Oh OH ooooh du calme là ! Il se passe quoi ? C'est quoi le délire ? Vous avez fichu quoi ?

Avec l'aplomb qui à elle, lui faisait défaut, Yume répondra lorsqu'elle verra l'homme ne lâchant pas le bras de sa complice. Bien que lorsque la rouquine avait déboulé sur lui, il avait commencé par la repousser d'une main virile.
Non mais qu'est-ce qui était passé par la tête de la métisse pour ainsi se livrer mains liées à un inconnu ?
La confiance envers son amie assurément. Il suffisait qu'elle ait entendu le "Gogoooo Carmen" de cette dernière pour foncer tout droit, imaginant que l'inconnu débarquant vers le lieu ou elles étaient maintenues captives par les Scavengers, ne pouvait être que du côté des gentils. De leur côté donc. D'où sa totale absence de méfiance. La main qui l'empoigne avant de trancher les liens dans son dos est d'abord perçut comme salvatrice. Mais elle maintient la pression sur son bras après qu'elle soit libérée de ses entraves. Après tout, il ne les connaît pas. Normal qu'il veuille savoir pourquoi et comment les deux nouvelles se retrouvent dans cette situation face à Lilith et son clan. malgré tout, il se veut rassurant à demi, puisque précise qu'en sa présence, la meneuse et ses filles ne leur feront rien. Soit. Mais les deux captives ont tout de même une vive envie de rapidement s'éloigner de ce lieu sordide ! Son amie garçonne les présente, et résume les faits, à savoir que la blonde barrée souhaite recruter la rousse et a besoin d'elle pour une réparation.

[Ang] - Merci Hack. Comme dit Yume, la meneuse a décidé que je devrais intégrer son camp, pour des raisons ... un peu bizarres on va dire ... et à cause du jeu que j'ai gagné, mais je ne veux pas, elle est trop ... flippante !

Un brin pudique face à l'inconnu, Carmen lâche le regard du sauveur et ne précise pas cette histoire de virginité. C'est là qu'elle aperçoit les genoux ensanglantés de sa complice.

[Ang] - Yume ! Tu es blessée, on doit s'occuper de tes plaies et arranger ça ... Hack, s'il te plait, on pourrait pas aller finir cette conversation un peu plus loin que je puisse la soigner ? Dis moi que tu ne vas pas nous obliger à retourner voir ses filles ! ...

De nouveau face à lui qui la maintient toujours, la rouquine le supplie presque, ne souhaitant pas entrer en conflit avec lui, et encore moins se battre. Bien qu'elle n'hésitera pas s'il se montre hostile ... ce qui n'a pas l'air d'être dans ses intentions. Sourcils froncés et lèvres pincées, elle continue de le fixer, remarquant la finesse de ses traits, et la nuance bleutée de ses yeux qui la trouble un instant, mais elle s'oblige à maintenir son regard, ce qui fait rosir ses joues tachetées. Pas le moment ... ni le lieu pour jouer la pucelle fleur bleue !

[Ang] - On n'a rien fait de mal, promis. Et on te remercie encore. Mais comme on n'a pas encore choisi de clan, c'est pas facile pour nous qui arrivons juste ici ! On commence juste à comprendre les règles du jeu, et cette réunion nous a un peu éclairé, mais Lilith n'est pas décidée à nous laisser choisir sereinement. Elle fait toujours ça ?! On ... on bouge ? ...

par **Admin** Sam 29 Aoû - 6:27

Zach écoute, délivre, fait le tri d'informations dans sa tête...
Assez vite il se fait une idée. Le vétéran survivant est toujours sous l'effet de l'alcool, et le sera encore un sacré moment, mais garde toute sa lucidité d'urgence. Urgence ? Oui une urgence puisqu'il y avait des menaces par un groupe de survie avec plusieurs membres passablement armé. Même si c'étaient des filles, le nombre et la volonté de nuire pouvaient facilement retirer une vie. Le Tracker avait vu un tas de jeunes mourir, parfois connement. Hack confirme son surnom, secoue la tête lorsque la participante de jeu télé lui demande si "elle" fait toujours ça et accepte de bouger avec les deux ex-captives des Scavengers. La sortie n'est pas loin, l'éclairage de la lune rend la visibilité bien meilleure. Le Tracker tire à lui la métisse et compte que celle-ci fasse de même avec la Japonaise. Direction, là ou squattait les autres Trackers depuis qu'il faisait trop froid au port d'Hashima.

Lumière !
Au bout d'un moment, après une marche sur un sol parsemé de débris, le trio déboule au rez-de-chaussée d'habitations squattées sont éclairées par des lampes à huiles. Dès que Zack passe les ruines limitants l'accès à l'ancien commerce, il appelle ses camarades. " - James !? Lutz ? Rory ? " Seul un se montre et matte les filles qui suivent son frère d'arme. Etonné, il s'approche en tirant sur le coté une sorte de grillage rouillé et attend de savoir ce qui se passe.

Zack Lombardo: [Ang]- Meyers... je suis tombé sur un coup tordu des Scavengers, elles ont choppé ces deux filles. Je suis intervenu au moment ou elles s'enfuyaient. Une est blessée, on a de quoi soigner ici ? Entrez les filles, c'est Lutz le tueur de requins... prenez place sur ces banquettes.

Le deuxième Tracker retire le grillage, le boucle, fait un signe de tête aux filles mais s'écarte un peu en tirant le bras de son ami.

Virgin's Temptation Vlcsnap-2010-10-05-15h43m55s158

Lutz Meyers: [Ang]- Tu es bourré ? Pourquoi tu viens avec elles ici ? Ce sont des nouvelles, des Parias, on a pas à les aider. A part nous créer des ennuis, qu'est-ce qu'elles peuvent nous apporter ? James semble avoir accroché avec la meneuse des Scavengers et il y a peut-être possibilité de faire des trucs avec. Tu as frappé lesquelles ? Tu en as blessé ?
Zack Lombardo: [Ang]- Qu'est-ce que tu racontes !? Non, noooon j'ai touché personne. Je n'ai vu personne si tu veux tout savoir. Quoi, j'allais laisser ces filles aux mains des chelous ? Va savoir ce qu'elles allaient en faire. Puis non, je suis pas défoncé, je gère.
Lutz Meyers: [Ang]- Et si elles t'avaient menti ? Ecoute... va prendre dans la réserve le peu de bandage et eau qu'on a, moi je vais leur parler un moment.

Les deux gars se séparent et le grand blond prend place devant les filles. Il se penche sur le coté pour regarder les genoux de la Japonaise et prend la parole une fois redressé.

Lutz Meyers: [Ang]- Salut. Je suis Lutz Meyers, l'ancien meneur des Trackers. Vous êtes nouvelles n'est-ce pas... je me souviens de vous, je suis souvent là lors des arrivées à l'élévateur. Ecoutez... faut savoir se défendre, encore plus lorsqu'on reste Paria. Zack s'est mêlé d'un problème qui n'est pas le sien. Demain va falloir régler vos problèmes avec les Scavengers. Je ne sais pas ce que vous leur avez fait mais jusqu'ici... elles se sont plutôt bien comportées. Vous, personne ne vous connait.

Il n'avait pas l'air de craindre les Scavengers mais apparemment, il y avait une certaine "règle" de ne pas trop se mêler des embrouilles des autres. Après de possibles échanges verbales entre les trois, Hack revient avec une bouteille d'eau et du linge propre découpé en longs bandeaux. Deux choses qu'il tend pour les genoux de la Japonaise.

par **Yume Fujimoto** Dim 30 Aoû - 0:57

Une fois détachée, la jeune fille se massa les poignets et accorda un signe de tête à l’inconnu pour le remercier. Observant les lieux, tentant de discerner son environnement dans l’obscurité, elle se tourna vers son amie pour vérifier si elle n’était pas blessée, et pour la rassurer quant à son propre état, celle-ci lui ayant fait remarquer le liquide pourpre qui avait tâché ses genoux. C’est sans un mot que la jeune fille accepta de suivre l’homme, elle était consciente qu’elle pouvait se diriger vers d’autres dangers en lui faisant confiance, mais il s’était montré accommodant et elle ne pouvait que lui être reconnaissante pour l’aide qu’il leur avait apportée. Se laissant guider, ils traversèrent des couloirs jonchés de débris avant d’arriver dans un lieu éclairé. La jeune fille profita de cette opportunité pour essayer de repérer sur quelle partie de l’île ils pouvaient se trouver.

Lorsque la voix de l’homme s’éleva, interpellant ceux qui devaient appartenir à son clan, le corps de la japonaise se raidit et elle serra le bras de son amie, prête à s’éclipser rapidement s’ils ne se montraient pas accueillants. Elle n’était pas de nature méfiante, mais elle ne savait plus comment faire face à l’environnement hostile dans lequel elle avait été plongée, destinée à douter de tout alors qu’elle n’y était pas habituée. Un seul homme se révéla à eux, apparaissant derrière une grille métallique qu’il tira sur le coté, les toisant tous les trois avant de jeter un regard inquisiteur à celui qui les avait amenées, s’écartant en sa compagnie, laissant les deux jeunes filles quelques instants. Si la japonaise ne pouvait pas discerner les mots qu’ils échangeait, elle pu néanmoins lire sur le visage du plus imposant des deux que leur venue ici posait un problème, et elle savait déjà qu’il s’agissait d’une question de clan et d’intérêts, comme ça l’avait été depuis son arrivée. Laissant échapper un soupir, davantage désabusée que soulagée, elle s’accroupit pour commencer à retirer les morceaux de verre enfoncés dans sa chaire, fronçant les sourcils et serrant la mâchoire, tachant de ne pas exprimer la douleur qu’elle pouvait éprouver. Elle se redressa avant de venir s’asseoir sur l’une des banquettes à coté de son amie, s’apprêtant à la questionner lorsque le tueur de requin les rejoint. Elle plongea ses yeux dans les siens tout en l’écoutant, acquiesçant par moments.

« [ANG] Je n’avais pas encore identifié les règles de l’île…fermer les yeux et regarder de l’autre coté en font donc partie, j’aurai dû le réaliser… », dit-elle d’une voix triste, non sans reproches, « Je comprends, je suis désolée, mais nous n’avons rien fait que vous n’auriez pas fait à notre place, nous aurions simplement dû nous montrer plus prudentes, qui sait ce qui aurait pu nous arriver si personne ne nous avait trouvées. Ne crois tu pas que c’est justement parce que, comme tu le dis, personne ne nous connaît qu’elles peuvent se permettre de nous traiter ainsi ? Mais tu as raison, c’est notre problème, je ne souhaitais pas créer des ennuis, à aucun de vous deux et encore moins à votre clan, je suppose que je ne pense pas encore en termes de survie… », dit-elle d’une voix quelque peu tremblante, comme si les désillusions commençaient à peser sur elle, et ce n’est qu’après avoir fermé les yeux et inspiré longuement qu’elle accorda un sourire doux à son interlocuteur, « Je m’excuse, je ne suis pas encore habituée au fonctionnement de l’île. Je vous suis reconnaissante, n’en doutez pas, nous avons une dette envers vous et je m’appliquerai à la payer dés que j’en aurai l’occasion, de quelque manière que ce soit. Nous n’allons pas rester pour vous créer davantage de problèmes. »

La jeune fille savait bien qu’il n’y était pour rien, tous tentaient de survivre dans ce milieu hostile et des règles étaient les bienvenues, même si elles pouvaient se révéler difficile à assimiler pour les nouveaux arrivants. Elle ne voulait pas accepter que cette manière de penser soit la seule possible, elle ne comprenait pas pourquoi la loyauté des occupants de l’île se limitait aux membres de leur clan, surtout lorsqu’ils se retrouvaient tous dans cette situation. Ce n’était pas naturel pour elle de refuser son aide aux autres par peur des répercussions, peut-être était-ce là de la naïveté encore une fois, une faiblesse, peut-être qu’elle serait de ceux qui ne survivraient pas, et pourtant…elle voulait croire, croire en quelque chose, croire en l’autre, croire en elle-même. Cela devenait plus complexe de jour en jour, mais elle n’était pas encore prête à abandonner, craignant de se perdre, elle aussi, si elle venait à y renoncer.

Elle tourne la tête vers son amie, lui adressant un regard qui se voulait rassurant, avant de se redresser lorsque le pécheur revint avec de l’eau et des bandages improvisés.

« [ANG] Merci, tu en as déjà fait beaucoup pour nous aujourd’hui, trop peut-être, j’apprécie ton aide, je tenais à ce que tu le saches...Je vais panser mes plaies et nous partirons au plus vite. » dit-elle en s’adressant à lui avant prendre ce qui lui était tendu. « Penser ses plaies », physiques, certes, mais psychologiques aussi, car cette journée avait été rude sous bien des aspects.

par **Carmen Woods** Dim 30 Aoû - 15:40

Une fois passée la surprise de voir sur lui débouler les deux fuyardes de la Scavengers, et après qu'elles aient expliqué plus ou moins les raisons de leur détention, le jeune homme délivre les prisonnières. Puis accède à cette commune volonté de s'éloigner d'ici.
A la lueur de la lune, Carmen se laisse guider à travers les allées et bâtiments encombrés, ses doigts serrant ceux du sauveur-guide, tenant elle même la main de sa complice blessée. Ce n'est que lorsqu'elle l'entend appeler ses compères qu'elle comprend qu'il les a carrément amené là ou lui et son clan réside en hiver. Un rez de chaussée protégé par un grillage derrière lequel un autre homme ne tarde pas à arriver, sorte de porte blindée à une pièce éclairée par une lampe à huile. A son air renfrogné, celui qui malgré tout libère l'entrée pour les laisser passer, ne semble pas ravi que son partenaire les ait amené ici. Et encore moins qu'il se soit mêlé d'un problème ne le concernant pas et contre Lilith. Normal, comme il le soulignera plus tard, il ne les connaît pas. Ce sont les nouvelles. Des Parias qui plus est ...

[Ang] - Non mais vous êtes marrants tous ! Rhôoo ça m'agace à la fin, ces histoires de clan ! On n'a RIEN FAIT DE MAL (chaque syllabe est détachée et appuyée) Vous savez pourquoi elle veut me recruter, à part à cause de ce maudit jeu et de l'autre qui m'a reconnu ? Non hein ! Pffff même vous ça vous ferez flipper !!!

Ce qui devait arriver ... arriva. C'est vrai quoi ! Comment se décider à choisir un clan vu le merdier ambiant, en juste quelques jours, quand vous commencez à peine à avaler de se trouver piégée sur une île avec des inconnus prêts à tout pour survivre pour certains ! Pis depuis que la maquillée lui avait parlé de son intimité charnelle qu'elle devait lui réserver, la rouquine avait un brin tendance à perdre sa patience. Sans parler qu'il y a quelques minutes, son amie Yume et elle même étaient ligotées et bâchées comme des jambons dans une pièce sordidement décorée à l'hémoglobine.
Zen quoi Hein !
Y'aurait pas moyen de souffler une minute là ?!!! Comment ils voulaient qu'elles puissent réfléchir, avaler, analyser, sauver leurs miches ET choisir un Clan !

[Ang] - Ok, Ok, scusez ... comme dit mon amie, on veut pas vous créer d'ennuis, avec personne. Et c'est vraiment sympa ce coup de pouce, à charge de revanche ... Merci. Et désolée si j'm'irrite, je devrais pas, ça n'avance en rien ... Pffff ... ça en fait des règles à apprendre en quelques dizaines d'heures. Ca me passera, j'ai l'habitude des rapports compliqués dans un jeu. De toute façon moi j'crois que j'vais me proposer au ParKour, comme a proposé Genki aux nouveaux, ça m'enlèvera un mal de tête ...

Fougueuse jeunesse qui n'avait pas la sagesse de la garçonne, et ne savait faire autrement que de s'exprimer lorsque les choses devenaient trop abusées. Longue journée bien stressante ou elles avaient du prendre sur elle sans une seconde pour souffler, il n'en fallait pas moins à la rousse pour que son petit côté boudeuse-capricieuse pointe son nez, comme toujours lorsqu'elle était fatiguée. L'avantage c'est qu'elle savait qu'une fois sortie ses contrariétés, elle serait d'autant plus efficace pour faire les bons choix. Enfin ... normalement !
Sa tête relevée vers l'homme aux requins, elle lui décocha un sourire de remerciement, comprenant leur position, alors que leur sauveur revenait avec des bandages et de l'eau. Elle laissa la japonaise s'asseoir sur la banquette, mais la rejoint pour lui prendre des mains le matériel de soins, s'agenouillant devant elle et son genou ensanglanté.

[Ang] - Laisse moi t'aider Yume, faut vérifier qu'il ne reste pas de bout de verre avant, les risques d'infections seraient pire encore ... et de là je vois mieux. Fais moi confiance ...

Carmen avait posé une main délicate sur la jambe et écartait déjà le tissu rougi. Franc sourire à sa complice, avant de tourner son regard vers les deux Trackers

[Ang] - Laissez nous juste un instant s'il vous plait, pour nettoyer sa plaie correctement, et après on disparaît pour que vous n'ayez aucun ennuis. Merci encore Hack. Vraiment et on t'en doit une ... J'peux poser une question ? Lutz, c'est ça, c'est toi qui gagne toujours le jeu. Tu pourrais m'en parler un peu plus en détail ? Et j'me demandais aussi pourquoi ce n'est plus toi le Chef de votre clan ? C'est James j'ai cru comprendre, je l'ai vu à la réunion ...

Sa voix était redevenue aussi douce et calme que les traits détendus et souriants de son visage, qui se tourna vers la blessée cette fois, dans l'attente de son consentement à la laisser s'occuper d'elle ...

par **Admin** Mar 1 Sep - 10:15

Lorsque la Japonaise exprime son semblant de plaidoirie, le grand blond semble embêté...
Il croise les doigts, s'enfonce dans le vestige de banquette et reste là à la regarder. Il y avait aussi de la compassion dans ses yeux mais il ne dit rien. Ce n'est qu'à l'intervention de l'Américaine qu'il se penche à nouveau au dessus de la table, secoue la tête et dit:

Lutz Meyers: [Ang]- Ecoutez... je sais que tout cela peut vous paraitre injuste. Dégueulasse même. Seulement faut prendre en compte tout un tas de choses que vous ne connaissez pas pour comprendre les réactions des uns et des autres. Certains sont ici depuis un an... la plupart depuis des mois. Les trois-quart des jeunes qui ont foulé cette île sont morts. Aider les arrivants n'aide pas, ça enfonce plus qu'autre chose. Ingratitude, trahison, changement de camp après formation ou gain de matériel... il y a toutes sortes de retour de flamme qui ne donne plus envie de faire des efforts. Alors on attend de voir, on palpe, on patiente... et tout ça en assurant notre propre survie.

Zack revient avec de quoi prodiguer les premiers soins pour les genoux de Yume et participe en même temps à l'échange de groupe. Lui et Carmen s'activent lorsque cette dernière rajoute:

" [Ang] - Laissez nous juste un instant s'il vous plait, pour nettoyer sa plaie correctement, et après on disparaît pour que vous n'ayez aucun ennui. Merci encore Hack. Vraiment et on t'en doit une... J'peux poser une question ? Lutz, c'est ça, c'est toi qui gagne toujours le jeu. Tu pourrais m'en parler un peu plus en détail ? Et j'me demandais aussi pourquoi ce n'est plus toi le Chef de votre clan ? C'est James j'ai cru comprendre, je l'ai vu à la réunion... "

Le plus petit des Trackers lève la main en signe de "c'est rien" et Lutz prend une grande respiration avant de répondre, passant du sourire à un air plus sérieux.

Lutz Meyers: [Ang]- Ca fait deux questions ! Uh uhm...
Je n'ai pas toujours gagné le jeu lancé par ONE. Juste gagné à chaque fois que j'ai participé. En détails c'est simple... suffit d'être rapide, vigilant, sportif... et parfois chanceux. Un parcours d'obstacles façon jeu télévisé. Sauf que certains passages sont dangereux. Pour ce qui est mon abandon de commandement c'est... c'est que je ne dois pas être un bon meneur pour avoir eu tant de pertes.

Puis là, le grand costaud baisse la tête, se lève, prend une des lampes à huile et part dans une autre pièce comme s'il voulait vérifier quelque chose. Comme si... ou bien pour une autre raison plus dans l'ordre sentimental. On aurait presque cru voir des yeux humides. Hack se redresse, laisse Carmen terminer les soins, regarde en direction de Lutz qui s'éloigne et dit plus bas:

Zack Lombardo: [Ang]- Sujet à éviter les filles... mais ça vous ne pouviez pas le savoir. Meyers a perdu un par un tous ceux qui étaient proches de lui. Son meilleur ami avec qui il était inséparable, sa copine et tous ses potes faits sur l'ile depuis qu'il est ici. Cette lourde responsabilité il la prend sur lui. Il pense que c'est de sa faute. Il ne veut plus cette responsabilité. Voir ses amis se faire hacher menu comme ça, dans l'eau, à quelques mètres... je vous assure que c'est ce qu'il y a de pire à subir. Moi même j'en cauchemarde toutes les nuits. Faut comprendre nos sales réactions parfois, on en a prit plein la tronche avec ces fichus requins. Alors quand y'a embrouille hors de l'eau, on préfère passer notre tour ou régler cela rapidement.

Brutalement donc. Peut-être pour cela qu'ils étaient aussi détachés ou dominateurs dans leur façon d'être. James, Rory et ces deux là, quatre Américains à la mauvaise réputation pour raison incomprise. Peut-être pour cela aussi que Lutz écartait les possibles recrues.

par **Yume Fujimoto** Jeu 3 Sep - 0:15

La jeune fille acquiesce lorsque son amie lui propose de se charger de bander sa plaie, se mordant la lèvre lorsqu’elle vient soulever le tissu tâché de sang. Elle lui adresse un sourire reconnaissant avant de poser les yeux sur les deux hommes qui leur faisaient face. Elle comprenait leur position et elle s’en voulait de les avoir entrainés dans une situation délicate. Les jeunes filles avaient eu la chance d’arriver après les évènements les plus inquiétants, et malgré leur journée éprouvante elles n’avaient pas encore eu à côtoyer la mort de près, même si tous s’efforçaient de leur rappeler qu’elle finirait par y être exposées. Elle avait songé au fait que l’île accueillait plus de morts que de vivants, et cette simple pensée l’avait fait trembler. Ce n’était pas étonnant que tous s’appliquent à rester hors des conflits lorsqu’ils avaient été témoins de choses qu’elle ne pouvait qu’imaginer, rongés par la crainte que le cauchemar ne se répète s’ils venaient à s’impliquer.

Elle remarque le malaise qui s’installe lorsque son amie questionne le grand blond au sujet du rôle qu’il avait cédé, et sa réponse ne la surprend pas : des morts, encore des morts, et il semblait lui même en prendre la responsabilité. La jeune fille se contente de l’observer un instant avant de baisser les yeux. Elle comprenait à présent. Elle comprenait la logique, elle comprenait pourquoi les uns et les autres limitaient leur dévouement aux membres de leur clan : cela faisait moins de personnes à pleurer et moins de tombes à creuser. Cela permettait de continuer à avancer. La japonaise prend une grande inspiration, comme si cette réalisation lui avait coupé la respiration le temps d’un instant. Elle voyait à présent très clairement le dilemme qui se posait, savoir s’intégrer sans trop s’attacher, sans laisser trop de place à une sensibilité qui serait trop lourde à porter. La solution était-elle de s’isoler ? Elle n’en savait rien, et les convictions qu’elle avait préservées jusqu’ici se retrouvaient ébranlées, ne lui laissant plus le moindre repère sur lequel s’appuyer.

« [ANG] Je…je ne l’avais pas vu comme ça. Je suis désolée pour…les autres, ceux qui ne sont plus là. Nous n’aurions pas dû aborder le sujet, et c’est ma faute si nous avons du rester. Tu me diras comment je pourrais te remercier, Hack, en attendant je crois que l’on en a déjà fait trop et je ne veux pas m’imposer. Nous avons un problème à régler demain et nous devrions y réfléchir à tête reposée. », dit-elle d’une voix peu assurée en se redressant, tirant sur ses genoux, « Je tenais juste à te dire que ce que tu as fais ce soir, c’est à ça qu’il faut s’accrocher. Je comprends, tu ne pourras pas être là pour nous aider, ni toi ni les autres, et nous sommes seules maintenant, mais ce que tu as fais…c’était humain, et si on oublie les clans…c’est à ça qu’il faut s’accrocher, notre humanité, tu ne crois pas ?» lui demande-t-elle, comme pour se convaincre elle-même. Il faut dire qu’elle n’était plus convaincue de rien.

La japonaise lui adresse un sourire triste avant de poser une main réservée sur son épaule un court instant et de faire quelques pas sur le coté, remerciant son amie d’un signe de tête pour avoir bandé ses plaies et lui signifiant qu’elle était prête à se déplacer. Elle voyait bien que avait gardé des cicatrices, et qu'il n'était pas le seul, mais elle se sentait impuissante face à une douleur qu'elle ne pouvait pas contrôler. A ce stade elle ne pouvait pas les aider, ni les apaiser, alors que pouvait-elle faire? Cette journée s’était révélée riche en révélations et elle ne savait pas combien d’autres elle serait à même de supporter. Ses pensées se bousculaient dans sa tête tandis qu’elle remettait tout en question, y compris l’intégration d’un clan et sa future évolution dans la communauté. Elle ne savait plus quoi faire ni qui écouter, et cela suffit à la faire réaliser que l'île était déjà en train de la changer.

par **Carmen Woods** Jeu 3 Sep - 13:40

Les bandelettes de tissus et l'eau claire généreusement données par Zack furent placés sur le genou débarrassé des éclats de verre pour faciliter sa cicatrisation. Des actes concrets pour panser et réparer une plaie visible. Contrairement à celles subit par les survivants d'Hashima qui voyaient un à un disparaître la majorité de ces jeunes captifs de cette île de la Mort.
Comment dans ces conditions faire le deuil nécessaire à la préservation d'une intégrité psychologique et émotionnelle ? Pas encore confrontée à cela étant donnée sa récente arrivée dans cet enfer, Carmen put toutefois ressentir et voir dans les yeux humides de l'ancien meneur des Trackers à quel point les pertes humaine pouvaient marquer, faire souffrir, détruire. Qui que ce soit, même ceux d'apparence physique plus solide que quiconque ici. L'innocente question posée par la métisse à Lutz rappela cette difficulté qui s'ajoutait aux difficultés de survie. Se nourrir et se protéger des éléments extérieurs, que ce soit dans l'eau avec ces requins tueurs anéantissant toute fuite possible, ou même sous terre avec les Crowlers. Gênée de recevoir en pleine face l'indéniable souffrance de cet homme, elle n'eut pas le temps de lui exprimer sa compassion, celui-ci quitta la pièce après ses réponses. Suivant des yeux le grand blond affecté qui préférait sans doute s'éloignait pour éviter de plus encore mettre à nu des sentiments personnels, Carmen retint ses propres larmes et baissa la tête pour tenter de contenir son émotion.

Laps de temps durant lequel sa complice remerciait à nouveau leur sauveur, qualifiant son geste de juste "humain" et nécessaire selon elle pour ne pas se perdre soi même ... Avec la sagesse qui la caractérisait. Sagesse dont elle était exempte, probablement de part une éducation qui l'avait éloigné de "l'humain", un choix parental pour justement se protéger de tout le Mal dont cette espèce vivante était capable. D'autant plus dans les pays se disant développés. Dans sa courte vie elle avait côtoyé bien plus de petites tribus isolées de ce genre de métropole, ou seul l'argent dictait les lois, et ou bien d'autres valeurs lui avait été inculqué. Heureusement que les séjours sur Terre, imposés chaque année, lui avait forgé ce tempérament qui malgré tout, lui permettait de faire face à bien des situations que certains jeunes gens démunis de tout le matériel qui agrémentait leur vie, était incapable de gérer. Et cela, elle en avait eu une preuve formelle lorsqu'elle s'était aventurait dans ce fameux jeu télévisé de survie. Restait plus qu'à espérer qu'ici aussi, cela l'aiderait à affronter ce lieu hostile peuplé d'individus en souffrance, se transformant au fil des jours et devenant capable du pire pour certains ...

[Ang] - C'est à moi de m'excuser Yume, je ne voulais en aucun cas blesser quiconque avec cette question ... Grrrr quelle idiote je fais, désolée ... Je pensais que ce passage de pouvoir n'était "que" du fait d'une énième embrouille de clan, mais pas à ce point, pas en rapport avec toutes ces pertes d'amis de survie. Je ... je suis vraiment confuse et m'excuse, ce n'était pas le but ...

Sa culpabilité se lisait sur son visage dont les traits s'étaient durcis. Culpabilité mais également une intense tristesse qui l'envahissait. Pour la première fois de sa vie, elle remettait en cause la décision de ses parents, qui pour eux mêmes se protéger du regard des autres et de leur jugement, l'avaient cocooné au milieu des océans et dans des contrées si éloignées que leurs peuplades ne vivaient qu'au travers de croyances et rituels d'antan, certes de fortes et réelles valeurs nobles, mais tellement inappropriées à une vie "moderne".

[Ang] - Je ... je ...

L'effort pour retenir les émotions ne suffisait plus. Sa gorge, son cœur, tout son corps se serraient, l'oppressaient, l'étouffaient comme les sanglots qui ne pouvaient plus être contenus comme elle l'aurait voulu. Même les mots ne parvenaient plus à franchir cette gorge nouée. Alors les larmes se mirent à couler sur ses joues tachetées, la pudeur n'étant plus de mise, la rouquine ne put que leur tourner le dos pour ne pas étaler plus encore son désarroi. Il lui fallut quelques secondes, poings et dents serrés, elle secoua sa tignasse et sécha l'eau salée sur son visage d'un vif revers de manche, avant d'à nouveau leur faire face. Plusieurs elle déglutit, puis laissa s'échapper un long soupir qui évacua cette faiblesse l'ayant emparée.

[Ang] - Je ... Désolée, trop plein ... Je suis déterminée et supporte beaucoup de choses d'habitude, mais je m'en veux d'avoir blessé Lutz en lui posant cette stupide question ! Il faut que je lui dise ... mais je pense que là il préfèrera rester seul non ? Zack ? Dis lui simplement que je souhaiterai lui parler ... plus tard ... demain ... déjà nous allons régler nos problèmes ... Yume, retourner encore voir les Scavengers n'est pas la meilleure solution je crois. Tu en penses quoi ? Parce que je ne vois que deux solutions là : soit on fait ce qu'elles veulent, pour toi ce sera une réparation dont tu es capable et qui les fera te laisser tranquille ... Moi, je vais me débrouiller. Je pourrais essayer d'aller en parler à celle qui a organisé la réunion ce matin non ? Quoique j'aimerais autant me dépatouiller seule ! ... Sinon j'ai qu'à me faire dépuceler par le premier qui voudra bien hein, et peut être que je l'intéresserais moins ! Faut que j'appartienne à quelqu'un pour qu'elle me lâche. Et choisir un clan ... ou plutôt en trouver un qui m'accepterait ... Je suis prête à tout, pourvu qu'elle te fiche la paix, et que cette histoire ne rajoute pas de soucis, à personne. Surtout pas toi Yume ... j'ai bien peur qu'il serait plus prudent de ne pas me côtoyer tant que je n'ai pas réglé cela ...

A nouveau les larmes menaçaient de s'inviter alors qu'elle serra la main de la garçonne en essayant de sourire à Hack assistant à certaines révélations qui n'avaient plus lieu de rester secrète.
Des larmes de fatigue. De désillusion temporaire.
Larmes de la peur d'infliger quoi que ce soit à ces survivants déjà si atteints, à tous niveaux.
Larmes de tristesse d'imaginer devoir abandonner sa partenaire devenue une si précieuse amie ... Des larmes qu'elle ne pourrait retenir longtemps ...
Des larmes contrastant avec l'indécent sourire qui illuminait le visage de la blonde japonaise, alliée de Lilith, qui plaquée contre le mur proche de l'ouverture grillagée qu'elle avait discrètement franchie, n'avait quand à elle rien perdue de cette discussion à cœur ouvert et presque intime, entre les Trackers et les évadées ...

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